Affichage des articles dont le libellé est Montessori. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Montessori. Afficher tous les articles

mardi 7 janvier 2014

Espace d'activités parents-enfants pour les tout petits, inspiré de la pédagogie Montessori

Il y a quelques mois, une amie, présidente de l'association Tendres Liens, me proposait d'animer des ateliers Montessori au sein de son association.
J'ai refusé, ne m'en sentant pas le niveau suffisant pour le moment (je terminais la formation 3-6 et mon expérience est encore très limitée) et imaginant les complications logistiques de déplacement de matériel, entre autres.
Cependant, l'idée a cheminé, et je lui ai proposé d'ouvrir un espace où les plus jeunes pourraient trouver des activités adaptées à leur âge pendant que les parents feraient leurs premiers pas (ou les suivants!) dans cette approche.
L'idée est devenue projet et a vu le jour en ce début de mois de janvier.
Accueillis par le centre social de Vaulx-en-Velin (banlieue Est de Lyon) nous avons des locaux spacieux (presque trop :D) et lumineux, donnant sur un extérieur accessible.
L'activité est proposée tous les 15 jours. C'est peu mais il m'est difficile de faire plus, ma priorité étant de m'occuper de mes enfants...
Les activités sont en libre choix, à l’exception d'une étagère pour les plus grands (avec des activités nécessitant des présentations, que je propose à ceux qui sont prêts). Les parents sont invités à accompagner leurs enfants vers les activités, à porter sur eux un regard bienveillant, à ne pas interrompre leur concentration. 
Pour le moment, nous accueillons surtout des mamans et enfants déjà sensibilisés à la pédagogie Montessori. L'ambiance s'installe petit à petit et c'est un réel plaisir que de voir ces tout petits s'approprier l'espace et se poser sur des activités.

Voici quelques photos :

 
Petit bonhomme concentré

Vue d'une partie de la pièce

Mise en paire sous le regard attentif et bienveillant de Maman
Loto tactile

Coin lecture

quelques hochets

Activité de langage

Quelques activités 18-30 mois


Le coin des bébés
 

Cadre d'ouverture

Mes "grandes" reprennent des activités délaissées

Espace motricité (enfin juste un petit bout) et activité improvisée
(Je ne gère pas les inscriptions, il faut voir ça directement avec l'association à l'adresse tendresliens@yahoo.fr )

mercredi 20 novembre 2013

On travaille un peu des fois quand même

Plus beaucoup d'articles sur la pédagogie Montessori dans ce blog !
Pourtant, il nous arrive de travailler un peu parfois.
Il faut dire que depuis peu, nous n'avons plus de salle de travail, et ce pour plusieurs mois pour cause de réaménagement de l'appartement avant... un possible déménagement.
En effet, Champignon ayant quitté notre chambre pour celle de ses sœurs, il a fallu y faire de la place. Et en sortir les jouets. Nous avons donc sacrifié notre espace de travail pour que les enfants aient de l'espace pour jouer.
Une étagère d'activités Montessori a atterri dans le salon mais les enfants semblent passer à côté sans la voir... Étonnant :D

Bref, ça n'est pas une excuse suffisante, et saisissant une occasion, j'ai présenté à Lys la première étape du serpent positif.

Serpent positif - contrôle de l'erreur (je n'ai pas osé faire de photo avant pour ne pas déconcentrer Lys ; par la suite j'ai fait une vidéo pour montrer les différentes étapes son format n'est pas compatible avec le blog...)

Pomme a poursuivi le serpent avec change et, dans la foulée, a repris son étape de la mémorisation de l'addition. Je sens cependant qu'elle n'accroche pas et que nous aurons du mal à aller au bout.


jeudi 14 novembre 2013

Joie du jardin en automne et première leçon de botanique

Profitant de l'une des dernières journées ensoleillées sans pluie de l'automne, nous avons été cueillir nos derniers légumes et aider notre amie prêteuse de carré de potager à tout mettre à plat pour l'hiver.
Lys en plein effort.

Ce fut également pour les volontaires l'occasion de la première leçon de botanique : les parties de la plante.
Sur plusieurs variétés, les enfants ont découpé et identifié la tige, les racines et les feuilles après une leçon en 3 temps.

Merci encore, chère amie, pour ces trésors partagés !



lundi 11 mars 2013

Cabinet de géométrie et billets de lecture

Il y a quelques semaines, je me suis penchée de plus près sur le cabinet de géométrie qui trônait dans la salle de travail... Avoir un tel outil et ne pas s'en servir, c'est bien dommage !

Le cabinet de géométrie permet  une première approche, sensorielle, des formes géométriques. L'enfant va toucher les formes, les faire tourner, les reconnaitre dans différentes positions (oui, un carré est toujours un carré même lorsqu'il n'est repose sur une pointe!), se les approprier sensoriellement.
Puis il ira vers l'abstraction, en les superposant sur des images, en les reconnaissant à distance, etc.
Plus tard, il apprendra leurs noms, il découvrira leurs propriétés, saura comparer des angles, des longueurs de côté, et identifier des triangles avec des mots... que j'avais oublié depuis bien longtemps !

C'était donc parti pour une appropriation de ce matériel, rendue indispensable par Champignon qui avait vidé avec une grand application  le contenu de l'ensemble des tiroirs...

Quel casse-tête !
Tout remettre en ordre, tiroir par tiroir, en cherchant les informations ça et là.
Réaliser qu'il existe plusieurs versions du cabinet. Essayer d'en comprendre les raisons. 
Revoir chaque étape, répéter les gestes de la formatrice -et avant elle de Maria Montessori-, les mémoriser, ne pas se précipiter avant de l'utiliser avec les enfants.
Retrouver le nom de chaque forme. On nous les a donné en formation, mais là aussi il peut exister des variantes.
En profiter, enfin, pour faire les billets de lecture (promis à d'autres mamans avec qui je fais la formation)

Voici donc là où j'en suis, lexicalement parlant et pour la répartition.
Peut être y a t il encore des erreurs, n'hésitez pas à m'en faire part !

Tiroir de présentation : (à l'origine inclus dans le cabinet)

-cercle (parfois appelé rond, mais cercle désigne la figure géométrique ; et en Montessori, on préférera donner le vocabulaire précis)
-carré
-triangle






Premier tiroir :
-Cercles x 6 (diminuant de diamètre)














2ème tiroir :
-Carré
-Rectangles x 5 (diminuant de largeur)










3ème tiroir :
Il y a 7 triangles dans le cabinet de géométrie.
6 se rangent dans ce tiroir, le 7ème trouvera une petite place ailleurs.
-1 triangle équilatéral (donc forcément acutangle)
-3 isocèles (rectangle, acutangle et obtusangle)

-3 scalènes (idem)
IL y en a donc 6 dans ce tiroir, et je les range comme tel :
première ligne en fonction des longueurs des côtés (équilatéral, isocèle, scalène),

deuxième ligne en fonction des angles (acutangle, rectangle, obtusangle ; contrairement à ce que j'avais fait initialement et qu'on voit sur la photo, et sur suggestion d'une amie, j'ai finalement mis le rectangle en premier car c'est à partir de l'angle droit qu'on a les deux autres : plus petit ou plus grand, aigu ou obtus, acutangle ou obtusangle)
Celui que je range dans un autre tiroir est le scalène obtusangle (mais ça pourrait être aussi le scalène rectangle ou l'isocèle obtusangle, par exemple) ; en gros tous sauf l'équilatéral.




4ème tiroir : les polygones
-pentagone
-hexagone
-heptagone
-octogone
-ennéagone (oui, oui! ça existe ! On lit parfois -choix de l'AMI?- "nonagone", mais nona- est la racine latine alors que penta-, hexa-, hepta-, octo- et déca- viennent du grec, il me semble donc plus cohérent de choisir ennéagone.)
-décagone

Jusque là, tout va bien.
Nous arrivons au dernier tiroir qui semblent avoir évoluer.
A l'époque de Maria Montessori, le tiroir de présentation était inclus dans le cabinet de géométrie et le dernier tiroir, le 6ème, était composé de 6 formes : les quatre courbes et deux autres : le losange et le trapèze. Il semblerait que les autres quadrilatères et le dernier triangles aient été ajoutés ensuite.
A vérifier. 


Aujourd'hui, les cabinet de géométrie, dont le mien, sont généralement composés de :

5ème tiroir : les quadrilatères
Trapèze (on peut ajouter qu'il est isocèle puisqu'il a deux côtés égaux)
losange (également appelé rhombe, mais cette dénomination ne semble plus utilisée)
parallélogramme
trapèze rectangle
chevron (qui est en fait un quadrilatère concave)
cerf-volant




6ème tiroir : les formes courbes
ellipse
ovale
triangle curviligne (on devrait ajouter externe pour être précis) ou écu
rosace (et là encore, j'ai un souci de vocabulaire car quadrilobe me semble plus juste)
Je range dans ce tiroir le triangle supplémentaire et la sixième place est occupée par une planche de bois.






Les cartes associées (permettant d'aller vers l'abstraction) sont placées à côté, théoriquement classées par tiroirs mais en général on les trouve plutôt classée par degré d'abstraction (pleines, traits épais, traits fins)







Vous trouverez ci dessous les billets de lecture assortis avec les différentes possibilités pour que chacune puisse faire son choix. J'ai ajouté les noms des petits volumes bleus qui semblent faire l'unanimité (mais j'avoue que j'ai moins cherché la petite bête).
Et comme il restait des cases vides, j'ai ajouté des étiquettes avec d'autres mots de vocabulaire de géométrie qui seront abordés par la suite : côté, angle, face, sommet, etc.
Pour télécharger le .pdf, cliquez ici 

vendredi 8 mars 2013

Et toujours du sensoriel...


Pomme découvre et redécouvre un à un chaque matériel sensoriel.
Et vit les expériences qu'elle n'avait pas faites précédemment car son intérêt était ailleurs.
Un exemple avec l'escalier marron hier
 
Les billets de lecture et le jeu de la banque attendront !

jeudi 7 mars 2013

Partage

Quelle joie pour moi de recevoir quelques mamans pour partager autour de la pédagogie Montessori !
Sollicitée par l'une d'elle, j'ai planché quelques jours sur le thème demandé : l'apprentissage de la lecture et de l'écriture.
Un petit groupe s'est constitué pour assister à cette rencontre mardi dernier.

Plusieurs profils : des mamans d'enfants instruits en famille, à la recherche de clefs pour mieux accompagner les apprentissages, une maman dont l'enfant est en école Montessori, désireuse de savoir comment ça s'y passe concrètement, des mamans d'enfants fréquentant l'école classique et souhaitant savoir comment répondre aux demandes sans interférer avec ce qui se fait à l'école.
Au terme de trois heures d'une présentation dense, elles ont semblé ravies de ce qu'elles avaient appris.
Et moi j'étais ravie d'une si belle occasion de réviser mes cours !

Nous avons rapidement évoqué ce qui se fait dans le système classique, balayant grand nombre d'activités de la petite section au cours préparatoire. J'en profite pour remercier les trois instits professeurs des écoles qui ont relu ma copie ; n'ayant pas mis les pieds dans une école depuis plus de cinq ans, j'avais besoin de me rafraichir la mémoire !
Puis, nous avons détaillé la progression montessorienne, de la préparation de la main (dès le Nido, puis en vie pratique) aux cahiers de lignes pour la calligraphie, de la préparation de l'oreille qui permettra de discriminer les phonèmes (sons) aux petits livrets rouges de conjugaison pour la lecture.
Elles ont pu voir et manipuler le matériel afin de comprendre les étapes clefs.
Et comme chaque fois qu'on découvre la cohérence de la progression proposée par Maria Montessori (et dans le cas présent, par des disciples), elles ont trouvé ça d'une logique et d'une limpidité incroyables.

Mais bien sur, cette présentation rapide est uniquement informative et ne remplace en rien une formation qui permet d'aller bien au delà et d'utiliser pleinement cette pédagogie avec les enfants.


En faisant quelques recherches, j'ai constaté qu'il existe plusieurs progressions avec des différences parfois importantes.
Je pense que cela vient du fait que Maria Montessori était italienne. Aussi, l'adaptation de sa méthode à la langue française a été faite peut être par plusieurs de ses disciples.
Par exemple, la progression de l'AMI propose deux boites d'objets (l'une avec des transcriptions écrit/oral régulière, l'autre introduisant les "sons complexes") et nous retrouvons ensuite les phonogrammes sous une forme proche de ce que j'ai appris en formation.
D'autres éducateurs utilisent 3 boites progressives, chaque boite étant l'occasion de plusieurs exercices variés : dictées muettes à partir d'objets, puis d'images, mots à lire, petites phrases. 
La boite rose est composée de mots simples (3, 4 lettres), la bleue propose des mots de plus en plus longs et la verte contient des mots irréguliers et l'ensemble des graphèmes complexes (ou, an, on, etc.).
 Je ne sais pas si c'est parce que je ne connais pas bien ce matériel, mais pour le moment ma préférence va à celui développé par Héléna Lubienska comportant notamment les 66 dictées muettes.
En effet, en formation, j'ai été frappée par une différence de taille avec ce qu'on voit dans les méthodes classiques : on reste au stade du mot pendant des mois ! Et ça me semble très pertinent !
Ma fille, qui cherche à déchiffrer tout ce qui lui tombe sous la main, lit en décomposant en phonèmes : m-a-r-t-i-n-e-c-on-n-ai-l-a-r-è-z-on-d-e-s-on-in-p-a-t-i-e-n-k et lorsqu'elle arrive à la fin de la phrase, outre les erreurs de transcription graphèmes-phonèmes (écrit-oral), elle ne se rappelle évidemment plus du début !
Permettre à l'enfant d'automatiser le processus de la lecture en lui proposant un long travail de lecture et de compréhension sur les mots peut permettre d'éviter ce découpage à rallonge qui met l'enfant en échec.

Bref, j'en reviens à la progression. Elle comporte peut être des erreurs ou des approximations, notament sur la fin que je n'ai pas encore traversé avec mon ainée.

a.Activités préalables :
préparation de la main  (boutons de puzzles et des cylindres, activités de préhension, de motricité fine)
préparation du sens de l'écriture (quelques exemples : lavage de la table, du miroir, tablettes lisses et rugueuses, bloc de cylindres, cabinet de géométrie)
langage oral : Images séquentielles, vocabulaire et nomenclatures
Préparation de l'attention auditive : Valorisation du silence, jeu du silence                  
discrimination visuelle : quelques activités comme le tris de boutons

b. Apprendre à écrire - Calligraphie
dessins de formes
Lettres rugueuses
Affiche de lettres rugueuses
plateau de semoule ou sable + stylet
grandes ardoises de calligraphie
livrets progressifs avec lignes

c. Apprendre à lire : méthode ayant pour point de départ l'analyse phonétique et la transcription phonème-graphème
Jeu « je devine »
Lettres rugueuses
association éventuelle lettre/objet
Grand alphabet mobile : explosion de l’écriture spontanée
Affiches sons complexes
Dictées muettes 1ère étape
2ème alphabet mobile
Explosion de la lecture
billets de lecture
2ème étape des dictées muettes
Boite des graphèmes
Alphabet script puis cursives majuscules et enfin capitales d'imprimerie.
Jeux d’association des écritures.
En parallèle, début des symboles de grammaire (adj, nom, article)
concordance logique nom/adjectif
Jeu du détective
Masculin/ féminin, singulier/pluriel des noms et adjectifs , studias, préfixe et suffixe, etc.
Début de la lecture de la phrase : rouleau, « ordres » (1,2 puis 3 actions)
Livrets rouges de conjugaison

Merci à toutes d'être venues. Merci aux enfants présents d'avoir été si discrets. Et merci à ma Lys, qui avait tant besoin de mon attention ce jour là, d'avoir réussi à partager sa maman !

vendredi 1 mars 2013

"Maman, devine..."

Conversation avec Lys, 3 ans et 3 mois :

"Maman, devine à quoi je pense ! Je pense à un animal qui commence par Nnnnnnnnnnn"
-Nnnn... euh... (souvenir des parties intensives de petit bac au fond de la classe au lycée... Narval... elle ne connait pas... Naja...idem...cherchons du côté de ce qu'elle connait) euh... Nnnnon vraiment, je ne vois pas...
-Noiseau !"

Ah oui. Je pouvais chercher...

mercredi 27 février 2013

du sensoriel, encore du sensoriel, et quasiment que du sensoriel

Grande phase de sensoriel à la maison en ce moment !
Le sensoriel, ou plus justement "la vie sensorielle" est l'une des cinq catégories d'activités de la pédagogie Montessori.
L'enfant, par des expériences mettant en jeu les sens, va mettre en place les bases sur lesquels il s'appuiera plus tard pour dans de nombreux domaines : algèbre, géométrie, mathématiques, musique, géographie, etc.
Par exemple, l'enfant va manipuler des cubes représentant des identités remarquables : (a+b)3 et (a+b+c)3 (si quelqu'un sait comment mettre le 3 en petit et en haut :D)...
Evidemment, on ne va pas lui parler d'équations à 4 ans ! Mais il intègre en lui cette réalité physique, ces pièces qui s'imbriquent les unes avec les autres pour former le cube final.
Sensoriellement, il aura donc connaissance de ces cubes qu'il manipulera de nombreuses fois : dans la boite, hors de la boite, par tranche, par étage, etc. Plus tard, il lui sera bien plus aisé de retrouver, à l'aide du cube, le développement de ces identités remarquables !
J'ai pris l'exemple du trinôme qui me fascine complètement.Cependant, des notions bien plus évidentes passent par la manipulation du matériel sensoriel : appréhension des trois dimensions, constructions de figures géométriques avec des triangles, notion de longueur et comparaison de tailles, conceptualisation des couleurs, sensations de poids à appareiller, etc.
Mais revenons en à nos deux exploratrices sensorielles.

Mi-janvier.
Silence dans la maison, le silence qui règne parfois lorsqu'une bêtise s'annonce...
J'entends du bruit dans la salle de travail.
Discrètement, j'y jette un œil.
Pomme avait simplement décidé de faire les cylindres. Et Lys l'observait.
Joli moment montessorien entre soeurs qui n'ont même pas remarqué que je les prenais en photo avant de repartir sur la pointe des pieds, le sourire aux lèvres !


J'avais présenté le trinôme à Pomme, qui après l'avoir remonté deux ou trois fois, elle peinait à le refaire.
Lys maitrisait le binôme depuis quelques temps et réclamait avec insistance le trinôme, que je refusais de lui présenter.
"Je veux le grand cube, comme Pomme !
-Tu es déçue de ne pas pouvoir faire le grand cube pour le moment ?
-Oui, je veux faire le grand cube, parce que je suis grande maintenant, j'ai 3 ans...
-Oh oui, je comprends..."
J'invitais alors Lys à prendre à nouveau le binôme ou d'autres choses déjà présentées.
Mais chaque jour, son désir pour le trinôme grandissait.

Fin janvier, après de longues hésitations, j'ai décidé de le lui présenter, en me disant qu'elle le désirait tellement que sa concentration lors de la présentation serait intense, malgré sa durée.
Qu'elle serait ensuite confrontée à ses limites en tentant de le remonter. Mais que plus tard, quand elle en serait là, la qualité de son attention durant la présentation pourrait lui permettre de parvenir à le refaire...
C'était risqué, car l'enfant ne bénéficie que d'une présentation par matériel !

Bref, je lui ai présenté.
Et elle l'a remonté.
Avec une facilité incroyable.



Le lendemain, elle l'a repris. L'a défait d'un coup sur le tapis, mélangeant ainsi toutes les pièces...
Et l'a remonté.
Le surlendemain également.
Depuis, elle le prend de temps à autre.
A chaque fois, elle m'a demandé de rester à ses côtés, comme lors de la présentation.
J'ai parfois besoin de l'inviter à aller jusqu'au bout, car c'est long pour moi pour elle. Elle peut passer vingt minutes à remonter le cube... Il faut dire que sa façon de faire est... déroutante.
Mais je me garde bien de tenter de la guider ou de l'aider !
Difficile apprentissage que la non-intervention ! 

Pomme a préféré laissé à sa soeur ce matériel quelques temps, et ça n'est que ce matin, plus d'un mois après, qu'elle s'est décidée à le reprendre.
Avant ça, elle est venue me demander si éventuellement je pourrais l'aider au cas où elle n'y arrive pas.
J'ai bien senti qu'elle était un peu blessée que sa sœur y arrive alors qu'elle peinait.
Je l'ai donc invitée à défaire le cube doucement pour bien remarquer la position des pièces.
Quel soulagement pour elle d'en venir à bout sans avoir eu à me solliciter !




Pendant ce temps là, Lys a longuement manipulé les petits volumes bleus.


La séance du jour s'est terminée avec les petits cylindres et a été interrompue par le réveil de Champignon qui avait très envie de manipuler ce matériel coloré et attrayant...

Encore un peu de patience petit bonhomme ! Il y a tant de choses à découvrir avant tout ça...

jeudi 21 février 2013

10 bonnes raisons... de choisir l'écriture cursive

Bien avant de fabriquer mes lettres rugueuses, je m'étais posé la question : n'était-il pas plus logique, à notre époque, de ne pas passer par le fastidieux apprentissage de l'écriture cursive - dite "en attaché" ?
Qui écrit encore en cursif à part les élèves et les profs ?
Et qui écrit encore à la main à l'ère de l'ordinateur ?
De nombreux pays n'utilisent plus ce type d'écriture, et les élèves écrivent en script sans aucun problème.
M'auto-qualifiant volontiers de dysgraphique (notamment depuis que plusieurs courriers me sont revenus pour cause d'adresse illisible), le script m'apparaissait même comme une solution de facilité.
Et pourtant, après des mois de réflexion, j'ai opté pour la transmission de l'écriture cursive à mes enfants.

1. Tout d'abord, pourquoi choisir ?
Au départ, Pomme ayant appris les lettres dans les livres, j'avais opté pour la solution de facilité : ne pas choisir entre script et cursif. C'était confortable pour moi de ne pas avoir à trancher sur cette épineuse question, et elle semblait pouvoir apprendre les deux en parallèle.
Sauf qu'il y a quelques temps, je suis tombée par hasard sur un article (que je n'ai visiblement pas archivé et que je ne trouve plus !!! help!!! ;( ) expliquant la nécessité de faire un choix.
Si ma mémoire est bonne, les résultats de trois groupes d'enfants avaient été étudiés : le premier avait appris en cursif exclusivement, le deuxième en script, et le troisième en mixte.
Si les résultats des deux premiers étaient similaires, le troisième groupe éprouvait plus de difficulté. Il valait mieux choisir un seul style d'écriture pour l'apprentissage de la lecture et de l'écriture, l'enfant ferait ensuite facilement le transfert, plutôt que d'enseigner les deux (ou même 3 avec les lettres bâtons) en parallèle, ce qui pouvait  entrainer davantage de difficultés.
Il était donc préférable de faire un choix.

2. Dans la pédagogie que nous avons choisi de mettre en place à la maison - Montessori, pour ceux qui n'auraient pas suivi :D- l'enfant écrit (code) avant de lire (décoder). J'en reparlerai.
Il est donc plus logique de débuter par l'écriture servant à écrire (l'écriture cursive) plutôt qu'à lire (l'écriture scripte).

3. Il me semble également que les lettres cursives permettent d'éviter certaines confusions.
En effet, en script, p/b/q/d ou  u/n se ressemblent beaucoup. Pour un enfant ayant du mal à se situer dans l'espace, elles portent vraiment à confusion. D'autant plus qu'à l'oral, les sont produits par "p" et "b" ou "b" et "d" sont difficiles à discriminer également.
Alors bien sur en cursif, l, b, k ou h pourront se ressembler davantage qu'en script. Mais les confusions seront moins fréquentes car elles se ressemblent moins (une boucle + un signe distinctif) et ne prêtent pas à confusion oralement.

4. Dans l'écriture dite "en attaché", les lettres sont... attachées !
Quoi de plus logique, en écrivant "sac" en attaché que de les lier à l'oral "ssssaaaaaac"?
Ainsi, la découverte de la lecture à partir de l'écrit est facilitée par le fait que les lettres sont liées entre elles. 

5. De plus, les coupures entre les mots en cursif seront plus visibles qu'entre les mots en script. Leur identification sera donc facilitée.

6. Alors, bien sur, les lettres sont plus difficiles à tracer, l'effort est plus important.
Il faut mémoriser le mouvement, s'entrainer, et s'entrainer encore. La maitrise du geste graphique sera plus fastidieuse. Une bonne coordination sera nécessaire.
Et la joie de l'enfant d'autant plus grande lorsqu'il sera satisfait du tracé de sa lettre !
Il n'est pas nécessaire, ni même souhaitable, de soustraire l'enfant à cet effort et de choisir pour lui la voie de la facilité.

7. Une fois cet effort fourni, l’écriture cursive -c'est son but- sera plus rapide. En effet, il y a moins d'interruptions dans le geste, moins de levers de crayon.

8. De temps en temps, Pomme reçoit du courrier. Et celui-ci est toujours écrit en cursif.
Quelle joie pour elle que d'avoir su lire sur un dessin reçu pour son anniversaire "pour Pomme de la part de ....", écrit en attaché par une enfant de presque 7 ans.
Laissant mes enfants à une baby-sitter irlandaise lorsque je dois prendre mes leçons de conduite, j'ai rédigé l'autre jour quelques consignes par écrit qu'elle a eu beaucoup de mal à déchiffrer. Et pas seulement parce que j'écris très mal (je m'étais appliquée!) mais surtout parce que l'écriture cursive ne lui est pas familière.
Ces deux anecdotes récentes me rappellent que dans notre culture, le cursif a encore une place. Si minime soit elle, il ne faut pas la négliger.

9. Un jour, Pomme (dont je remercie qu'elle soit de début d'année ! c'est un an de gagné!) sera soumise à l'obligation d'instruction. Nous recevrons alors annuellement un inspecteur. Celui ci appréciera sans doute mieux de voir que les enfants sont capables d'écrire en cursif, conformément à ce qui se fait encore dans les écoles en France. (Même si en théorie nous sommes évidemment libres de ne pas suivre le programme de l'éducation nationale)

10. Et puis l'écriture cursive, avec son petit côté rétro, c'est quand même très esthétique, non?
De plus, contrairement au script qui est bien plus uniformisé, le cursif permet une réelle personnalisation (et là il faut croire qu'avec mon écriture de cochon, j'ai un peu loupé le coche !).




Voilà où j'en suis de mes reflexions.
Et plus je chemine, moins je comprends les choix pédagogiques qu'on retrouve fréquemment dans l'éducation nationale : lettres bâtons en PS, script en MS, cursif en GS, relier les mots identiques dans différentes graphies en MS ou GS, apprentissage de la lecture au CP en script, de l'écriture en cursif...
Soit j'ai orienté inintentionnellement mes recherches d'études sur le sujet, soit ces méthodes ne reposent pas sur des faits reconnus par les spécialistes de la question...
Et je ne peux que saluer à nouveau le génie de Maria Montessori dont l'intuition pédagogique semble corroborée par tout ce que j'ai pu lire sur le sujet !

lundi 28 janvier 2013

Nouvelle salle de travail

Chez nous, c'est petit. Il y a plus petit, bien sur, mais je rêve parfois de quelques mètres carrés de plus.
Malgré ça, j'ai réussi à libérer un véritable espace de travail.
Mon mari a enfin installé son bureau dans le salon, ce qui nous permet de disposer de cette pièce exclusivement pour nos activités !
Mes filles cohabitent avec bonheur dans une petite chambre et Champignon dort avec nous pour le moment.
Et voilà comment avec 3 chambres et 3 enfants, et un sens des priorités qui échappera à certains, je me retrouve avec un espace de 9m² consacré à l'instruction en famille ! Royal !
Voici les premières photos, même s'il me manque encore un peu de matériel (et de temps pour le confectionner).

Vie sensorielle à gauche, vie pratique près de la fenêtre, le reste sera dans deux étagères à droite.










Gros plan sur l'étagère de vie sensorielle.
La tour rose n'est pas suffisamment accessible mais dans l'immédiat, la porte étant encore trop souvent entrouverte, je ne prends pas le risque de voir un petit Champignon jouer avec les petits cubes !

mercredi 23 janvier 2013

Par où commencer avec bébé ?

A plusieurs reprises, j'ai rencontré des mamans néophytes dans la pédagogie Montessori.
Il me reste tant à apprendre que je me sens moi aussi néophyte !
Seulement, comme je le suis depuis longtemps, il m'est arrivé qu'on me demande "par où commencer ?"
Difficile d'avoir une réponse toute faite car nous partons toutes d'une point différent et avons des cheminements personnels. Et tout dépend aussi de l'âge du bébé.
Cependant, j'ai l'impression que souvent, les mamans se précipitent un peu vite au rayon "graines" de leurs supermarchés, investissent dans des plateaux qui me semblent désormais complètement inutiles à 20 mois et s'emploient à copier les activités vues ça et là sur des blogs, s'attachant avant tout à la forme plutôt qu'au fond.
Pour que l'enfant, ou même le bébé, tire réellement bénéfice des activités proposées, voici quelques pistes à explorer, si ça n'est pas déjà fait !
Je les ai classée dans un ordre ... chronologique, ordre tout à fait subjectif !


1. Bienveillance :
Changer le regard que l'on porte à l'enfant, s'attacher à ne le voir qu'avec bienveillance, se mettre à sa hauteur et cesser de le prendre systématiquement de haut, communiquer avec considération et respect, bannir les punitions et les humiliations...
J'ai découvert une nouvelle façon de vivre avec l'enfant, une façon que la société ne m'avait pas enseignée. Une révolution, une révélation !

2. Valorisation du silence.
Éteignez la télé, supprimez les piles dans tous les jouets, ne cherchez pas nécessairement à occuper l'environnement par un fond bruyant.
Ça n'est peut-être pas le cas chez vous, mais la pollution sonore est grande dans notre société, et très néfaste à la concentration de bébé. Surtout lorsqu'elle s'accompagne de stimuli visuels, comme c'est le cas pour la télévision ou les jouets lumineux...
Au contraire, valorisez le silence, offrez du calme à votre enfant.

3. Importance de l'ordre
Pour ma part, c'est l'un des points qui me demandent le plus d'efforts.
Mais quelle satisfaction de constater que ça facilite notre vie !
Une place pour chaque objet, et rapidement, les enfants apprendront à remettre en place les objets.
Mais avant cela, l'ordre repose, apaise. Et surtout sécurise les tous-petits.

4. Rythme  :
Il s'agit maintenant de donner des repères à l'enfant.
S'habiller le matin même lorsqu'on ne sort qu'en fin de journée, prendre des repas à table à heures régulières, enchainer les étapes du soir (bain, diner, lecture d'histoire, coucher) toujours dans le même ordre.
Comme pour l'ordre, ces repères permettent à l'enfant de se sentir en sécurité.
La notion de rythme s'entend aussi dans l'autre sens : il "faut" donner un rythme à l'enfant, on vient de le dire, mais également vivre à SON rythme : c'est à dire RALENTIR.
Prendre le temps de marcher à ses côtés plutôt que de le mettre dans une poussette pour aller plus vite, lui laisser le temps de mettre ses chaussures lui-même dès qu'il en est capable, même si on a l'impression de "perdre du temps". On ne perd jamais du temps, on le lui donne ! Et il en a besoin pour grandir !

5. Participation aux activités de la vie quotidienne :
Voilà l'activité principale de votre tout petit : vivre, jour après jour !
Préparer le repas, étendre le linge, sortir les poubelles, faire les courses. Tout cela fait partie de la vie quotidienne, au cœur de laquelle le bébé doit grandir.
Quel dommage de caser bébé dans un parc avec des jouets pendant qu'on prépare le repas.
Ouvrez grand votre cuisine à bébé, permettez lui de participer à ce quotidien, confiez lui des tâches à sa portée, apprenez lui dès tout petit à trier les déchets ou à tourner la pâte à crêpes, donnez lui un petit chariot à roulettes au supermarché, laissez le porter des assiettes...
C'est bien plus essentiel à 18 mois que de lui donner des graines à verser d'un bol à l'autre.
Il participera avec entrain et fierté, dans la mesure où ce que vous lui proposez est à sa portée.

6. Autonomie dans un environnement adapté :
Pour aider l'enfant de faire seul, adaptez votre environnement à sa petite taille : marche-pieds pour le lavabo, porte-manteaux à sa taille, jouets disposés sur des étagères basses, vêtements accessibles dans l'armoire, vaisselle dans les placards bas de la cuisine, lit près du sol et sans barreaux, mobilier à sa taille (fauteuil, chaise, table), petits couverts...
Vous verrez, votre maison y survivra bien mieux que s'il doit escalader tous les meubles à chaque fois qu'il veut faire seul !

7. Observation de l'enfant :
C'est votre enfant qui va vous guider dans ce que vous allez lui proposer comme activité.
Il verse son verre d'eau dans son assiette à table ? Proposez lui une bassine de semoule ?
Il met les verres les uns dans les autres ? Des seaux ou des cubes gigognes le raviraient surement.
Combien de fois, très emballée par une idée vue sur un blog, je me suis précipitée pour la proposer à mon enfant. Flop total. Dans mon enthousiasme, j'en oubliais que ça n'était pas forcément le meilleur moment (besoin d'un câlin plutôt que d'un moment d'activité, intérêt pour autre chose à ce moment là...).
Il est à la fois difficile et essentiel de se laisser guider par ce petit être plein de volonté !
Observer l'enfant, c'est aussi apprendre à ne pas intervenir.
Ni pour stopper une action -sauf en cas de danger évidemment-  :"Attention, tu vas le casser" ou "Donne, je vais t'aider" ; ni même pour encourager l'enfant : "Allez vas y, tu peux y arriver", "Montre à Mamie comme tu marches bien" ou  "Bravo ! C'est super ! Continue !"
Non. Observez. Sans attente et dans la confiance. Pour que chaque pas fait par l'enfant le soit pour lui, au moment où il s'y sent près, et non pour satisfaire les regards extérieurs.
De plus, par votre non-intervention, vous éviterez de déconcentrer l'enfant dans son action.
Observez le jusqu'au bout, jusqu'à cette expression de satisfaction qui illumine son visage lorsqu'il réussit, pour lui-même.

8. Trier les jouets
Avant de proposer des activités, il est essentiel déjà de faire le tri des jouets que bébé a à sa disposition. Dans un premir temps, vous avez enlevé les piles. C'est bien. Il va maintenant falloir agir.
Tout d'abord en triant : on supprime tout ce qui nous semble néfaste pour le développement de l'enfant.
Bien sur, les jouets ont avant tout pour but d'amuser bébé. Pas de l'éduquer. Mais on peut quand même se passer de certaines monstruosités.
Et pas de sentiment, hein ! Que ça soit l'arrière grand-tante qui ait offert cet... euh... appelons le instrument de musique, malgré le son particulier qu'il produit... n'est pas une raison suffisante pour le garder !
Nos enfants ont bien trop de jouets à leur disposition, tellement qu'ils n'y jouent plus. Ne sachant où donner de la tête, éparpillant et mélangeant les morceaux.
Deux parades :
-un nombre limité de jouets : 4-5 sont suffisants ! Bon chez moi il y en a un peu plus car des âges différents cohabitent et qu'ils sont à la maison en journée... A vous de trouver l'équilibre. En gardant en tête que peu de jouets = peu de rangement !
-le roulement : quand bébé se sera lassé de ces 4-5 jouet, ressortez en d'autres du placard. Bébé aura du plaisir à redécouvrir des jouets qu'il n'a pas vu depuis quelques semaines et  pourra y passer de longs moments. Ici on tourne une fois par mois. On ne change pas tous les jouets à chaque fois, mais environ une moitié. Tous changent de place,. On fait le roulement ensemble, on a ritualisé ça par un "aurevoir les jouets, à bientôt" Et quand l'une ou l'autre de mes filles me réclament un jouet "rangé", je lui rappelle le fonctionnement : il n'est pas accessible pour le moment.
Dernier point sur les jouets : bannissez les coffres à bazar à joujoux au fond desquels il faut fouiller longuement pour trouver la deuxième chaussure de la poupée...

9. Son petit espace :
On y vient, on y arrive, vous allez pouvoir installer à bébé son coin d'ativités dont on trouve tant de jolies photos sur le web ;)
Un tapis ou un futon, un miroir, une petite étagère sur laquelle il pourra attraper les activités qui lui correspondent (selon son âge, évidemment ; plus jeune il aura des mobiles, puis des objets à attraper ; l'étagère arrivera quand bébé se déplacera ), une plante, de jolis tableaux ou illustrations affichés à sa hauteur...
L'espace doit être apaisant (pas trop de couleurs vives) pour favoriser la concentration.

10. Ses activités montessori:
Vous avez posé l'ambiance.
Et maintenant que votre enfant évolue dans un environnement calme et ordonné sous votre regard bienveillant, maintenant qu'il a son petit espace dans lequel il ne sera pas dérangé, il va pouvoir avoir des activités directement inspirée de la pédagogie Montessori.
Vous trouverez une liste d'activités dans la charte des établissements montessori de l'AMF. Vous pouvez aussi imagnier des petites activités qui
-isolent les difficultés
-permettent la concentration
-correspondent aux centres d'intéret et au niveau de développement de votre enfant
Ces activités permettent la coordination occulo-manuelle, l'éveil des différents sens, ouvrent sur la nature, développent le langage.

Voilà. Cette liste évoluera peut être avec le temps, pour y faire des ajouts d'éléments que j'aurai oublié. Ou pour refléter mon cheminement. N'hésitez pas à me signaler des oublis importants, j'ai peut être mis de côté des éléments essentiels ;)

jeudi 17 janvier 2013

Grand alphabet mobile - combien d'exemplaires ?

Question du moment, combien de lettres de chaque pour les alphabets mobiles.
Lorsqu'on les achète tout faits, les alphabets contiennent en général 5 consonnes de chaque pour 10 voyelles. C'est trop peu.
Notre formatrice nous a conseillé environ 15 exemplaires de chaque lettre.
Quel boulot en perspective ! Et à quoi serviront 15 k ?
L'idéal, pour s'économiser un travail fastidieux, est de faire au plus juste.
Et pour ça, il "suffit" de compter dans les 66 séries de mots des dictées muettes combien d'exemplaires il faudra au maximum pour écrire l'ensemble de la dictée.
En effet chaque dictée contient 9 images. Dans ces images, on trouve un graphème majoritaire. Et l'idée est de pouvoir écrire les 9 mots en même temps, sans avoir à reprendre le "e" du premier mot pour écrire le 8ème !.
Il faut également garder en tête qu'un jour, l'enfant fera ses dictées muettes avec le petit alphabet mobile. Peut être donc que les 21 R, qui serviront dans la cinquantième dictée, ne serviront pas dans le grand alphabet mobile !
Bref, pour avoir une idée de combien d'exemplaires de chaque lettre il faut avoir pour faire les dictées muettes, qu'il s'agisse du grand ou du petit alphabet, je me suis amusée à compter !
A = 13 (pour la dictée 28)
B =
C = 11(pour la dictée 12)
D = 10 (pour la dictée 54)
E = 22 (pour la dictée ) et 21 pour la 11ème
F =
G = 10 (pour la dictée 30)
H = 11((pour la dictée 37)
I = 16 (pour la dictée 36)
J = 4 (pour la dictée 22)
K = 10 (pour la dictée 32)
L = 18 (pour les dictées 26 et 51)
M = 9 (pour la dictée 45)
N = 14 (pour la dictée 36)
O = 11 (pour la dictée 16)
P = 10 (pour la dictée 31)
Q = 9 (pour la dictée 24)
R = 21 (pour la dictée 50)
S = 18 (pour la dictée 45)
T = 18 (pour la dictée 52)
U = 13 (pour la dictée 29)
V = 4 (pour la dictée 11)
W =
X = 6 (pour la dictée 57)
Y = 9 (pour la dictée 33)
Z = 5 (pour la dictée 34)

Pour le B, le F ou le W, aucune dictée muette ne les contient majoritairement. Je pense que 5 B, 4 F et 2 W suffisent à l'écriture spontanée.

Allez, "y a plus qu'à !" :/

mercredi 2 janvier 2013

Mes lettres rugueuses

Enfin, je me suis lancée ! J'ai même presque terminé !
Lys (3 ans) s'intéresse depuis quelques temps à l'écrit.
Elle fait semblant de lire en imitant sa sœur (qui déchiffre de mieux en mieux), suit les lignes du doigt et réclame d'apprendre à lire. Nous avons commencé à jouer au "je devine" et elle m'impressionne par la facilité dont elle isole les sons initiaux des mots.
J'ai en ma possession les livres de Balthazar des lettres rugueuses mais ils ne me donnent pas entière satisfaction. Déjà parce que les lettres sont légèrement penchées. Ensuite parce qu'on n'en voit qu'une à la fois (une par page) ; il faudrait le découper mais je n'arrive pas à m'y résoudre. Et enfin parce qu'elles sont associées à une image (dans laquelle on doit trouver des mots qui commencent par le son) ; le principe d'isoler les difficultés n'est donc pas respecté. De plus, elles sont présentées par ordre alphabétique, ce qui n'a vraiment pas d'importance à cet âge là.
Ca reste cependant un outil utilisable pour une famille accompagnant un enfant scolarisé, par exemple.
Mais dans notre situation, c'était  insuffisant comme matériel.
Il y avait donc urgence !

Dimensions :
J'ai trouvé de nombreux conseils, parfois contradictoires, sur les dimensions.
J'ai fini par opter pour du 20x25 et j'ai demandé à mon cher époux de découper des planches de cette taille dans du médium. 36 planches.
Il était important pour moi que la taille soit constante, même si certains trouvent plus logique d'adapter la taille des planches à la taille des lettres.

Quantité :
Mon mari a donc découpé 36 planches :
6 pour les voyelles
20 pour les consonnes
10 pour les chiffres rugueux (autant les faire en même temps)

Fabrication :
J'ai acheté des feuilles de couleurs (6 bleues, 20 rouges - on voit parfois l'inverse, ça n'a pas d'importance, la seule chose importante est de conserver ce code de couleur par la suite- 10 vertes) sur lesquelles j'ai imprimé une ligne noire.
Vous pourrez trouver la feuille à imprimer ici. Et je remercie au passage l'atelier montessori pour ses conseils avisés qui m'ont bien aidé !
J'ai donc suivi ces conseils : plastifier dos à dos deux feuilles ensemble puis les séparer. Cette étape m'a pris bien plus de temps que ce que j'imaginais. On se retrouve au final avec deux feuilles de couleur plastifiées sur le recto.
On les colle ensuite sur des plances. Là aussi, la bricoleuse que je suis a scrupuleusement suivi les conseils mise en ligne dans cette vidéo de la Fabrique Montessori et malgré mes deux mains gauches, le résultat est très satisfaisant ! Dans la vidéo, il est suggéré de faire en deux étapes ce collage. Pour ma part, j'ai tout fait en une fois, ça ne m'a pas semblé trop long.
Il restait à coller les lettres préalablement découpées dans du papier de verre (le plus fin possible, en général numéro 0), à l'aide des ciseaux à ongle. Et ce ne fut pas l'étape la plus simple. Difficile en effet d'éviter les traces de colle.

Quelles lettres ? :
Mais avant de les découper, il fallait choisir les lettres.
Les lettres rugueuses ont pour but d'apprendre à tracer la lettre. On travaille l'écrit. Et en France, l'écrit se fait en cursif, autrement appelé "en attaché".
Je suis donc partie à la recherche de lettres cursives à imprimer avant de les découper dans du papier de verre. Cependant, de modèles en modèles, je n'étais pas satisfaite. La raison est simple : les lettres rugueuses sont en cursif. Hors, le cursif permet d'attacher les lettres entre elles, de les lier.
Il est donc difficile, presque insensé, d'utiliser ces lettres isolément. On trouve à chaque fois (et surtout dans les lettres des polices d'écriture informatiques) des petites barres avant et après la lettre permettant de les attacher. Ces liaisons ne sont pas fixes : elles seront plus ou moins hautes, plus ou moins horizontales ; en fait elles dépendent de la lettre qui vient juste avant ou de celle qui vient juste après.
Je me suis finalement inspirée des lettres de l'alphabet mobile de Marie-Hélène (une référence dans le milieu). Cependant, l'alphabet mobile sert à écrire des mots, et j'ai donc supprimé parfois ces traits de liaison (comme celui du s).
Pour chacune des 26 lettres, je me suis demandée comme j'écrivais un mot qui commençait par.... et qui finissait par ... Ainsi, j'avais la façon dont j'écris la lettre si elle n'est précédée ou suivie d'aucune lettre. Par exemple, dans table, j'écris t avec un petit trait avant. Dans armoire, je commence directement par le rond du a.
Malgré ce questionnement qui m'a pris un certain temps, je ne suis pas complètement satisfaite de cette disparité qui n'est pas très logique. Il va me falloir faire avec !
Les lettres sont centrées, pour éviter d'induire une latéralité.
On peut s'étonner de leur taille par rapport à la planche. En fait il est nécessaire qu'elles n'occupent pas tout l'espace, afin que l'enfant puisse, à droite et à gauche, poser à plat la main qui ne travaille pas et ainsi tenir la planche. Merci à Florence pour ce conseil !

Je n'ai pas encore tout à fait terminé.
Il me reste les grandes lettres, celles qui font 3 ou 5 interlignes... Il va falloir que je les réduise un peu, sans en modifier l'épaisseur (afin que 2 doigts puissent l’effleurer).
D'après ma formatrice, il n'est pas grave que les grandes lettres ne soient pas exactement à la même échelle que les autres. On peut donc les réduire pour éviter d'avoir à tourner la plaque verticalement (pour le f par exemple) ou pour ne pas avoir à utiliser pour toutes des plaques de 26 cm de haut ! Par contre, il est important que les proportions soient respectées : la boucle inférieure du "g" est deux fois plus haute que le rond.

Je pense avoir synthétisé ici tout ce qui m'a été précieux pour me lancer. Cependant, ce que j'ai fait est certainement perfectible et peut eêtre me manquait-il des éléments importants pour éviter de commettre des erreurs. N'hésitez pas à m'en faire part si c'est le cas !

lundi 19 novembre 2012

3 tours de la Terre

Découvert dans le livre de Tim Seldin, j'apprécie beaucup le rituel montessorien des anniversaires.
Nous le pratiquons depuis les 3 ans de Pomme.
C'est donc la troisième fois que nous le mettions en place.
Le principe est le suivant : l'enfant fêté tient dans ses mains un globe symbolisant la Terre. Il tourne sur une ligne (LA ligne) fermée en forme d'ellipse autour d'un soleil, en général représenté par une bougie.

Au fur et à mesure de son déplacement, on lui raconte son histoire : sa naissance, ses premiers pas, ses anniversaires, l'arrivée des frères et soeurs, les déménagements, les vacances, etc.
J'essaye aussi de choisir des événements simples, qui ne sont pas toujours très marquants mais qui nous ont permis de passer un bon moment : une visite, un bon moment en famille, etc.
En général, je sélectionne entre 4 ou 5 événements par an, représentés par des photos ou par des objets tel qu'un bracelet de naissance (du moins pour l'ainée, qui n'est pas née à domicile), un pyjama minuscule, un billet de train, un jouet...
Le tout est mis dans une boite et je sors les choses au fur et à mesure que je raconte l'histoire. 
Chaque tour s'achève par une photo de l'anniversaire sur laquelle on compte les bougies.
A 3 ans, je choisis des photos sur lesquelles on voit principalement l'enfant fêté. Plus âgé, l'enfant se décentre petit à petit et peut comprendre qu'il était présent même s'il n'est pas sur la photo.Ainsi par exemple, si je parle de la naissance de Champignon à Pomme, je peux lui montrer une photo de Champignon dormant paisiblement mais si je l'évoque pour Lys, je choisis une photo d'elle avec son petit frère nouveau-né dans les bras.
J'écris "je" car jusqu'à présent, c'est à mon initiative que nous avons pratiqué ce petit rituel. Mais aujourd'hui, mon mari s'est beaucoup impliquéi, et je pense que la prochaine fois, je lui proposerai de préparer ensemble cette petite fête !

Aujourd'hui donc, Lys a parcouru 3 tours de la Terre autour du soleil !

Bon anniversaire ma Lys ! 
Elle gardera en souvenir les photos qu'elle a reçu aujourd'hui et pourra les regarder à nouveau et à travers elle revivre son histoire.

mardi 23 octobre 2012

Bébé à bord !

Mettre à hauteur de chacun ce qui est susceptible de l'intéresser (ou plus exactement mettre hors de portée ce que je ne souhaite pas voir éparpillé par Champignon), installer un petit coin douillet à son plus jeune oisillon pour qu'il ait un espace "à lui", lui proposer régulièrement de nouvelles activités pour permettre à ses soeurs de manipuler leurs matériels sans être dérangées... rien n'y fait.
Un grand bébé dans notre espace de travail, c'est vraiment difficile à gérer.
Avant qu'il ne comprenne comment il pouvait utiliser les chaises pour grimper, Champignon exprimait sa frustration par des cris. Et je le comprends ! Toutes ces jolies choses pleine de couleurs, c'est très tentant ! D'autant plus qu'il voit ses soeurs les manipuler ! Comment comprendre que lui n'en ait pas le droit ?
Nous travaillons donc très peu en ce moment, en attendant le nouvel aménagement de l'espace de travail.
Une fois que la salle sera installée, la décision est prise, nous irons pendant la sieste de Champignon. La porte sera fermée le reste du temps. C'est un peu contraire à l'idée que j'ai de l'instruction en famille où tous cohabitent dans le même espace et où chacun à sa tâche ou son occupation, mais je ne sais plus comment faire autrement.
D'ici quelques mois, cela sera sans doute plus facile...

dimanche 7 octobre 2012

Formation montessori - 1er jour

Il m'aura fallu plusieurs années.
Plusieurs années de grossesses et d'allaitements successifs, d'enfants trop jeunes pour les laisser une semaine afin de partir en stage, de lectures et de recherches pour découvrir de plus en plus profondément ce qu'est la pédagogie Montessori, plusieurs années de maturation avant de franchir le cap.
Et au printemps dernier, je me suis décidée. Mon dernier-né me semblant prêt à supporter de longues journées d'absence, plusieurs mamans du réseau non-sco de la région étant motivées pour un co-voiturage, j'ai senti que c'était le moment idéal sur tous les plans.
C'est à la Source que j'ai décidé de me former, du moins pour l'instant. Car j'espère bien avoir l'opportunité de rencontrer par la suite d'autres formateurs et de continuer de me former toute au long de ma vie à cette pédagogie !
Donc c'est à la Source que j'ai décidé de commencer ma formation.
Un cycle de 10 journées réparties sur l'année.
 Alors ça y est, c'est parti.
1ère journée de formation.

Réveil 4h20.
Café.Ordi.
Et là.... j'ouvre une parenthèse. Car un événement improbable s'est passé.
J'allume donc mon ordinateur pour consulter rapidement mes mails en buvant mon café et sans trop savoir pourquoi, je me connecte sur FB en me disant que vraiment je ne suis pas raisonnable car je n'ai pas beaucoup de temps devant moi.
Une connaissance avec qui je n'ai pas parlé depuis des mois remarque ma présence (forcément, à cette heure là, il n'y a pas foule) et me parle. Mince, j'ai pas trop le temps là. Elle me demande ce que je fais debout à cette heure là, je lui explique et lui retourne la question. Elle me dit qu'elle a un bébé de 2,5 mois qui a décidé qu'il n'était pas l'heure de dormir.  Et là, en 3 phrases, elle m'annonce qu'elle est complètement déprimée car son pédiatre veut qu'elle complèmente, bébé n'ayant pas pris assez de poids.
Pourquoi a t il fallu qu'on soit connectée toutes les deux à cette heure précise au milieu de la nuit.
Quel hasard a fait qu'elle a senti qu'il fallait qu'elle me parle.
Comment sommes nous arrivées si vite à ce sujet précis alors que je me connectais plus qu'en coup de vent ?
Pourquoi tout ça, alors qu'elle ignore tout de mes allaitements, de mes convictions sur le sujet...
Je tâche de faire vite, lui balançant quelques petites phrases parlant de couches mouillées, d'éveil et développement psychomoteur, expliquant que le poids n'est pas le seul indice d'un bon transfert.
Je lui dis que non, elle ne doit surtout pas passer au bib. Pas le temps de donner trop de détails, je l'envoie sur le site de lll.
De l'autre côté de l'écran, elle prend tout ça en pleine face, se met à pleurer d'émotion, et m'annonce que c'est ça qu'elle avait besoin d'entendre.
A 4h du matin, cette nuit là, par hasard (ou... je ne crois pas au hasard), j'ai peut être contribué à sauver un allaitement.
Voilà. Marre des pédiatres incompétents en allaitement qui se donnent le pouvoir de conseiller aux femmes de telles absurdités !!!
Fin de la parenthèse.

4h30. Douche. Fin du café. Vérification que mon téléphone est bien dans mon sac. Bus. Métro. Voiture. Lever du soleil. Voiture.
Formation. Pause. Formation. Déjeuner. Engorgement. Formation.
Voiture. Bouchon. Autoroute fermée. Égarement. Lecture de carte. Coup de téléphone. Voiture. Arrivée. Retrouvailles. Tétée (oufff!). Diner. Dodo .21h30.
Tel sera mon programme une fois par mois.

Cette première journée était le temps des "présentations" : présentation des particpantes, de la formatrice, de Maria Montessori, de son parcours, de sa pédagogie, de l'ambiance, du côté scientifique de la pédagogie -le matériel- qui apparait souvent comme le coeur de la pédagogie Montessori.
Puis premières présentations des premiers matériels de vie pratique.
Pas de bouleversement pour moi, mais une confirmation : tout me parle, tout sonne vrai à mes oreilles !
Que ce bain fait du bien !
J'ai donc entendu des choses que je savais pour certaines, mais formulées de façon structurée, ce qui a permis à certains aspects de prendre du sens pour moi.
J'ai également appris une foule de petits détails :
Non, Maria Montessori n'était pas la première femme médecin d'Italie, par exemple !
ou encore : Maria Montessori a souhaité que la transmission de sa pédagogie se fasse oralement, et non par des livres. D'où surement la grande difficulté de trouver des ouvrages complets, corrects, expliquant pas à pas sa pédagogie. Et même si certains auteurs se sont lancés, il me semble en effet, dès ce premier jour, que ce que je vais recevoir est bien supérieur à tout ce que j'aurai pu trouver dans des livres.
Ce qui résonne en moi au lendemain de cette journée particulière, c'est le mot "ambiance".
Alors je vais tâcher de soigner l'ambiance.
Car la pédagogie Montessori, avant d'être un matériel particulièrement génialissime permettant à l'enfant de progresser de façon individuelle et autonome, d'intégrer les concepts mathématiques, les notions spatiales et temporelles, d'apprendre la lecture ou la grammaire, le tout à son rythme et en suivant sa volonté, c'est avant tout une ambiance.
La formatrice a même été jusqu'à dire qu'il valait mieux une ambiance Montessori sans matériel Montessori que du matériel isolé, sans cette ambiance.
C'est cette phrase qui va m'animer jusqu'à la prochaine fois ! Et qu'il me faudra surement travailler plusieurs années avant de parvenir à quelque chose de correct !
L'ambiance recouvre de nombreux aspects : la disposition du matériel dans la salle, l'esthétisme qui s'en dégage, l'attitude de l'éducateur, le climat de bienveillance, la disponibilité (c'est le premier point que j'ai décidé de travailler), la sérénité, le silence. C'est ce climat qui va permettre le travail, qui va permettre à l'enfant d'absorber.

Voilà. J'avais promis de raconter cette belle journée à plusieurs amies, dont l'une qui a du au dernier moment repousser son entrée dans ce monde enchanteur.
Bien sur c'est très succinct et bien incomplet par rapport à tout ce que j'ai pu vivre. Mais il y a des choses impossible à faire passer par écrit.

A suivre... Car bien sur je ne manquerai pas de continuer à vous faire part de mes impressions !