Au milieu des changements qui se préparent et des cartons de déménagement, je m'efforce de proposer aux enfants de participer au maximum aux tâches quotidiennes !
A trois, ils s'occupent très bien, peuvent jouer ensemble longuement. J'avoue qu'il est très tentant de les laisser s'occuper de leur côté pendant que je m'occupe de gérer le quotidien. Et c'est tellement plus rapide de faire soi même les choses plutôt que de les inviter à y participer ! Le temps me manque en ce moment...
Mais les tenir à l'écart de la vie, la vraie, celle qui est aussi faite de tâches ménagères, de repas à préparer, de linge à étendre, n'est pas leur rendre service.
Leur proposer de participer activement à cette vraie vie, c'est nous permettre à tous de partager de vrais moments ensemble, leur permettre de grandir en autonomie, en responsabilité.
Et à leur âge, ils prennent autant de plaisir à vire qu'à jouer aux playmobils !
Ce soir, c'est donc Champignon qui régale !
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jeudi 13 février 2014
lundi 3 février 2014
Activités pour les grands à l'espace Montessori des petits
Je continue d'animer les ateliers Montessori 0-3 ans où il a fallu adapter quelques activités pour mes grandes. Si Lys se régale encore de vie pratique et de sensoriel, j'apporte désormais des activités adaptées pour Pomme qui avait du mal à s'occuper. S'ennuyant, elle avait tendance à "perturber" l'ambiance, lançant les balles de l'espace motricité, courant dans la vaste salle, demandant aux mamans présentes si elle pouvait prendre les bébés dans les bras, etc.
Pas facile de gérer l'ensemble des âges et des rôles.
Une chose est sure, Champignon profite de ces activités parfaitement adaptées à son âge.
C'est vraiment réjouissant de pouvoir lui proposer quelque chose qui, pour une fois, soit davantage pour lui que pour ses sœurs !
Pas facile de gérer l'ensemble des âges et des rôles.
Une chose est sure, Champignon profite de ces activités parfaitement adaptées à son âge.
C'est vraiment réjouissant de pouvoir lui proposer quelque chose qui, pour une fois, soit davantage pour lui que pour ses sœurs !
mardi 7 janvier 2014
Espace d'activités parents-enfants pour les tout petits, inspiré de la pédagogie Montessori
Il y a quelques mois, une amie, présidente de l'association Tendres Liens, me proposait d'animer des ateliers Montessori au sein de son association.
J'ai refusé, ne m'en sentant pas le niveau suffisant pour le moment (je terminais la formation 3-6 et mon expérience est encore très limitée) et imaginant les complications logistiques de déplacement de matériel, entre autres.
Cependant, l'idée a cheminé, et je lui ai proposé d'ouvrir un espace où les plus jeunes pourraient trouver des activités adaptées à leur âge pendant que les parents feraient leurs premiers pas (ou les suivants!) dans cette approche.
L'idée est devenue projet et a vu le jour en ce début de mois de janvier.
Accueillis par le centre social de Vaulx-en-Velin (banlieue Est de Lyon) nous avons des locaux spacieux (presque trop :D) et lumineux, donnant sur un extérieur accessible.
L'activité est proposée tous les 15 jours. C'est peu mais il m'est difficile de faire plus, ma priorité étant de m'occuper de mes enfants...
Les activités sont en libre choix, à l’exception d'une étagère pour les plus grands (avec des activités nécessitant des présentations, que je propose à ceux qui sont prêts). Les parents sont invités à accompagner leurs enfants vers les activités, à porter sur eux un regard bienveillant, à ne pas interrompre leur concentration.
Pour le moment, nous accueillons surtout des mamans et enfants déjà sensibilisés à la pédagogie Montessori. L'ambiance s'installe petit à petit et c'est un réel plaisir que de voir ces tout petits s'approprier l'espace et se poser sur des activités.
Voici quelques photos :
(Je ne gère pas les inscriptions, il faut voir ça directement avec l'association à l'adresse tendresliens@yahoo.fr )
J'ai refusé, ne m'en sentant pas le niveau suffisant pour le moment (je terminais la formation 3-6 et mon expérience est encore très limitée) et imaginant les complications logistiques de déplacement de matériel, entre autres.
Cependant, l'idée a cheminé, et je lui ai proposé d'ouvrir un espace où les plus jeunes pourraient trouver des activités adaptées à leur âge pendant que les parents feraient leurs premiers pas (ou les suivants!) dans cette approche.
L'idée est devenue projet et a vu le jour en ce début de mois de janvier.
Accueillis par le centre social de Vaulx-en-Velin (banlieue Est de Lyon) nous avons des locaux spacieux (presque trop :D) et lumineux, donnant sur un extérieur accessible.
L'activité est proposée tous les 15 jours. C'est peu mais il m'est difficile de faire plus, ma priorité étant de m'occuper de mes enfants...
Les activités sont en libre choix, à l’exception d'une étagère pour les plus grands (avec des activités nécessitant des présentations, que je propose à ceux qui sont prêts). Les parents sont invités à accompagner leurs enfants vers les activités, à porter sur eux un regard bienveillant, à ne pas interrompre leur concentration.
Pour le moment, nous accueillons surtout des mamans et enfants déjà sensibilisés à la pédagogie Montessori. L'ambiance s'installe petit à petit et c'est un réel plaisir que de voir ces tout petits s'approprier l'espace et se poser sur des activités.
Voici quelques photos :
Petit bonhomme concentré |
Vue d'une partie de la pièce |
Mise en paire sous le regard attentif et bienveillant de Maman |
Loto tactile |
Coin lecture |
quelques hochets |
Activité de langage |
Quelques activités 18-30 mois |
Le coin des bébés |
Cadre d'ouverture |
Mes "grandes" reprennent des activités délaissées |
Espace motricité (enfin juste un petit bout) et activité improvisée |
vendredi 16 août 2013
Or-ga-ni-sée ! (2)
L'organisation passe aussi par le rangement.
Et la meilleure façon de ne pas avoir à ranger est de ne pas avoir de bazar.
Pour ça, j'ai réorganisé le roulement des jouets, que nous pratiquons ici depuis toujours.
Certes, cela nécessite un peu de travail au départ, mais ensuite, je ne vois que des avantages :
-le fait d'avoir un choix restreint est apaisant pour les enfants ;
-ça leur permet d'aller au fond des choses, de pouvoir se concentrer sur une activité sans être distraits par une multitude qui les entoure ;
-cela répond donc à leur besoin d'ordre ;
-et comme ils ne sont pas noyés sont une tonne de jouets et que chacun a une place, ils sont autonomes dans le rangement (c'est un aspect très appréciable pour moi !).
-on peut discrètement faire disparaitre le jeu à pile plastique/bruyant/lumineux/hyper-coloré offert par belle-maman qui n'a pas bien compris notre façon de fonctionner. Et si belle-maman passe, on lui explique le principe du roulement et à quel point ses petits-enfants seront contents de le retrouver plus tard... bien plus tard... *
Après de nombreuses hésitations, j'ai opté pour le système Trofast des suédois. Et avec ça, ça devient trofast-oche ! Il manque encore de jolies étiquettes sur les bacs mais je me demande finalement si elles seront nécessaires car ça fonctionne très bien ainsi...
Le jour J, on inverse les bacs en faisant des échanges : 1 pour 1 !
Les couvercles permettent d'empiler les bacs stockés. Et c'est ce qui rend ce système idéal. Car jusqu'à présent, je transvasais dans de sacs en caisses, et j'avais du mal à retrouver tel ou tel jeu. Maintenant c'est fait en 5 minutes !
J'essaie de faire en sorte que toutes les catégories de jeux soient représentées : construction, imitation, petits mondes, etc. et bien sur que chaque enfant selon son âge puisse trouver de quoi s'occuper.
J'ai également, dans ma volonté de désencombrer, réduit ce qui est mis à disposition dans certaines catégories : 3 tenues de poupées et une couche -lavable- au lieu de 20 tenues et accessoires, 5-6 fruits et légumes plutôt que 40, etc. Et ça a marché ! Les enfants semblent y accorder plus d'intérêt !
Les jours de roulement, c'est le bazar. Les enfants, très heureux de retrouver les jouets et papillonnent de l'un à l'autre. Tout est sorti en même temps. C'est un peu l'ambiance du matin de Noël, crèche et sapin en moins !
Passé cette période d'euphorie, il y a une période un peu creuse où il arrive qu'ils réclament les jeux stockés l'avant-veille. On rappelle alors le principe du roulement.
S'en suivent en général de vraies périodes d'activités où les enfants investissent pleinement les jouets sortis, peuvent y rester vraiment longtemps, absorbent tout ce que ces jouets peuvent leur apporter.
Au bout d'un certain temps, quand ils semblent à nouveau tourner un peu en rond et réclament d'eux-même un nouveau roulement., on recommence !
Les jouets tournent environ toutes les 6 semaines.
On change en général une partie seulement, environ les 2/3.
Les enfants sont toujours présents lors du changement, et conscients de ce qui se passe. Pas question de le faire en leur absence, ce qui pourrait être perturbant pour eux. Et il s'agit avant tout de leurs affaires, ils ont donc leur mot à dire.
Côté livres, j'étais un peu désespérée par notre incapacité chronique à les garder en ordre, d'autant plus qu'ils sont dans le salon.
Mais je n'arrivais pas à me résoudre à faire un roulement. Ni à en donner le moindre petit, aussi peu intéressant à mes yeux puisse-t-il être. J'ai craqué.
7 tas, 7 sacs : un sac de livres en anglais, 6 sacs pour un roulement à l'année.
J'ai fait un premier tri par thème (hiver pour janvier-février, jardinage et petites bêtes en mars-avril, animaux en mai-juin, activités de plein air en juillet-août, etc. jusqu'à noël en novembre-décembre) et j'ai réparti les livres restants pour faire des tas équitables (vaguement plus gros en hiver car on est moins souvent dehors).
Nous voilà avec moins de 20 livres sur l'étagère et le fait qu'ils soient bien plus visibles les rendent plus attirants pour les enfants. Nous verrons si ça dure !
Les livres en cursif constituent la bibliothèque de la salle d'activité. Et les lives religieux sont rangés sur une étagère spécifique.
Comme vous pourrez le constater, nous avons beaucoup de livres avec des personnages imaginaires. Ils représentent plus de la moitié de nos livres, et je n'arrive pas à m'en séparer (en plus, y en a que j'aime beaucoup...). Un jour, peut être...
Dans le salon, le coin dessin attend d'être organisé.
Et la ferme trône, afin que les plus matinaux puissent s’occuper sans réveiller les autres.
Voilà, l'ordre s'installe petit à petit chez nous, et ça fait du bien !
* Toute ressemblance avec des faits réels ne serait que pure coïncidence...
Et la meilleure façon de ne pas avoir à ranger est de ne pas avoir de bazar.
Pour ça, j'ai réorganisé le roulement des jouets, que nous pratiquons ici depuis toujours.
Certes, cela nécessite un peu de travail au départ, mais ensuite, je ne vois que des avantages :
-le fait d'avoir un choix restreint est apaisant pour les enfants ;
-ça leur permet d'aller au fond des choses, de pouvoir se concentrer sur une activité sans être distraits par une multitude qui les entoure ;
-cela répond donc à leur besoin d'ordre ;
-et comme ils ne sont pas noyés sont une tonne de jouets et que chacun a une place, ils sont autonomes dans le rangement (c'est un aspect très appréciable pour moi !).
-on peut discrètement faire disparaitre le jeu à pile plastique/bruyant/lumineux/hyper-coloré offert par belle-maman qui n'a pas bien compris notre façon de fonctionner. Et si belle-maman passe, on lui explique le principe du roulement et à quel point ses petits-enfants seront contents de le retrouver plus tard... bien plus tard... *
Après de nombreuses hésitations, j'ai opté pour le système Trofast des suédois. Et avec ça, ça devient trofast-oche ! Il manque encore de jolies étiquettes sur les bacs mais je me demande finalement si elles seront nécessaires car ça fonctionne très bien ainsi...
Les jouets disponibles (les enfants ont en plus une cuisinière suédoise avec de la dinette et un berceau de poupées, le garage est dans le roulement). |
Les jouets en attente, au dessus de l'armoire dans notre chambre. |
Les puzzles et autres en attente, dans un placard fermé. |
Le jour J, on inverse les bacs en faisant des échanges : 1 pour 1 !
Les couvercles permettent d'empiler les bacs stockés. Et c'est ce qui rend ce système idéal. Car jusqu'à présent, je transvasais dans de sacs en caisses, et j'avais du mal à retrouver tel ou tel jeu. Maintenant c'est fait en 5 minutes !
J'essaie de faire en sorte que toutes les catégories de jeux soient représentées : construction, imitation, petits mondes, etc. et bien sur que chaque enfant selon son âge puisse trouver de quoi s'occuper.
J'ai également, dans ma volonté de désencombrer, réduit ce qui est mis à disposition dans certaines catégories : 3 tenues de poupées et une couche -lavable- au lieu de 20 tenues et accessoires, 5-6 fruits et légumes plutôt que 40, etc. Et ça a marché ! Les enfants semblent y accorder plus d'intérêt !
Les jours de roulement, c'est le bazar. Les enfants, très heureux de retrouver les jouets et papillonnent de l'un à l'autre. Tout est sorti en même temps. C'est un peu l'ambiance du matin de Noël, crèche et sapin en moins !
Passé cette période d'euphorie, il y a une période un peu creuse où il arrive qu'ils réclament les jeux stockés l'avant-veille. On rappelle alors le principe du roulement.
S'en suivent en général de vraies périodes d'activités où les enfants investissent pleinement les jouets sortis, peuvent y rester vraiment longtemps, absorbent tout ce que ces jouets peuvent leur apporter.
Au bout d'un certain temps, quand ils semblent à nouveau tourner un peu en rond et réclament d'eux-même un nouveau roulement., on recommence !
Les jouets tournent environ toutes les 6 semaines.
On change en général une partie seulement, environ les 2/3.
Les enfants sont toujours présents lors du changement, et conscients de ce qui se passe. Pas question de le faire en leur absence, ce qui pourrait être perturbant pour eux. Et il s'agit avant tout de leurs affaires, ils ont donc leur mot à dire.
Côté livres, j'étais un peu désespérée par notre incapacité chronique à les garder en ordre, d'autant plus qu'ils sont dans le salon.
Mais je n'arrivais pas à me résoudre à faire un roulement. Ni à en donner le moindre petit, aussi peu intéressant à mes yeux puisse-t-il être. J'ai craqué.
7 tas, 7 sacs : un sac de livres en anglais, 6 sacs pour un roulement à l'année.
J'ai fait un premier tri par thème (hiver pour janvier-février, jardinage et petites bêtes en mars-avril, animaux en mai-juin, activités de plein air en juillet-août, etc. jusqu'à noël en novembre-décembre) et j'ai réparti les livres restants pour faire des tas équitables (vaguement plus gros en hiver car on est moins souvent dehors).
Nous voilà avec moins de 20 livres sur l'étagère et le fait qu'ils soient bien plus visibles les rendent plus attirants pour les enfants. Nous verrons si ça dure !
Les livres en cursif constituent la bibliothèque de la salle d'activité. Et les lives religieux sont rangés sur une étagère spécifique.
Comme vous pourrez le constater, nous avons beaucoup de livres avec des personnages imaginaires. Ils représentent plus de la moitié de nos livres, et je n'arrive pas à m'en séparer (en plus, y en a que j'aime beaucoup...). Un jour, peut être...
Des livres bien visibles |
Dans le salon, le coin dessin attend d'être organisé.
Et la ferme trône, afin que les plus matinaux puissent s’occuper sans réveiller les autres.
Voilà, l'ordre s'installe petit à petit chez nous, et ça fait du bien !
* Toute ressemblance avec des faits réels ne serait que pure coïncidence...
samedi 16 mars 2013
10 bonnes raisons de... ne pas (trop) féliciter son enfant !
Comme il est tentant, voir naturel, de s'extasier devant les prouesses de notre tout petit !
Et pourtant, ces félicitations, venues du fond de notre petit cœur de maman fière, supposées encourager notre enfant et lui donner confiance en lui, peuvent avoir l'effet inverse.
Et j'ai beau le savoir, je me laisse parfois entrainée.
Il en fut ainsi lorsqu'en juin dernier, ma Lys a fait un dessin de notre famille que j'ai trouvé (forcément ;) ) absolument exceptionnel ! Digne du Louvre, au moins ! Je n'ai pas contenu mon admiration, je l'ai vraiment félicitée, et je l'ai probablement montré (devant elle...) à toutes les personnes qui sont passées chez nous les jours qui ont suivi.
Les dessins suivants furent des tentatives de bonshommes, très souvent barrés ou arrêtés en cour de route : "J'ai raté" disait-elle. Mais comment peut on rater un dessin à 2 ans et demi ???
Les gribouillis ont repris le dessus pendant plusieurs mois avant que Lys ose enfin dessiner à nouveau un bonhomme. Tout aussi magnifique à mes yeux que les premiers évidemment (si ce n'est plus, après 9 mois d'attente). Mais je me suis contenue (au prix d'un effort énorme)... C'était il y a quelques jours. Et depuis, soulagée de cette pression, elle dessine enfin avec plaisir !
Merci Lys pour cette piqure de rappel !
Voici donc quelques (bonnes?) raisons de ne pas trop féliciter son enfant.
1. Il est fascinant de voir les efforts déployés par ce bébé qui met toute sa volonté à attraper un hochet : il se tourne, se contorsionne, se débat, l'effleure, se tortille, encore un peu et... enfin -si personne n'est intervenu pour lui faciliter la tâche entre temps- sa main attrape le jouet si convoité! Cette seconde là est précieuse pour bébé : il a réussi, il est comblé. Il n'y a qu'à l'observer à ce moment précis pour sentir à quel point sa joie est grande. Et à quel point les exclamations de sa mère "Bravo ! comme tu es grand ! Tu rampes ! c'est formidable !"... euh... comment dire... il s'en contrefiche :) Ce qu'il a fait, il l'a fait pour lui, pas pour nous. Il est auto-satisfait et n'a pas besoin du reste.
2. Cependant, petit à petit, nos encouragements et félicitations vont détruire sa motivation intrinsèque (intérieure); il ne fera plus les choses pour lui mais pour nous faire plaisir. Et petit à petit, le besoin de reconnaissance, s'installera et sera son moteur. Il aura besoin d'être encouragé/félicité/remercié.
Sa motivation sera devenue extrinsèque.
3. De plus, en le félicitant/l'encourageant, nous risquons de l'amener à tenter des choses qu'il ne se sentait pas capable de faire lui même ; s'il nous entend "Vas y mon chéri, tu peux y arriver ! Tu es le plus fort", il peut se lancer et ... ne pas y arriver... et se retrouver dans une situation d'échec...
4. En le félicitant, l'encourageant, nous risquons de le déconcentrer.
L'ambiance montessorienne doit être propice à la concentration, c'est un point complètement essentiel pour que l'enfant absorbe.
5. En le félicitant, nous l'habituons à avoir un regard d'adulte porté sur sa tâche : il perd sa capacité à analyser lui-même son propre travail.
6. Souvent, notre regard est subjectif et nos félicitations ne laissent pas la place à l'expression de son propre ressenti qui peut être différent du notre (ou plus nuancé) : nous nous émerveillerons devant une construction qui ne ressemble pas à ce qu'il souhaitait faire alors que nous serons moins expressif devant un gribouillis qui représente pour lui quelque chose d'important...
7. Si nous prenons l'habitude de féliciter l'enfant à chaque fois qu'il réussit quelque chose, que dirons nous quand il sera confronté à l'échec; ou lorsque sa réussite sera plus discrète ?
Notre absence de félicitations sera perçue comme un échec.
8. Avez vous déjà vu ce petit enfant qui fait un puzzle. Arrivé au bout, sans même prendre le temps de contempler le résultat, il le défait pour le recommencer inlassablement. Pour lui, l'important n'est pas nécessairement l'aboutissement mais le cheminement. L'enfant n'a pas la même perception que nous (qui n'aurons même pas eu le temps de le féliciter du puzzle fini ;) ), son plaisir n'est pas forcément là où on le pense. Nos félicitations peuvent donc tomber à un moment complètement inadéquat !
9. Certaines tournures de félicitations détournent du sujet principal pour se focaliser sur l'enfant, ce qui peut être lourd à porter sur le plan affectif.
Celui qui vient tout fier avec un dessin et auquel on va dire : "Wahou, bravo, comme tu es grand ! Viens que je te fasse un gros bisou" associera cette démonstration sentimentale à la réussite de son dessin. Il est important que l'enfant se sache aimé sans conditions et qu'il n'y ait pas de corrélation entre sa personne et ce qu'il produit, que l'amour qu'on lui porte n'est pas conditionné à sa réussite.
10. Et enfin, si nous n'avons pas trop usé de félicitations, celles ci auront réellement du poids le jour où on les utilisera pour souligner un événement vraiment extraordinaire !
J'avais même un 11ème point, qui consistait à expliquer qu'il y avait plein d'autres façons de faire.
En effet, ne pas féliciter ne signifie pas être indifférent ou s'interdire d'exprimer son ressenti.
On peut manifester de l'attention sans utiliser des féliciations et bravos à outrance : décrire ce qu'on voit dans un dessin, sourire au regard interrograteur de l'enfant, l'inviter à exprimer son ressenti. Mais je garde l'idée sous le coude pour un prochain article, carj'avais dit 10 il y a surement beaucoup à dire également.
L'essentiel est d'avoir un regard bienveillant et de prendre le temps de manifester son (réel) intérêt, sans surjouer !
Et pourtant, ces félicitations, venues du fond de notre petit cœur de maman fière, supposées encourager notre enfant et lui donner confiance en lui, peuvent avoir l'effet inverse.
Et j'ai beau le savoir, je me laisse parfois entrainée.
Il en fut ainsi lorsqu'en juin dernier, ma Lys a fait un dessin de notre famille que j'ai trouvé (forcément ;) ) absolument exceptionnel ! Digne du Louvre, au moins ! Je n'ai pas contenu mon admiration, je l'ai vraiment félicitée, et je l'ai probablement montré (devant elle...) à toutes les personnes qui sont passées chez nous les jours qui ont suivi.
Les dessins suivants furent des tentatives de bonshommes, très souvent barrés ou arrêtés en cour de route : "J'ai raté" disait-elle. Mais comment peut on rater un dessin à 2 ans et demi ???
Les gribouillis ont repris le dessus pendant plusieurs mois avant que Lys ose enfin dessiner à nouveau un bonhomme. Tout aussi magnifique à mes yeux que les premiers évidemment (si ce n'est plus, après 9 mois d'attente). Mais je me suis contenue (au prix d'un effort énorme)... C'était il y a quelques jours. Et depuis, soulagée de cette pression, elle dessine enfin avec plaisir !
Merci Lys pour cette piqure de rappel !
Voici donc quelques (bonnes?) raisons de ne pas trop féliciter son enfant.
1. Il est fascinant de voir les efforts déployés par ce bébé qui met toute sa volonté à attraper un hochet : il se tourne, se contorsionne, se débat, l'effleure, se tortille, encore un peu et... enfin -si personne n'est intervenu pour lui faciliter la tâche entre temps- sa main attrape le jouet si convoité! Cette seconde là est précieuse pour bébé : il a réussi, il est comblé. Il n'y a qu'à l'observer à ce moment précis pour sentir à quel point sa joie est grande. Et à quel point les exclamations de sa mère "Bravo ! comme tu es grand ! Tu rampes ! c'est formidable !"... euh... comment dire... il s'en contrefiche :) Ce qu'il a fait, il l'a fait pour lui, pas pour nous. Il est auto-satisfait et n'a pas besoin du reste.
2. Cependant, petit à petit, nos encouragements et félicitations vont détruire sa motivation intrinsèque (intérieure); il ne fera plus les choses pour lui mais pour nous faire plaisir. Et petit à petit, le besoin de reconnaissance, s'installera et sera son moteur. Il aura besoin d'être encouragé/félicité/remercié.
Sa motivation sera devenue extrinsèque.
3. De plus, en le félicitant/l'encourageant, nous risquons de l'amener à tenter des choses qu'il ne se sentait pas capable de faire lui même ; s'il nous entend "Vas y mon chéri, tu peux y arriver ! Tu es le plus fort", il peut se lancer et ... ne pas y arriver... et se retrouver dans une situation d'échec...
4. En le félicitant, l'encourageant, nous risquons de le déconcentrer.
L'ambiance montessorienne doit être propice à la concentration, c'est un point complètement essentiel pour que l'enfant absorbe.
5. En le félicitant, nous l'habituons à avoir un regard d'adulte porté sur sa tâche : il perd sa capacité à analyser lui-même son propre travail.
6. Souvent, notre regard est subjectif et nos félicitations ne laissent pas la place à l'expression de son propre ressenti qui peut être différent du notre (ou plus nuancé) : nous nous émerveillerons devant une construction qui ne ressemble pas à ce qu'il souhaitait faire alors que nous serons moins expressif devant un gribouillis qui représente pour lui quelque chose d'important...
7. Si nous prenons l'habitude de féliciter l'enfant à chaque fois qu'il réussit quelque chose, que dirons nous quand il sera confronté à l'échec; ou lorsque sa réussite sera plus discrète ?
Notre absence de félicitations sera perçue comme un échec.
8. Avez vous déjà vu ce petit enfant qui fait un puzzle. Arrivé au bout, sans même prendre le temps de contempler le résultat, il le défait pour le recommencer inlassablement. Pour lui, l'important n'est pas nécessairement l'aboutissement mais le cheminement. L'enfant n'a pas la même perception que nous (qui n'aurons même pas eu le temps de le féliciter du puzzle fini ;) ), son plaisir n'est pas forcément là où on le pense. Nos félicitations peuvent donc tomber à un moment complètement inadéquat !
9. Certaines tournures de félicitations détournent du sujet principal pour se focaliser sur l'enfant, ce qui peut être lourd à porter sur le plan affectif.
Celui qui vient tout fier avec un dessin et auquel on va dire : "Wahou, bravo, comme tu es grand ! Viens que je te fasse un gros bisou" associera cette démonstration sentimentale à la réussite de son dessin. Il est important que l'enfant se sache aimé sans conditions et qu'il n'y ait pas de corrélation entre sa personne et ce qu'il produit, que l'amour qu'on lui porte n'est pas conditionné à sa réussite.
10. Et enfin, si nous n'avons pas trop usé de félicitations, celles ci auront réellement du poids le jour où on les utilisera pour souligner un événement vraiment extraordinaire !
J'avais même un 11ème point, qui consistait à expliquer qu'il y avait plein d'autres façons de faire.
En effet, ne pas féliciter ne signifie pas être indifférent ou s'interdire d'exprimer son ressenti.
On peut manifester de l'attention sans utiliser des féliciations et bravos à outrance : décrire ce qu'on voit dans un dessin, sourire au regard interrograteur de l'enfant, l'inviter à exprimer son ressenti. Mais je garde l'idée sous le coude pour un prochain article, car
L'essentiel est d'avoir un regard bienveillant et de prendre le temps de manifester son (réel) intérêt, sans surjouer !
lundi 11 mars 2013
Une jolie vidéo d'une ambiance Nido
Découvrant par hasard cette jolie vidéo, je vous fais partager cette ambiance qui me fait rêver...
Bonne découverte
Vous remarquerez la douceur qui se dégage de ce mobilier en bois clair, l'apaisement qui en résulte.
Contrairement aux ambiances colorées qu'on choisit en général de mettre en place pour les tous petits, des tons neutres et clairs, sans décoration excessive, favorisent la concentration en évitant de surstimuler les plus jeunes.
Voilà pourquoi les environnements montessoriens donnent aux néophytes une impression de manquer de chaleur. Mais quand on s'imprègne de cette philosophie au quotidien, on ne peut qu'apprécier et rechercher ce calme visuel.
Et on a de plus en plus de mal à apprécier les ambiances vives.
Bonne découverte
Vous remarquerez la douceur qui se dégage de ce mobilier en bois clair, l'apaisement qui en résulte.
Contrairement aux ambiances colorées qu'on choisit en général de mettre en place pour les tous petits, des tons neutres et clairs, sans décoration excessive, favorisent la concentration en évitant de surstimuler les plus jeunes.
Voilà pourquoi les environnements montessoriens donnent aux néophytes une impression de manquer de chaleur. Mais quand on s'imprègne de cette philosophie au quotidien, on ne peut qu'apprécier et rechercher ce calme visuel.
Et on a de plus en plus de mal à apprécier les ambiances vives.
![]() |
Ambiance colorée dans une crèche |
mercredi 23 janvier 2013
Par où commencer avec bébé ?
A plusieurs reprises, j'ai rencontré des mamans néophytes dans la pédagogie Montessori.
Il me reste tant à apprendre que je me sens moi aussi néophyte !
Seulement, comme je le suis depuis longtemps, il m'est arrivé qu'on me demande "par où commencer ?"
Difficile d'avoir une réponse toute faite car nous partons toutes d'une point différent et avons des cheminements personnels. Et tout dépend aussi de l'âge du bébé.
Cependant, j'ai l'impression que souvent, les mamans se précipitent un peu vite au rayon "graines" de leurs supermarchés, investissent dans des plateaux qui me semblent désormais complètement inutiles à 20 mois et s'emploient à copier les activités vues ça et là sur des blogs, s'attachant avant tout à la forme plutôt qu'au fond.
Pour que l'enfant, ou même le bébé, tire réellement bénéfice des activités proposées, voici quelques pistes à explorer, si ça n'est pas déjà fait !
Je les ai classée dans un ordre ... chronologique, ordre tout à fait subjectif !
1. Bienveillance :
Changer le regard que l'on porte à l'enfant, s'attacher à ne le voir qu'avec bienveillance, se mettre à sa hauteur et cesser de le prendre systématiquement de haut, communiquer avec considération et respect, bannir les punitions et les humiliations...
J'ai découvert une nouvelle façon de vivre avec l'enfant, une façon que la société ne m'avait pas enseignée. Une révolution, une révélation !
2. Valorisation du silence.
Éteignez la télé, supprimez les piles dans tous les jouets, ne cherchez pas nécessairement à occuper l'environnement par un fond bruyant.
Ça n'est peut-être pas le cas chez vous, mais la pollution sonore est grande dans notre société, et très néfaste à la concentration de bébé. Surtout lorsqu'elle s'accompagne de stimuli visuels, comme c'est le cas pour la télévision ou les jouets lumineux...
Au contraire, valorisez le silence, offrez du calme à votre enfant.
3. Importance de l'ordre
Pour ma part, c'est l'un des points qui me demandent le plus d'efforts.
Mais quelle satisfaction de constater que ça facilite notre vie !
Une place pour chaque objet, et rapidement, les enfants apprendront à remettre en place les objets.
Mais avant cela, l'ordre repose, apaise. Et surtout sécurise les tous-petits.
4. Rythme :
Il s'agit maintenant de donner des repères à l'enfant.
S'habiller le matin même lorsqu'on ne sort qu'en fin de journée, prendre des repas à table à heures régulières, enchainer les étapes du soir (bain, diner, lecture d'histoire, coucher) toujours dans le même ordre.
Comme pour l'ordre, ces repères permettent à l'enfant de se sentir en sécurité.
La notion de rythme s'entend aussi dans l'autre sens : il "faut" donner un rythme à l'enfant, on vient de le dire, mais également vivre à SON rythme : c'est à dire RALENTIR.
Prendre le temps de marcher à ses côtés plutôt que de le mettre dans une poussette pour aller plus vite, lui laisser le temps de mettre ses chaussures lui-même dès qu'il en est capable, même si on a l'impression de "perdre du temps". On ne perd jamais du temps, on le lui donne ! Et il en a besoin pour grandir !
5. Participation aux activités de la vie quotidienne :
Voilà l'activité principale de votre tout petit : vivre, jour après jour !
Préparer le repas, étendre le linge, sortir les poubelles, faire les courses. Tout cela fait partie de la vie quotidienne, au cœur de laquelle le bébé doit grandir.
Quel dommage de caser bébé dans un parc avec des jouets pendant qu'on prépare le repas.
Ouvrez grand votre cuisine à bébé, permettez lui de participer à ce quotidien, confiez lui des tâches à sa portée, apprenez lui dès tout petit à trier les déchets ou à tourner la pâte à crêpes, donnez lui un petit chariot à roulettes au supermarché, laissez le porter des assiettes...
C'est bien plus essentiel à 18 mois que de lui donner des graines à verser d'un bol à l'autre.
Il participera avec entrain et fierté, dans la mesure où ce que vous lui proposez est à sa portée.
6. Autonomie dans un environnement adapté :
Pour aider l'enfant de faire seul, adaptez votre environnement à sa petite taille : marche-pieds pour le lavabo, porte-manteaux à sa taille, jouets disposés sur des étagères basses, vêtements accessibles dans l'armoire, vaisselle dans les placards bas de la cuisine, lit près du sol et sans barreaux, mobilier à sa taille (fauteuil, chaise, table), petits couverts...
Vous verrez, votre maison y survivra bien mieux que s'il doit escalader tous les meubles à chaque fois qu'il veut faire seul !
7. Observation de l'enfant :
C'est votre enfant qui va vous guider dans ce que vous allez lui proposer comme activité.
Il verse son verre d'eau dans son assiette à table ? Proposez lui une bassine de semoule ?
Il met les verres les uns dans les autres ? Des seaux ou des cubes gigognes le raviraient surement.
Combien de fois, très emballée par une idée vue sur un blog, je me suis précipitée pour la proposer à mon enfant. Flop total. Dans mon enthousiasme, j'en oubliais que ça n'était pas forcément le meilleur moment (besoin d'un câlin plutôt que d'un moment d'activité, intérêt pour autre chose à ce moment là...).
Il est à la fois difficile et essentiel de se laisser guider par ce petit être plein de volonté !
Observer l'enfant, c'est aussi apprendre à ne pas intervenir.
Ni pour stopper une action -sauf en cas de danger évidemment- :"Attention, tu vas le casser" ou "Donne, je vais t'aider" ; ni même pour encourager l'enfant : "Allez vas y, tu peux y arriver", "Montre à Mamie comme tu marches bien" ou "Bravo ! C'est super ! Continue !"
Non. Observez. Sans attente et dans la confiance. Pour que chaque pas fait par l'enfant le soit pour lui, au moment où il s'y sent près, et non pour satisfaire les regards extérieurs.
De plus, par votre non-intervention, vous éviterez de déconcentrer l'enfant dans son action.
Observez le jusqu'au bout, jusqu'à cette expression de satisfaction qui illumine son visage lorsqu'il réussit, pour lui-même.
8. Trier les jouets
Avant de proposer des activités, il est essentiel déjà de faire le tri des jouets que bébé a à sa disposition. Dans un premir temps, vous avez enlevé les piles. C'est bien. Il va maintenant falloir agir.
Tout d'abord en triant : on supprime tout ce qui nous semble néfaste pour le développement de l'enfant.
Bien sur, les jouets ont avant tout pour but d'amuser bébé. Pas de l'éduquer. Mais on peut quand même se passer de certaines monstruosités.
Et pas de sentiment, hein ! Que ça soit l'arrière grand-tante qui ait offert cet... euh... appelons le instrument de musique, malgré le son particulier qu'il produit... n'est pas une raison suffisante pour le garder !
Nos enfants ont bien trop de jouets à leur disposition, tellement qu'ils n'y jouent plus. Ne sachant où donner de la tête, éparpillant et mélangeant les morceaux.
Deux parades :
-un nombre limité de jouets : 4-5 sont suffisants ! Bon chez moi il y en a un peu plus car des âges différents cohabitent et qu'ils sont à la maison en journée... A vous de trouver l'équilibre. En gardant en tête que peu de jouets = peu de rangement !
-le roulement : quand bébé se sera lassé de ces 4-5 jouet, ressortez en d'autres du placard. Bébé aura du plaisir à redécouvrir des jouets qu'il n'a pas vu depuis quelques semaines et pourra y passer de longs moments. Ici on tourne une fois par mois. On ne change pas tous les jouets à chaque fois, mais environ une moitié. Tous changent de place,. On fait le roulement ensemble, on a ritualisé ça par un "aurevoir les jouets, à bientôt" Et quand l'une ou l'autre de mes filles me réclament un jouet "rangé", je lui rappelle le fonctionnement : il n'est pas accessible pour le moment.
Dernier point sur les jouets : bannissez les coffresà bazar à joujoux au fond desquels il faut fouiller longuement pour trouver la deuxième chaussure de la poupée...
9. Son petit espace :
On y vient, on y arrive, vous allez pouvoir installer à bébé son coin d'ativités dont on trouve tant de jolies photos sur le web ;)
Un tapis ou un futon, un miroir, une petite étagère sur laquelle il pourra attraper les activités qui lui correspondent (selon son âge, évidemment ; plus jeune il aura des mobiles, puis des objets à attraper ; l'étagère arrivera quand bébé se déplacera ), une plante, de jolis tableaux ou illustrations affichés à sa hauteur...
L'espace doit être apaisant (pas trop de couleurs vives) pour favoriser la concentration.
10. Ses activités montessori:
Vous avez posé l'ambiance.
Et maintenant que votre enfant évolue dans un environnement calme et ordonné sous votre regard bienveillant, maintenant qu'il a son petit espace dans lequel il ne sera pas dérangé, il va pouvoir avoir des activités directement inspirée de la pédagogie Montessori.
Vous trouverez une liste d'activités dans la charte des établissements montessori de l'AMF. Vous pouvez aussi imagnier des petites activités qui
-isolent les difficultés
-permettent la concentration
-correspondent aux centres d'intéret et au niveau de développement de votre enfant
Ces activités permettent la coordination occulo-manuelle, l'éveil des différents sens, ouvrent sur la nature, développent le langage.
Voilà. Cette liste évoluera peut être avec le temps, pour y faire des ajouts d'éléments que j'aurai oublié. Ou pour refléter mon cheminement. N'hésitez pas à me signaler des oublis importants, j'ai peut être mis de côté des éléments essentiels ;)
Il me reste tant à apprendre que je me sens moi aussi néophyte !
Seulement, comme je le suis depuis longtemps, il m'est arrivé qu'on me demande "par où commencer ?"
Difficile d'avoir une réponse toute faite car nous partons toutes d'une point différent et avons des cheminements personnels. Et tout dépend aussi de l'âge du bébé.
Cependant, j'ai l'impression que souvent, les mamans se précipitent un peu vite au rayon "graines" de leurs supermarchés, investissent dans des plateaux qui me semblent désormais complètement inutiles à 20 mois et s'emploient à copier les activités vues ça et là sur des blogs, s'attachant avant tout à la forme plutôt qu'au fond.
Pour que l'enfant, ou même le bébé, tire réellement bénéfice des activités proposées, voici quelques pistes à explorer, si ça n'est pas déjà fait !
Je les ai classée dans un ordre ... chronologique, ordre tout à fait subjectif !
1. Bienveillance :
Changer le regard que l'on porte à l'enfant, s'attacher à ne le voir qu'avec bienveillance, se mettre à sa hauteur et cesser de le prendre systématiquement de haut, communiquer avec considération et respect, bannir les punitions et les humiliations...
J'ai découvert une nouvelle façon de vivre avec l'enfant, une façon que la société ne m'avait pas enseignée. Une révolution, une révélation !
2. Valorisation du silence.
Éteignez la télé, supprimez les piles dans tous les jouets, ne cherchez pas nécessairement à occuper l'environnement par un fond bruyant.
Ça n'est peut-être pas le cas chez vous, mais la pollution sonore est grande dans notre société, et très néfaste à la concentration de bébé. Surtout lorsqu'elle s'accompagne de stimuli visuels, comme c'est le cas pour la télévision ou les jouets lumineux...
Au contraire, valorisez le silence, offrez du calme à votre enfant.
3. Importance de l'ordre
Pour ma part, c'est l'un des points qui me demandent le plus d'efforts.
Mais quelle satisfaction de constater que ça facilite notre vie !
Une place pour chaque objet, et rapidement, les enfants apprendront à remettre en place les objets.
Mais avant cela, l'ordre repose, apaise. Et surtout sécurise les tous-petits.
4. Rythme :
Il s'agit maintenant de donner des repères à l'enfant.
S'habiller le matin même lorsqu'on ne sort qu'en fin de journée, prendre des repas à table à heures régulières, enchainer les étapes du soir (bain, diner, lecture d'histoire, coucher) toujours dans le même ordre.
Comme pour l'ordre, ces repères permettent à l'enfant de se sentir en sécurité.
La notion de rythme s'entend aussi dans l'autre sens : il "faut" donner un rythme à l'enfant, on vient de le dire, mais également vivre à SON rythme : c'est à dire RALENTIR.
Prendre le temps de marcher à ses côtés plutôt que de le mettre dans une poussette pour aller plus vite, lui laisser le temps de mettre ses chaussures lui-même dès qu'il en est capable, même si on a l'impression de "perdre du temps". On ne perd jamais du temps, on le lui donne ! Et il en a besoin pour grandir !
5. Participation aux activités de la vie quotidienne :
Voilà l'activité principale de votre tout petit : vivre, jour après jour !
Préparer le repas, étendre le linge, sortir les poubelles, faire les courses. Tout cela fait partie de la vie quotidienne, au cœur de laquelle le bébé doit grandir.
Quel dommage de caser bébé dans un parc avec des jouets pendant qu'on prépare le repas.
Ouvrez grand votre cuisine à bébé, permettez lui de participer à ce quotidien, confiez lui des tâches à sa portée, apprenez lui dès tout petit à trier les déchets ou à tourner la pâte à crêpes, donnez lui un petit chariot à roulettes au supermarché, laissez le porter des assiettes...
C'est bien plus essentiel à 18 mois que de lui donner des graines à verser d'un bol à l'autre.
Il participera avec entrain et fierté, dans la mesure où ce que vous lui proposez est à sa portée.
6. Autonomie dans un environnement adapté :
Pour aider l'enfant de faire seul, adaptez votre environnement à sa petite taille : marche-pieds pour le lavabo, porte-manteaux à sa taille, jouets disposés sur des étagères basses, vêtements accessibles dans l'armoire, vaisselle dans les placards bas de la cuisine, lit près du sol et sans barreaux, mobilier à sa taille (fauteuil, chaise, table), petits couverts...
Vous verrez, votre maison y survivra bien mieux que s'il doit escalader tous les meubles à chaque fois qu'il veut faire seul !
7. Observation de l'enfant :
C'est votre enfant qui va vous guider dans ce que vous allez lui proposer comme activité.
Il verse son verre d'eau dans son assiette à table ? Proposez lui une bassine de semoule ?
Il met les verres les uns dans les autres ? Des seaux ou des cubes gigognes le raviraient surement.
Combien de fois, très emballée par une idée vue sur un blog, je me suis précipitée pour la proposer à mon enfant. Flop total. Dans mon enthousiasme, j'en oubliais que ça n'était pas forcément le meilleur moment (besoin d'un câlin plutôt que d'un moment d'activité, intérêt pour autre chose à ce moment là...).
Il est à la fois difficile et essentiel de se laisser guider par ce petit être plein de volonté !
Observer l'enfant, c'est aussi apprendre à ne pas intervenir.
Ni pour stopper une action -sauf en cas de danger évidemment- :"Attention, tu vas le casser" ou "Donne, je vais t'aider" ; ni même pour encourager l'enfant : "Allez vas y, tu peux y arriver", "Montre à Mamie comme tu marches bien" ou "Bravo ! C'est super ! Continue !"
Non. Observez. Sans attente et dans la confiance. Pour que chaque pas fait par l'enfant le soit pour lui, au moment où il s'y sent près, et non pour satisfaire les regards extérieurs.
De plus, par votre non-intervention, vous éviterez de déconcentrer l'enfant dans son action.
Observez le jusqu'au bout, jusqu'à cette expression de satisfaction qui illumine son visage lorsqu'il réussit, pour lui-même.
8. Trier les jouets
Avant de proposer des activités, il est essentiel déjà de faire le tri des jouets que bébé a à sa disposition. Dans un premir temps, vous avez enlevé les piles. C'est bien. Il va maintenant falloir agir.
Tout d'abord en triant : on supprime tout ce qui nous semble néfaste pour le développement de l'enfant.
Bien sur, les jouets ont avant tout pour but d'amuser bébé. Pas de l'éduquer. Mais on peut quand même se passer de certaines monstruosités.
Et pas de sentiment, hein ! Que ça soit l'arrière grand-tante qui ait offert cet... euh... appelons le instrument de musique, malgré le son particulier qu'il produit... n'est pas une raison suffisante pour le garder !
Nos enfants ont bien trop de jouets à leur disposition, tellement qu'ils n'y jouent plus. Ne sachant où donner de la tête, éparpillant et mélangeant les morceaux.
Deux parades :
-un nombre limité de jouets : 4-5 sont suffisants ! Bon chez moi il y en a un peu plus car des âges différents cohabitent et qu'ils sont à la maison en journée... A vous de trouver l'équilibre. En gardant en tête que peu de jouets = peu de rangement !
-le roulement : quand bébé se sera lassé de ces 4-5 jouet, ressortez en d'autres du placard. Bébé aura du plaisir à redécouvrir des jouets qu'il n'a pas vu depuis quelques semaines et pourra y passer de longs moments. Ici on tourne une fois par mois. On ne change pas tous les jouets à chaque fois, mais environ une moitié. Tous changent de place,. On fait le roulement ensemble, on a ritualisé ça par un "aurevoir les jouets, à bientôt" Et quand l'une ou l'autre de mes filles me réclament un jouet "rangé", je lui rappelle le fonctionnement : il n'est pas accessible pour le moment.
Dernier point sur les jouets : bannissez les coffres
9. Son petit espace :
On y vient, on y arrive, vous allez pouvoir installer à bébé son coin d'ativités dont on trouve tant de jolies photos sur le web ;)
Un tapis ou un futon, un miroir, une petite étagère sur laquelle il pourra attraper les activités qui lui correspondent (selon son âge, évidemment ; plus jeune il aura des mobiles, puis des objets à attraper ; l'étagère arrivera quand bébé se déplacera ), une plante, de jolis tableaux ou illustrations affichés à sa hauteur...
L'espace doit être apaisant (pas trop de couleurs vives) pour favoriser la concentration.
10. Ses activités montessori:
Vous avez posé l'ambiance.
Et maintenant que votre enfant évolue dans un environnement calme et ordonné sous votre regard bienveillant, maintenant qu'il a son petit espace dans lequel il ne sera pas dérangé, il va pouvoir avoir des activités directement inspirée de la pédagogie Montessori.
Vous trouverez une liste d'activités dans la charte des établissements montessori de l'AMF. Vous pouvez aussi imagnier des petites activités qui
-isolent les difficultés
-permettent la concentration
-correspondent aux centres d'intéret et au niveau de développement de votre enfant
Ces activités permettent la coordination occulo-manuelle, l'éveil des différents sens, ouvrent sur la nature, développent le langage.
Voilà. Cette liste évoluera peut être avec le temps, pour y faire des ajouts d'éléments que j'aurai oublié. Ou pour refléter mon cheminement. N'hésitez pas à me signaler des oublis importants, j'ai peut être mis de côté des éléments essentiels ;)
samedi 19 janvier 2013
Mettre la table
Maintenant que la marche est acquise, j'embauche Champignon pour mettre la table.
L'approche des 18 mois est une période bénie où l'enfant, par imitation, participe à toutes les tâches de la maison avec un plaisir non-dissimulé. J'avoue que j'en profite sans aucun scrupule !
Ca ne sera surement pas aussi facile lorsqu'ils seront adolescents.
Voici donc mon petit bonhomme à l'oeuvre.
L'énergie qu'il met pour transporter ces assiettes une à une et les hisser sur la table en se dressant sur la pointe des pieds est une magnifique illustration de la volonté.
J'ai appris avec le temps à ne plus intervenir, ni verbalement par des encouragements ou des "attentionnnn", ni par un geste d'aide ou de rattrapage.
Au-delà de la simple participation à la vie de famille, il est absolument fascinant de voir qu'en mettant la table, l'enfant (selon son âge) acquiert des pré-requis fondamentaux aux mathématiques : correspondance terme à terme, distributivité, dénombrement...
A cela s'ajoute la structuration spatiale ou encore des notions de vocabulaire (assiette, fourchette, couteau puis inducteurs spatiaux : derrière, à droite, à gauche).
Mais évidemment, l'essentiel n'est pas là ! Le premier objectif est de prendre du plaisir dans les gestes du quotidien. Et à entendre Champignon quand, une fois les assiettes posées sur la table et sa chaise escaladée, il appelle ses soeurs d'un "A TAB" empli de de fierté, je ressens que cet objectif est atteint !
L'approche des 18 mois est une période bénie où l'enfant, par imitation, participe à toutes les tâches de la maison avec un plaisir non-dissimulé. J'avoue que j'en profite sans aucun scrupule !
Ca ne sera surement pas aussi facile lorsqu'ils seront adolescents.
Voici donc mon petit bonhomme à l'oeuvre.
L'énergie qu'il met pour transporter ces assiettes une à une et les hisser sur la table en se dressant sur la pointe des pieds est une magnifique illustration de la volonté.
J'ai appris avec le temps à ne plus intervenir, ni verbalement par des encouragements ou des "attentionnnn", ni par un geste d'aide ou de rattrapage.
Au-delà de la simple participation à la vie de famille, il est absolument fascinant de voir qu'en mettant la table, l'enfant (selon son âge) acquiert des pré-requis fondamentaux aux mathématiques : correspondance terme à terme, distributivité, dénombrement...
A cela s'ajoute la structuration spatiale ou encore des notions de vocabulaire (assiette, fourchette, couteau puis inducteurs spatiaux : derrière, à droite, à gauche).
Mais évidemment, l'essentiel n'est pas là ! Le premier objectif est de prendre du plaisir dans les gestes du quotidien. Et à entendre Champignon quand, une fois les assiettes posées sur la table et sa chaise escaladée, il appelle ses soeurs d'un "A TAB" empli de de fierté, je ressens que cet objectif est atteint !
jeudi 4 octobre 2012
10 bonnes raisons pour ... donner un verre en verre à bébé !
Lorsque des personnes extérieures sont de passage chez nous, il est une chose qui surprend beaucoup : bébé boit dans un vrai verre ! En verre ! Qui casse, et tout et tout ! Ou du moins qui pourrait casser, mais qui miraculeusement ... ne casse pas !
Devant cet étrange spectacle, les regards sont incrédules.
Il y a les réactions bienveillantes, voire émerveillées, ou au moins enthousiastes, au point de vouloir tenter l'expérience avec leur bébé le plus vite possible.
Et les autres. Ceux qui ne voient pas l'intérêt du truc. Et qui pensent que c'est parce qu'on a des enfants calmes et qui ne bougent pas, car avec le(s) leur(s), ça serait IM-PO-SSIBLE !
Soit.
Je ne cherche pas à les convaincre, mais je peine souvent à expliquer pourquoi il me semble important, essentiel même, de continuer de prendre des risques avec mes enfants-qui-ne-bougent-pas-mais-un-peu-quand-même !
Voici donc 10 raisons (supposées bonnes dans le titre de l'article, mais au fond je n'en sais rien...) de donner un verre en verre à bébé :
-Le verre, c'est ... auto-correctif !
Et oui, ça casse, et c'est précisément pour ça que j'en donne (et précisément pour ça que la majorité des parents n'en donnent pas...).
Si le verre tombe, même vide, l'enfant (je devrais dire le bébé) perçoit immédiatement qu'il y a une conséquence.
-Alors bien sur, comme le verre, ça casse, et que le bébé de huit mois auquel vous venez de le confier, hésitant(e), n'en a pas encore conscience, spontanément, naturellement, vous allez accompagner son mouvement, y être attentif.
Dès le début de la diversification (chez nous associé au début de l'apport en eau au verre), vous allez peut être opter pour un verre en verre, qu'évidemment, vous tiendrez vous même. L'enfant va petit à petit essayer de le tenir, puis de le porter lui même à ses lèvres. Spontanément, vous accompagnerez son mouvement.
Il ne sait pas encore le poser sur la table, vous allez l'y aider en douceur, prendre le relais là où il aura atteint ses limites. Toujours spontanément. Car le verre casse. Du coup, vous serez attentif.
Quand l'enfant, plus tard, souhaitera faire des expériences (mélanges, patouillages, empilement de verres, etc.), vous lui expliquerez avec bienveillance que le verre est fragile, et que telle ou telle expérience risque de le faire chuter (tout en mettant à sa disposition d'autres objets lui permettant de vivre ses expériences).
Pour résumer, le verre, ça casse, et comme vous le savez, et que l'enfant n'en a pas encore pleinement conscience, vous serez spontanément attentif.
L'enfant le perçoit, le ressent. Il sait, autant par imitation que par intuition, que cet objet nécessite un soin particulier. Et petit à petit, il y apporte un soin particulier. Il devient attentif. Rares sont les chutes.
-Donner un verre à l'enfant, c'est lui montrer qu'on a confiance en lui.
Bien sur, il pourrait arriver que le verre tombe et casse. Ça arrivera, c'est même certain. Mais alors, l'enfant ne risque-t-il pas de perdre totalement confiance en lui s'il casse un verre ?
Mon fils a bientôt 13 mois. Il boit seul dans un verre en verre depuis qu'il en a 8. 150 jours. Soit peut être 500 fois (surement bien plus puisqu'il le saisi plusieurs fois par repas, mais 500, ça m'arrange pour les calculs).
Il a cassé 5 verres (surtout au début, 0 ces 2 derniers mois). 5 verres, sur 500 fois. Ce qui signifie que dans 99% des cas, il n'en a pas cassé. Dans 99% des cas, il a gagné en confiance ! Et dans 1% des cas, il aura appris qu'il faut faire encore plus attention. Un enfant qui chute lors de l'apprentissage de la marche se relève et recommence, il n'a pas perdu confiance en lui mais il a gagné en maitrise de son corps.
De plus, je pense que donner systématiquement un verre en plastique à l'enfant, c'est lui envoyer implicitement le message "j'ai trop peur que tu casses le verre en verre, je n'ai pas confiance".
-Je supporte mal assez mal la caricature du "monde de l'enfance", faite de plastique rose et d'étoiles fluorescentes, de magie fictive qui n'est souvent qu'une projection d'adultes sur des pseudos désirs d'enfants qui n'en ont en réalité nullement besoin.
C'est à ce titre là que les jouets à pile qui chantent et qui s'allument, et de façon plus général tout ce plastique coloré supposé égayé la vie des tous petits, ce côté ludo-rigolo est banni de notre chez nous (ou du moins grandement limité).
De la même façon, les verres en plastique tout plein de couleurs symbolisent à mes yeux cet enfermement dans un monde d'enfant qui n'est pas la réalité et marquent une différence avec ce que les grands utilisent, alors même que l'enfant aspire à grandir et à faire comme papa et maman.
-Dans le même esprit, le verre est pour moi nettement plus esthétique. C'est une matière noble, et je serai heureuse de réussir à transmettre à mes enfants le goût des belles choses.
-L'impact environnemental ne me semble pas négligeable. Certes, celui ci casse, et il me faudra peut être prévoir un peu plus de verre en verre mais lorsqu'il ne casse pas (99% des cas :D), il vieillit mieux que le plastique. Et cassé ou non, il est entièrement recyclable. Le polypropylène aussi, me direz-vous? Oui, si on pense à le mettre dans la bonne poubelle, et s'il n'est pas décoré/coloré... De plus, le polypropylène est issu de la pétrochimie et est énergivore lors de sa fabrication. Son bilan environnemental n'est donc pas bon...
-Autre argument de poids à mon sens, le verre est translucide !
Bébé voit le niveau de l'eau, et très vite est capable d'ajuster ses mouvements à cette information dont il n'est pas privé !
Il m'arrive, en sortie, d'emporter des verres en plastique. Systématiquement, mon bonhomme se mouille !
-Par rapport à un verre en plastique, le verre en verre est plus lourd. Le manipuler nécessitera donc légèrement plus de force, se fera plus lentement. Cette masse permettra au geste de s'affiner et au verre d'être plus stable, posé sur une table, donc moins souvent renversé !
-Avez vous tester ?
Surement oui. Pour ma part, il m'est arrivé de boire dans des verres en plastique, ceux de Ikea par exemple, que toutes les copines ont chez elles ! Le rebord est abrupt, pas au point d'être coupant, mais je ne le trouve pas très confortable.
De plus, et même si les plastiques aujourd'hui ne dégage plus cette odeur désagréable, j'ai une impression de goût différent, comme s'il était légèrement dénaturé par le plastique.
Je trouve nettement plus agréable pour les sens (odorat, goût et toucher -la vue également, j'en parlais plus haut) de boire dans un verre en verre.
Et vous, que préférez vous? verre ou plastique ?
-Et enfin, rien que pour les regards incrédules de nos visiteurs qui, dans une grande majorité des cas, débouchent sur une discussion intéressante, un échange de point de vue différents, je trouve que ça vaut la peine de donner à nos petits bonshommes des verres en verre !
Devant cet étrange spectacle, les regards sont incrédules.
Il y a les réactions bienveillantes, voire émerveillées, ou au moins enthousiastes, au point de vouloir tenter l'expérience avec leur bébé le plus vite possible.
Et les autres. Ceux qui ne voient pas l'intérêt du truc. Et qui pensent que c'est parce qu'on a des enfants calmes et qui ne bougent pas, car avec le(s) leur(s), ça serait IM-PO-SSIBLE !
Soit.
Je ne cherche pas à les convaincre, mais je peine souvent à expliquer pourquoi il me semble important, essentiel même, de continuer de prendre des risques avec mes enfants-qui-ne-bougent-pas-mais-un-peu-quand-même !
Champignon, 9 mois |
Voici donc 10 raisons (supposées bonnes dans le titre de l'article, mais au fond je n'en sais rien...) de donner un verre en verre à bébé :
-Le verre, c'est ... auto-correctif !
Et oui, ça casse, et c'est précisément pour ça que j'en donne (et précisément pour ça que la majorité des parents n'en donnent pas...).
Si le verre tombe, même vide, l'enfant (je devrais dire le bébé) perçoit immédiatement qu'il y a une conséquence.
-Alors bien sur, comme le verre, ça casse, et que le bébé de huit mois auquel vous venez de le confier, hésitant(e), n'en a pas encore conscience, spontanément, naturellement, vous allez accompagner son mouvement, y être attentif.
Dès le début de la diversification (chez nous associé au début de l'apport en eau au verre), vous allez peut être opter pour un verre en verre, qu'évidemment, vous tiendrez vous même. L'enfant va petit à petit essayer de le tenir, puis de le porter lui même à ses lèvres. Spontanément, vous accompagnerez son mouvement.
Il ne sait pas encore le poser sur la table, vous allez l'y aider en douceur, prendre le relais là où il aura atteint ses limites. Toujours spontanément. Car le verre casse. Du coup, vous serez attentif.
Quand l'enfant, plus tard, souhaitera faire des expériences (mélanges, patouillages, empilement de verres, etc.), vous lui expliquerez avec bienveillance que le verre est fragile, et que telle ou telle expérience risque de le faire chuter (tout en mettant à sa disposition d'autres objets lui permettant de vivre ses expériences).
Pour résumer, le verre, ça casse, et comme vous le savez, et que l'enfant n'en a pas encore pleinement conscience, vous serez spontanément attentif.
L'enfant le perçoit, le ressent. Il sait, autant par imitation que par intuition, que cet objet nécessite un soin particulier. Et petit à petit, il y apporte un soin particulier. Il devient attentif. Rares sont les chutes.
-Donner un verre à l'enfant, c'est lui montrer qu'on a confiance en lui.
Bien sur, il pourrait arriver que le verre tombe et casse. Ça arrivera, c'est même certain. Mais alors, l'enfant ne risque-t-il pas de perdre totalement confiance en lui s'il casse un verre ?
Mon fils a bientôt 13 mois. Il boit seul dans un verre en verre depuis qu'il en a 8. 150 jours. Soit peut être 500 fois (surement bien plus puisqu'il le saisi plusieurs fois par repas, mais 500, ça m'arrange pour les calculs).
Il a cassé 5 verres (surtout au début, 0 ces 2 derniers mois). 5 verres, sur 500 fois. Ce qui signifie que dans 99% des cas, il n'en a pas cassé. Dans 99% des cas, il a gagné en confiance ! Et dans 1% des cas, il aura appris qu'il faut faire encore plus attention. Un enfant qui chute lors de l'apprentissage de la marche se relève et recommence, il n'a pas perdu confiance en lui mais il a gagné en maitrise de son corps.
De plus, je pense que donner systématiquement un verre en plastique à l'enfant, c'est lui envoyer implicitement le message "j'ai trop peur que tu casses le verre en verre, je n'ai pas confiance".
-Je supporte mal assez mal la caricature du "monde de l'enfance", faite de plastique rose et d'étoiles fluorescentes, de magie fictive qui n'est souvent qu'une projection d'adultes sur des pseudos désirs d'enfants qui n'en ont en réalité nullement besoin.
C'est à ce titre là que les jouets à pile qui chantent et qui s'allument, et de façon plus général tout ce plastique coloré supposé égayé la vie des tous petits, ce côté ludo-rigolo est banni de notre chez nous (ou du moins grandement limité).
De la même façon, les verres en plastique tout plein de couleurs symbolisent à mes yeux cet enfermement dans un monde d'enfant qui n'est pas la réalité et marquent une différence avec ce que les grands utilisent, alors même que l'enfant aspire à grandir et à faire comme papa et maman.
-Dans le même esprit, le verre est pour moi nettement plus esthétique. C'est une matière noble, et je serai heureuse de réussir à transmettre à mes enfants le goût des belles choses.
-L'impact environnemental ne me semble pas négligeable. Certes, celui ci casse, et il me faudra peut être prévoir un peu plus de verre en verre mais lorsqu'il ne casse pas (99% des cas :D), il vieillit mieux que le plastique. Et cassé ou non, il est entièrement recyclable. Le polypropylène aussi, me direz-vous? Oui, si on pense à le mettre dans la bonne poubelle, et s'il n'est pas décoré/coloré... De plus, le polypropylène est issu de la pétrochimie et est énergivore lors de sa fabrication. Son bilan environnemental n'est donc pas bon...
-Autre argument de poids à mon sens, le verre est translucide !
Bébé voit le niveau de l'eau, et très vite est capable d'ajuster ses mouvements à cette information dont il n'est pas privé !
Il m'arrive, en sortie, d'emporter des verres en plastique. Systématiquement, mon bonhomme se mouille !
-Par rapport à un verre en plastique, le verre en verre est plus lourd. Le manipuler nécessitera donc légèrement plus de force, se fera plus lentement. Cette masse permettra au geste de s'affiner et au verre d'être plus stable, posé sur une table, donc moins souvent renversé !
-Avez vous tester ?
Surement oui. Pour ma part, il m'est arrivé de boire dans des verres en plastique, ceux de Ikea par exemple, que toutes les copines ont chez elles ! Le rebord est abrupt, pas au point d'être coupant, mais je ne le trouve pas très confortable.
De plus, et même si les plastiques aujourd'hui ne dégage plus cette odeur désagréable, j'ai une impression de goût différent, comme s'il était légèrement dénaturé par le plastique.
Je trouve nettement plus agréable pour les sens (odorat, goût et toucher -la vue également, j'en parlais plus haut) de boire dans un verre en verre.
Et vous, que préférez vous? verre ou plastique ?
-Et enfin, rien que pour les regards incrédules de nos visiteurs qui, dans une grande majorité des cas, débouchent sur une discussion intéressante, un échange de point de vue différents, je trouve que ça vaut la peine de donner à nos petits bonshommes des verres en verre !
vendredi 10 août 2012
Petits couverts
Petits couverts pour petites mains, et grande fierté d'être à table comme tout le monde !
Ici on ne connait pas les couverts en plastique, nos enfants utilisent des couteaux dès le plus jeune âge et Champignon est déjà un champion de la fourchette ! C'est tellement plus facile quand c'est à leur taille !
Ici on ne connait pas les couverts en plastique, nos enfants utilisent des couteaux dès le plus jeune âge et Champignon est déjà un champion de la fourchette ! C'est tellement plus facile quand c'est à leur taille !
vendredi 27 juillet 2012
mardi 3 juillet 2012
Miam, la courgette !
Il est des légumes qui donnent le sourire aux enfants !
Ce fut le cas de cette courgette géante provenant du jardin d'une amie.
Lys n'en avait jamais vu de si grosse et ne voulait plus la lâcher !
Aidée de Pomme et de moi même, elle a pris beaucoup de plaisir à la préparer.
Pas de miracle cependant, elle n'a pas aimé.
La courgette ne passe sous aucune forme, même froide avec une délicieuse sauce au yaourt et à la menthe.
Champignon s'en est très bien accommodé, se régalant d'une double portion !
Voilà qui m'a donné envie de proposer plus souvent à Lys de m'aider à préparer le déjeuner car de plus en plus, je profite qu'elles jouent ensemble pour le faire seule, tranquillement, et ne prends plus le temps de partager ce moment de vie avec elles.
Allez c'est décidé, on s'y remet !
Ce fut le cas de cette courgette géante provenant du jardin d'une amie.
Lys n'en avait jamais vu de si grosse et ne voulait plus la lâcher !
Aidée de Pomme et de moi même, elle a pris beaucoup de plaisir à la préparer.
Rapée au robot, vu sa taille... |
Pas de miracle cependant, elle n'a pas aimé.
La courgette ne passe sous aucune forme, même froide avec une délicieuse sauce au yaourt et à la menthe.
Champignon s'en est très bien accommodé, se régalant d'une double portion !
Voilà qui m'a donné envie de proposer plus souvent à Lys de m'aider à préparer le déjeuner car de plus en plus, je profite qu'elles jouent ensemble pour le faire seule, tranquillement, et ne prends plus le temps de partager ce moment de vie avec elles.
Allez c'est décidé, on s'y remet !
samedi 30 juin 2012
Bouger en liberté
J'avais déjà pratiqué la motricité libre avec Lys.
Je suis d'autant plus convaincue avec Champignon que le développement moteur de Lys semble harmonieux.
Elle courait l'autre jour au parc et est tombée en avant en plaçant instantanément ses bras pour amortir sa chute. Une amie présente m'en a fait la remarque :"Wahou ! elle a de bons réflexes !"
Et c'est d'autant plus remarquable que Pomme n'a pas été élevée de cette façon. Mise assise dès 5 mois car elle était tonique, tenue par les mains les bras en l'air pour "marcher"... son développement moteur a été souvent entravé.
Et au final, elle est beaucoup moins à l'aise que sa sœur.
Hasard ? J'en doute.
Alors c'est quoi la motricité libre ?
Rien de plus simple en théorie : il s'agit de ne pas posturer l'enfant, de ne pas le mettre dans une position qu'il ne sait pas prendre de lui même.
Au quotidien, ça n'est pas si évident que ça, car il faut d'abord chasser nos mauvaises habitudes.
Ne pas mettre un enfant assis tant qu'il ne prend pas tout seul cette position à partir du 4 pattes, par exemple.Exit les coussins calés derrière son dos pour amortir les chutes !
Ne pas posturer l'enfant c'est aussi ne pas utiliser le transat.
C'est ne pas écouter le kiné qui nous incite à mettre notre bébé de 2-3 mois sur le ventre pour qu'il se tonifie.
C'est expliquer à belle-maman qu'on préfère éviter qu'elle fasse marcher bébé en le tenant ainsi par les mains.
C'est ranger au grenier le trotteur fluo et/ou musical offert par les collègues de bureau.
C'est surtout faire confiance à l'enfant et ne pas intervenir à tout bout de champ "Attention, tu vas te pincer" ; "tu es trop près du bord" ; "vient plutôt par ici" ; "Non c'est dangereux les escaliers"; "tu es trop petit pour grimper"...
Tout cela nécessite d'aménager un peu l'espace pour que l'enfant puisse vivre des expériences motrices dans celui ci.
Aménager ne signifie pas tout sécuriser, bien au contraire !
Et en cela, la motricité libre, qui est l'un des aspect de la pédagogie Loczy, rejoint pleinement la pédagogie Montessori. L'enfant absorbe dans un environnement préparé, adapté.
Champignon est un bébé plutôt à l'aise sur le plan moteur, sans exploit particulier. 4 pattes vers 8 mois. Debout depuis quelques jours.
Je prend un plaisir fou à observer la façon dont se placent un pied, une jambe, une main. Dont ces petits gestes préparent d'autres acquisitions.
Quel ravissement de le voir descendre la tête la première en s'appuyant sur ses bras de façon tout à fait efficace (alors que j'aurai pu avoir tendance à l'inviter à reculer sur le ventre pour faire descendre d'abord ses jambes...) !
Depuis quelques semaines, dès que j'ouvre la porte qui donne du salon au balcon, il se précipite. Puis s'arrête dès qu'il arrive à l'obstacle que constitue le tour de la fenêtre. Alors, il place doucement ses appuis, tente, recule. Il progresse petit à petit, sans jamais se mettre en danger. Il n'a encore jamais basculé même si souvent, je me suis positionnée de façon à amortir une éventuelle chute (le poids de la tête d'un bébé étant bien lourd, je pensais qu'il pouvait basculer en avant. Apparemment, non!). Il n'est pas encore parvenu à sortir seul mais ça ne saurait désormais tardé !
Je suis d'autant plus convaincue avec Champignon que le développement moteur de Lys semble harmonieux.
Elle courait l'autre jour au parc et est tombée en avant en plaçant instantanément ses bras pour amortir sa chute. Une amie présente m'en a fait la remarque :"Wahou ! elle a de bons réflexes !"
Et c'est d'autant plus remarquable que Pomme n'a pas été élevée de cette façon. Mise assise dès 5 mois car elle était tonique, tenue par les mains les bras en l'air pour "marcher"... son développement moteur a été souvent entravé.
Et au final, elle est beaucoup moins à l'aise que sa sœur.
Hasard ? J'en doute.
Alors c'est quoi la motricité libre ?
Rien de plus simple en théorie : il s'agit de ne pas posturer l'enfant, de ne pas le mettre dans une position qu'il ne sait pas prendre de lui même.
Au quotidien, ça n'est pas si évident que ça, car il faut d'abord chasser nos mauvaises habitudes.
Ne pas mettre un enfant assis tant qu'il ne prend pas tout seul cette position à partir du 4 pattes, par exemple.Exit les coussins calés derrière son dos pour amortir les chutes !
Ne pas posturer l'enfant c'est aussi ne pas utiliser le transat.
C'est ne pas écouter le kiné qui nous incite à mettre notre bébé de 2-3 mois sur le ventre pour qu'il se tonifie.
C'est expliquer à belle-maman qu'on préfère éviter qu'elle fasse marcher bébé en le tenant ainsi par les mains.
C'est ranger au grenier le trotteur fluo et/ou musical offert par les collègues de bureau.
C'est surtout faire confiance à l'enfant et ne pas intervenir à tout bout de champ "Attention, tu vas te pincer" ; "tu es trop près du bord" ; "vient plutôt par ici" ; "Non c'est dangereux les escaliers"; "tu es trop petit pour grimper"...
Surtout ne pas l'aider... Confiance ! |
Aménager ne signifie pas tout sécuriser, bien au contraire !
Et en cela, la motricité libre, qui est l'un des aspect de la pédagogie Loczy, rejoint pleinement la pédagogie Montessori. L'enfant absorbe dans un environnement préparé, adapté.
Champignon est un bébé plutôt à l'aise sur le plan moteur, sans exploit particulier. 4 pattes vers 8 mois. Debout depuis quelques jours.
Je prend un plaisir fou à observer la façon dont se placent un pied, une jambe, une main. Dont ces petits gestes préparent d'autres acquisitions.
Quel ravissement de le voir descendre la tête la première en s'appuyant sur ses bras de façon tout à fait efficace (alors que j'aurai pu avoir tendance à l'inviter à reculer sur le ventre pour faire descendre d'abord ses jambes...) !
Non, ça n'est pas dangereux ! |
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