Un peu de semoule dans une grande bassine, quelques accessoires, et c'est parti pour une bonne demi heure d'expérimentation !
Prévoir autant de temps pour le nettoyage !
La prochaine fois, je lui donne une bassine de grosses graines ;)
vendredi 14 décembre 2012
mardi 4 décembre 2012
10 bonnes raisons ....de ne pas faire croire au Père Noël
D'ici quelques jours, nous rencontrerons, à chaque coin de rue, des bonshommes en rouge.
Les commerçants, la bibliothécaire, les "mamies du bus bienveillantes", la prof de danse, et tant d'autres encore anticipent déjà ce déferlement. Chaque déplacement est désormais ponctué d'une petite phrase choisie parmi : "Alors, il va t'apporter quoi le Père Noël ?", "Bientôt le Père Noël ? ", "Tu as été bien sage ? Le Père Noël va t'apporter des cadeaux ?" ou encore "Alors, tu lui as demandé quoi au Père Noël ?".
Au départ (mi-novembre !!!), je sentais se tourner vers moi le regard interrogateur de ma Pomme qui ne comprenait pas vraiment de quoi on lui parlait... Aussi je me sentais obligée de répondre à sa place, en éludant le problème : "Ohlala, il y a le temps ! 1 mois et demi à leur âge, c'est une éternité !"
Mais cette année, plus question de laisser les choses se tasser toutes seules, j'ai pris le taureau par les cornes.
Et j'ai expliqué à Pomme et Lys qui était le Père Noël.
Et que chez nous, on ne racontait pas cette histoire aux enfants.
Ainsi, ma Pomme, très fière, répond désormais avec beaucoup d'aplomb : "Chez nous, il n'y a pas de Père Noël"
Mais pourquoi priver volontairement nos enfants de cette magie ?
Voici 10 réponses très personnelles à cette étrange décision...
1. La première raison, majoritairement citée par les autres extra-terrestres dans mon cas, c'est de ne pas souhaiter mentir à l'enfant.
Un jour, forcément, il saura.
Il saura qu'on lui a menti pendant des années, qu'on a abusé de sa naïveté.
Il comprendra que les adultes peuvent mentir.
Et on lui apprendra à mentir (car l'enfant apprend pas imitation...). Parfois même on lui demandera de mentir aux petits frères, sœurs, cousins, cousines.
Dans le cas du Père Noël, c'est un mensonge de société : l'école s'y met, la télévision s'y met, l'ensemble des adultes que rencontrent l'enfant s'y mettent.
Et quand des parents, soucieux de ne pas mentir, expliquent qu'il s'agit d'une belle histoire tout comme les contes de fées, il a naturellement du mal à y croire tant le mensonge est partout.
2. Odieux chantage :
On met donc dans la tête de l'enfant une jolie histoire et de l'impatience car il va avoir plein de cadeaux grâce au gentil Père Noël !
Mais attention, pour ça, il doit être gentil. C'est tellement plus facile de dire "Si tu n'es pas sage, le Père Noël ne t'apportera pas de cadeaux" que de dire "Si tu n'es pas sage, JE ne t'offrirai pas de cadeaux"
Certains enseignants l'utilisent aussi ! J'ai assisté il y a quelques années à une scène qui m'a profondément perturbée. Dans une classe de maternelle, l'enfant distraite n'avait pas écouté la consigne : au lieu de découper les catalogue pour coller son choix de jouets sur la feuille, elle avait découpé la feuille. L'enseignante, excédée, lui a dit qu'elle n'avait qu'à écouter, et que du coup elle n'aurait pas de cadeaux à Noël (et double peine, elle l'a envoyée dans la classe d'à côté sur une chaise... :/). Évidemment, la petite (3,5 ans) a pleuré à chaudes larmes...
En ne parlant pas du Père Noël à mes enfants, je les libère de ce poids : qu'ils soient sages ou non, le Père Noël ne leur apportera pas de cadeaux !
Et s'ils venaient à l'idée des adultes qui les ont parfois en charge de se servir de ça pour les "dociliser", ça serait un flop assuré !
3. Janvier. Cour de récré.
"-Et toi, il t'a apporté quoi le Père Noël ?
-Un vélo, un i truc machin (j'y connais rien :D, disons une tablette), une couette spiederman, une voiture télécommandée et des entrées pour Disneyland. Et à toi ?
-un bateau playmobil".
Ils ont beau être naïfs au point de croire à des histoires de rennes volants, ils sont déjà capables de faire des comparaisons. Et de percevoir des inégalités. Parents, nous n'avons pas tous le même rapport à la consommation (ni les mêmes moyens) ; il serait tellement plus simple de l'expliquer à nos enfants plutôt que de les laisser penser que ce bon Père Noël, supposé incarné la générosité absolue, puisse être injuste.
4. Autre élément qui me parait essentiel : la notion d'imaginaire.
L'enfant, petit, construit sa perception du réel. Au fur et à mesure qu'il grandit, il fait le tri entre ce qui est imaginaire (les animaux qui parlent, les elfes, etc.) et ce qui ne l'est pas.
Aussi, si on lui raconte la belle histoire du Père Noël en lui présentant comme une vérité, il y croit, sans trop de difficultés car il n'a pas encore fait cette distinction.
Petit à petit, les doutes s'installent : il sait bien que les rennes ne volent pas, il voit bien que le Père Noël de la grande surface est différent de celui qu'il a vu à l'école ou à l'arbre de Noël, il sent que quelque chose "cloche" un peu de temps en temps. Cependant, il a réellement des cadeaux. Et la carotte a réellement été grignotée. Et tout le monde lui affirme que ça existe pour de vrai. Et il a même reçu une lettre en réponse à la sienne. Tant d'intrusions du monde imaginaire dans le réel le perturbe et l'empêche de discerner. Les hypothèses qu'il émet ne sont pas vérifiables. On ne lui laisse même pas la possibilité de découvrir par lui-même le poteau rose.
5. L'argument majeur des "pro" Père Noël, c'est la magie qu'il apporte.
Comme je viens de l'expliquer, l'enfant ne fait pas encore la distinction entre le réel et l'imaginaire.
Si on lui dit que le Père Noël vient dans un traineau qui vole, tiré par des rennes, il y croira. Qu'y a t il de magique à une chose perçue comme plausible ?
Et j'ajoute que Noël, même sans Père Noël, est un moment de grande joie pour les enfants !
Les illuminations, les décorations, la crèche, les automates dans les grands magasins, le calendrier qui permet de décompter les jours, l'attente impatiente de mettre Jésus dans la crèche et d'ouvrir les cadeaux, les bricolages, les odeurs de cannelle, la joie de retrouver les cousins et cousines, l'excitation d'un éventuel voyage... tout cela suffit à illuminer le regard de nos petits !
Et par tout ces aspects, la charge affective de Noël est bien suffisante à gérer pour eux, il ne me semble pas utile ou nécessaire d'en rajouter !
6. Autre point de désaccord entre le Père Noël et moi : le statut du cadeau !
Ici nous cultivons le don, et non le dû. On essaye tant bien que mal d'éviter les listes et les demandes, et de réfléchir à comment faire plaisir à l'enfant en fonction de ses goûts, de ses besoins, tout en lui permettant parfois de découvrir quelque chose auquel il n'aurait pas nécessairement pensé lui-même.
Alors bien sur, il est surement possible de faire cohabiter le cadeau choisi avec soin et le Père Noël, mais ça me semble tellement plus cohérent quand ceux sont les personnes dont l'enfant se sait aimé qui utilisent ce langage de l'amour !
Et comment faire cohabiter ces activités pédagogiques si souvent constatées en maternelle de découpage-collage* de catalogue ? Les enseignants, jouant le jeu du mensonge sociétal, allant parfois jusqu'à remettre aux parents, discrètement, cette lettre soit disant envoyée au Père Noël !
7. Les cadeaux sont donc une façon d'exprimer son affection, un langage d'amour.
Avant Noël, nous fabriquons avec les enfants des petits cadeaux pour les personnes que nous allons voir. Et les enfants sont très heureux de pouvoir offrir, eux aussi, des petits présents.
Ainsi, nous cultivons non seulement le plaisir de recevoir, mais également le plaisir d'offrir.
Bien sur, ces petits bricolages sont compatibles avec le Père Noël, mais c'est nettement plus facile sans... De plus, les enfants sont très heureux de savoir que c'est Mammig qui a offert ce cadeau, ou le parrain de Lys qui a offert celui-ci. Et même si je ne l'exige pas, les enfants ont alors la possibilité de remercier ceux qui les ont gâté.
8. N'avez vous jamais aperçu ce petit enfant dans les galeries des centres commerciaux, hurlant de frayeur sur les genoux de ce monsieur déguisé, avec plusieurs adultes autour de lui cherchant vainement à les détourner de cette émotion en les faisant rire "pour la photo souvenir". Souvenir de qui ? des adultes présents ? Souvenir de quoi ? Du traumatisme vécu ?
Il n'est pas rare que les enfants aient peur du Père Noël. Peur du déguisement et de la fausse barbe (perçue comme un masque). Peur de l'inconnu sur les genoux duquel on les invite à s'asseoir.
Peur également parfois de cette brusque intrusion de l'imaginaire dans le réel. Ne seriez vous pas effrayée si une sorcière (aussi gentille soit elle) arrivait sur un balai ?
9. Enfin, le Père Noël, avec le temps, est devenu le symbole de la société de consommation.
Lorsque j'évoque le fait que nous n'offrons à Noël qu'un seul cadeau, commun à nos trois enfants, on me trouve dure. Et pourtant, il y a bien d'autres choses à transmettre que l'abondance de cadeaux (que les grands-parents, oncles et tantes, parrains et marraines se chargent bien de compléter ;) )!
La joie des retrouvailles, des moments partagés en famille, le repas de fête... les cadeaux ne sont qu'une goutte d'eau au milieu de tout ce bonheur ! Ils ne doivent pas occulter tout le reste !
10. Et pour nous qui sommes croyants, Noël est avant tout la naissance de Jésus. La joie de la fête vient de cet événement, de l’avènement du Christ parmi nous.
Le Père Noël, s'il prend une place trop importante, dénature le sens de cette fête. Chez nous, c'est Jésus la star à Noël ;)
*J'entends d'ici les voix s'élever. Alors oui, on peut dire que d'autres objectifs sont travaillés lors de cette activité : règles de correspondance, langage oral, discrimination et tri, graphisme même si on ajoute un peu d'écrit à recopier... Mais ça ne rend pas l'activité plus pédagogique à mes yeux...
Les commerçants, la bibliothécaire, les "mamies du bus bienveillantes", la prof de danse, et tant d'autres encore anticipent déjà ce déferlement. Chaque déplacement est désormais ponctué d'une petite phrase choisie parmi : "Alors, il va t'apporter quoi le Père Noël ?", "Bientôt le Père Noël ? ", "Tu as été bien sage ? Le Père Noël va t'apporter des cadeaux ?" ou encore "Alors, tu lui as demandé quoi au Père Noël ?".
Au départ (mi-novembre !!!), je sentais se tourner vers moi le regard interrogateur de ma Pomme qui ne comprenait pas vraiment de quoi on lui parlait... Aussi je me sentais obligée de répondre à sa place, en éludant le problème : "Ohlala, il y a le temps ! 1 mois et demi à leur âge, c'est une éternité !"
Mais cette année, plus question de laisser les choses se tasser toutes seules, j'ai pris le taureau par les cornes.
Et j'ai expliqué à Pomme et Lys qui était le Père Noël.
Et que chez nous, on ne racontait pas cette histoire aux enfants.
Ainsi, ma Pomme, très fière, répond désormais avec beaucoup d'aplomb : "Chez nous, il n'y a pas de Père Noël"
Mais pourquoi priver volontairement nos enfants de cette magie ?
Voici 10 réponses très personnelles à cette étrange décision...
1. La première raison, majoritairement citée par les autres extra-terrestres dans mon cas, c'est de ne pas souhaiter mentir à l'enfant.
Un jour, forcément, il saura.
Il saura qu'on lui a menti pendant des années, qu'on a abusé de sa naïveté.
Il comprendra que les adultes peuvent mentir.
Et on lui apprendra à mentir (car l'enfant apprend pas imitation...). Parfois même on lui demandera de mentir aux petits frères, sœurs, cousins, cousines.
Dans le cas du Père Noël, c'est un mensonge de société : l'école s'y met, la télévision s'y met, l'ensemble des adultes que rencontrent l'enfant s'y mettent.
Et quand des parents, soucieux de ne pas mentir, expliquent qu'il s'agit d'une belle histoire tout comme les contes de fées, il a naturellement du mal à y croire tant le mensonge est partout.
2. Odieux chantage :
On met donc dans la tête de l'enfant une jolie histoire et de l'impatience car il va avoir plein de cadeaux grâce au gentil Père Noël !
Mais attention, pour ça, il doit être gentil. C'est tellement plus facile de dire "Si tu n'es pas sage, le Père Noël ne t'apportera pas de cadeaux" que de dire "Si tu n'es pas sage, JE ne t'offrirai pas de cadeaux"
Certains enseignants l'utilisent aussi ! J'ai assisté il y a quelques années à une scène qui m'a profondément perturbée. Dans une classe de maternelle, l'enfant distraite n'avait pas écouté la consigne : au lieu de découper les catalogue pour coller son choix de jouets sur la feuille, elle avait découpé la feuille. L'enseignante, excédée, lui a dit qu'elle n'avait qu'à écouter, et que du coup elle n'aurait pas de cadeaux à Noël (et double peine, elle l'a envoyée dans la classe d'à côté sur une chaise... :/). Évidemment, la petite (3,5 ans) a pleuré à chaudes larmes...
En ne parlant pas du Père Noël à mes enfants, je les libère de ce poids : qu'ils soient sages ou non, le Père Noël ne leur apportera pas de cadeaux !
Et s'ils venaient à l'idée des adultes qui les ont parfois en charge de se servir de ça pour les "dociliser", ça serait un flop assuré !
3. Janvier. Cour de récré.
"-Et toi, il t'a apporté quoi le Père Noël ?
-Un vélo, un i truc machin (j'y connais rien :D, disons une tablette), une couette spiederman, une voiture télécommandée et des entrées pour Disneyland. Et à toi ?
-un bateau playmobil".
Ils ont beau être naïfs au point de croire à des histoires de rennes volants, ils sont déjà capables de faire des comparaisons. Et de percevoir des inégalités. Parents, nous n'avons pas tous le même rapport à la consommation (ni les mêmes moyens) ; il serait tellement plus simple de l'expliquer à nos enfants plutôt que de les laisser penser que ce bon Père Noël, supposé incarné la générosité absolue, puisse être injuste.
4. Autre élément qui me parait essentiel : la notion d'imaginaire.
L'enfant, petit, construit sa perception du réel. Au fur et à mesure qu'il grandit, il fait le tri entre ce qui est imaginaire (les animaux qui parlent, les elfes, etc.) et ce qui ne l'est pas.
Aussi, si on lui raconte la belle histoire du Père Noël en lui présentant comme une vérité, il y croit, sans trop de difficultés car il n'a pas encore fait cette distinction.
Petit à petit, les doutes s'installent : il sait bien que les rennes ne volent pas, il voit bien que le Père Noël de la grande surface est différent de celui qu'il a vu à l'école ou à l'arbre de Noël, il sent que quelque chose "cloche" un peu de temps en temps. Cependant, il a réellement des cadeaux. Et la carotte a réellement été grignotée. Et tout le monde lui affirme que ça existe pour de vrai. Et il a même reçu une lettre en réponse à la sienne. Tant d'intrusions du monde imaginaire dans le réel le perturbe et l'empêche de discerner. Les hypothèses qu'il émet ne sont pas vérifiables. On ne lui laisse même pas la possibilité de découvrir par lui-même le poteau rose.
5. L'argument majeur des "pro" Père Noël, c'est la magie qu'il apporte.
Comme je viens de l'expliquer, l'enfant ne fait pas encore la distinction entre le réel et l'imaginaire.
Si on lui dit que le Père Noël vient dans un traineau qui vole, tiré par des rennes, il y croira. Qu'y a t il de magique à une chose perçue comme plausible ?
Et j'ajoute que Noël, même sans Père Noël, est un moment de grande joie pour les enfants !
Les illuminations, les décorations, la crèche, les automates dans les grands magasins, le calendrier qui permet de décompter les jours, l'attente impatiente de mettre Jésus dans la crèche et d'ouvrir les cadeaux, les bricolages, les odeurs de cannelle, la joie de retrouver les cousins et cousines, l'excitation d'un éventuel voyage... tout cela suffit à illuminer le regard de nos petits !
Et par tout ces aspects, la charge affective de Noël est bien suffisante à gérer pour eux, il ne me semble pas utile ou nécessaire d'en rajouter !
6. Autre point de désaccord entre le Père Noël et moi : le statut du cadeau !
Ici nous cultivons le don, et non le dû. On essaye tant bien que mal d'éviter les listes et les demandes, et de réfléchir à comment faire plaisir à l'enfant en fonction de ses goûts, de ses besoins, tout en lui permettant parfois de découvrir quelque chose auquel il n'aurait pas nécessairement pensé lui-même.
Alors bien sur, il est surement possible de faire cohabiter le cadeau choisi avec soin et le Père Noël, mais ça me semble tellement plus cohérent quand ceux sont les personnes dont l'enfant se sait aimé qui utilisent ce langage de l'amour !
Et comment faire cohabiter ces activités pédagogiques si souvent constatées en maternelle de découpage-collage* de catalogue ? Les enseignants, jouant le jeu du mensonge sociétal, allant parfois jusqu'à remettre aux parents, discrètement, cette lettre soit disant envoyée au Père Noël !
7. Les cadeaux sont donc une façon d'exprimer son affection, un langage d'amour.
Avant Noël, nous fabriquons avec les enfants des petits cadeaux pour les personnes que nous allons voir. Et les enfants sont très heureux de pouvoir offrir, eux aussi, des petits présents.
Ainsi, nous cultivons non seulement le plaisir de recevoir, mais également le plaisir d'offrir.
Bien sur, ces petits bricolages sont compatibles avec le Père Noël, mais c'est nettement plus facile sans... De plus, les enfants sont très heureux de savoir que c'est Mammig qui a offert ce cadeau, ou le parrain de Lys qui a offert celui-ci. Et même si je ne l'exige pas, les enfants ont alors la possibilité de remercier ceux qui les ont gâté.
8. N'avez vous jamais aperçu ce petit enfant dans les galeries des centres commerciaux, hurlant de frayeur sur les genoux de ce monsieur déguisé, avec plusieurs adultes autour de lui cherchant vainement à les détourner de cette émotion en les faisant rire "pour la photo souvenir". Souvenir de qui ? des adultes présents ? Souvenir de quoi ? Du traumatisme vécu ?
Il n'est pas rare que les enfants aient peur du Père Noël. Peur du déguisement et de la fausse barbe (perçue comme un masque). Peur de l'inconnu sur les genoux duquel on les invite à s'asseoir.
Peur également parfois de cette brusque intrusion de l'imaginaire dans le réel. Ne seriez vous pas effrayée si une sorcière (aussi gentille soit elle) arrivait sur un balai ?
9. Enfin, le Père Noël, avec le temps, est devenu le symbole de la société de consommation.
Lorsque j'évoque le fait que nous n'offrons à Noël qu'un seul cadeau, commun à nos trois enfants, on me trouve dure. Et pourtant, il y a bien d'autres choses à transmettre que l'abondance de cadeaux (que les grands-parents, oncles et tantes, parrains et marraines se chargent bien de compléter ;) )!
La joie des retrouvailles, des moments partagés en famille, le repas de fête... les cadeaux ne sont qu'une goutte d'eau au milieu de tout ce bonheur ! Ils ne doivent pas occulter tout le reste !
10. Et pour nous qui sommes croyants, Noël est avant tout la naissance de Jésus. La joie de la fête vient de cet événement, de l’avènement du Christ parmi nous.
Le Père Noël, s'il prend une place trop importante, dénature le sens de cette fête. Chez nous, c'est Jésus la star à Noël ;)
*J'entends d'ici les voix s'élever. Alors oui, on peut dire que d'autres objectifs sont travaillés lors de cette activité : règles de correspondance, langage oral, discrimination et tri, graphisme même si on ajoute un peu d'écrit à recopier... Mais ça ne rend pas l'activité plus pédagogique à mes yeux...
lundi 19 novembre 2012
3 tours de la Terre
Découvert dans le livre de Tim Seldin, j'apprécie beaucup le rituel montessorien des anniversaires.
Nous le pratiquons depuis les 3 ans de Pomme.
C'est donc la troisième fois que nous le mettions en place.
Le principe est le suivant : l'enfant fêté tient dans ses mains un globe symbolisant la Terre. Il tourne sur une ligne (LA ligne) fermée en forme d'ellipse autour d'un soleil, en général représenté par une bougie.
Au fur et à mesure de son déplacement, on lui raconte son histoire : sa naissance, ses premiers pas, ses anniversaires, l'arrivée des frères et soeurs, les déménagements, les vacances, etc.
J'essaye aussi de choisir des événements simples, qui ne sont pas toujours très marquants mais qui nous ont permis de passer un bon moment : une visite, un bon moment en famille, etc.
En général, je sélectionne entre 4 ou 5 événements par an, représentés par des photos ou par des objets tel qu'un bracelet de naissance (du moins pour l'ainée, qui n'est pas née à domicile), un pyjama minuscule, un billet de train, un jouet...
Le tout est mis dans une boite et je sors les choses au fur et à mesure que je raconte l'histoire.
Chaque tour s'achève par une photo de l'anniversaire sur laquelle on compte les bougies.
A 3 ans, je choisis des photos sur lesquelles on voit principalement l'enfant fêté. Plus âgé, l'enfant se décentre petit à petit et peut comprendre qu'il était présent même s'il n'est pas sur la photo.Ainsi par exemple, si je parle de la naissance de Champignon à Pomme, je peux lui montrer une photo de Champignon dormant paisiblement mais si je l'évoque pour Lys, je choisis une photo d'elle avec son petit frère nouveau-né dans les bras.
J'écris "je" car jusqu'à présent, c'est à mon initiative que nous avons pratiqué ce petit rituel. Mais aujourd'hui, mon mari s'est beaucoup impliquéi, et je pense que la prochaine fois, je lui proposerai de préparer ensemble cette petite fête !
Aujourd'hui donc, Lys a parcouru 3 tours de la Terre autour du soleil !
Bon anniversaire ma Lys !
Elle gardera en souvenir les photos qu'elle a reçu aujourd'hui et pourra les regarder à nouveau et à travers elle revivre son histoire.
Nous le pratiquons depuis les 3 ans de Pomme.
C'est donc la troisième fois que nous le mettions en place.
Le principe est le suivant : l'enfant fêté tient dans ses mains un globe symbolisant la Terre. Il tourne sur une ligne (LA ligne) fermée en forme d'ellipse autour d'un soleil, en général représenté par une bougie.
Au fur et à mesure de son déplacement, on lui raconte son histoire : sa naissance, ses premiers pas, ses anniversaires, l'arrivée des frères et soeurs, les déménagements, les vacances, etc.
J'essaye aussi de choisir des événements simples, qui ne sont pas toujours très marquants mais qui nous ont permis de passer un bon moment : une visite, un bon moment en famille, etc.
En général, je sélectionne entre 4 ou 5 événements par an, représentés par des photos ou par des objets tel qu'un bracelet de naissance (du moins pour l'ainée, qui n'est pas née à domicile), un pyjama minuscule, un billet de train, un jouet...
Le tout est mis dans une boite et je sors les choses au fur et à mesure que je raconte l'histoire.
Chaque tour s'achève par une photo de l'anniversaire sur laquelle on compte les bougies.
A 3 ans, je choisis des photos sur lesquelles on voit principalement l'enfant fêté. Plus âgé, l'enfant se décentre petit à petit et peut comprendre qu'il était présent même s'il n'est pas sur la photo.Ainsi par exemple, si je parle de la naissance de Champignon à Pomme, je peux lui montrer une photo de Champignon dormant paisiblement mais si je l'évoque pour Lys, je choisis une photo d'elle avec son petit frère nouveau-né dans les bras.
J'écris "je" car jusqu'à présent, c'est à mon initiative que nous avons pratiqué ce petit rituel. Mais aujourd'hui, mon mari s'est beaucoup impliquéi, et je pense que la prochaine fois, je lui proposerai de préparer ensemble cette petite fête !
Aujourd'hui donc, Lys a parcouru 3 tours de la Terre autour du soleil !
Bon anniversaire ma Lys !
Elle gardera en souvenir les photos qu'elle a reçu aujourd'hui et pourra les regarder à nouveau et à travers elle revivre son histoire.
mardi 23 octobre 2012
Bébé à bord !
Mettre à hauteur de chacun ce qui est susceptible de l'intéresser (ou plus exactement mettre hors de portée ce que je ne souhaite pas voir éparpillé par Champignon), installer un petit coin douillet à son plus jeune oisillon pour qu'il ait un espace "à lui", lui proposer régulièrement de nouvelles activités pour permettre à ses soeurs de manipuler leurs matériels sans être dérangées... rien n'y fait.
Un grand bébé dans notre espace de travail, c'est vraiment difficile à gérer.
Avant qu'il ne comprenne comment il pouvait utiliser les chaises pour grimper, Champignon exprimait sa frustration par des cris. Et je le comprends ! Toutes ces jolies choses pleine de couleurs, c'est très tentant ! D'autant plus qu'il voit ses soeurs les manipuler ! Comment comprendre que lui n'en ait pas le droit ?
Nous travaillons donc très peu en ce moment, en attendant le nouvel aménagement de l'espace de travail.
Une fois que la salle sera installée, la décision est prise, nous irons pendant la sieste de Champignon. La porte sera fermée le reste du temps. C'est un peu contraire à l'idée que j'ai de l'instruction en famille où tous cohabitent dans le même espace et où chacun à sa tâche ou son occupation, mais je ne sais plus comment faire autrement.
D'ici quelques mois, cela sera sans doute plus facile...
Un grand bébé dans notre espace de travail, c'est vraiment difficile à gérer.
Avant qu'il ne comprenne comment il pouvait utiliser les chaises pour grimper, Champignon exprimait sa frustration par des cris. Et je le comprends ! Toutes ces jolies choses pleine de couleurs, c'est très tentant ! D'autant plus qu'il voit ses soeurs les manipuler ! Comment comprendre que lui n'en ait pas le droit ?
Nous travaillons donc très peu en ce moment, en attendant le nouvel aménagement de l'espace de travail.
Une fois que la salle sera installée, la décision est prise, nous irons pendant la sieste de Champignon. La porte sera fermée le reste du temps. C'est un peu contraire à l'idée que j'ai de l'instruction en famille où tous cohabitent dans le même espace et où chacun à sa tâche ou son occupation, mais je ne sais plus comment faire autrement.
D'ici quelques mois, cela sera sans doute plus facile...
jeudi 11 octobre 2012
Le temps d'un jour
Aussitôt dit, aussitôt fait ! Je m'attèle à soigner l'ambiance.
Tout d'abord, les repères.
J'ai choisi de commencer par les repères temporels.
Lors de mes lointaines études inachevées, j'avais été sensibilisée aux angoisses liées à l'absence de possibilité d'anticiper chez les enfants souffrant d'autisme. J'avais alors découvert comment, dans les environnements teacch, des emplois du temps visuels permettaient aux enfants de savoir ce qui les attendaient après, par exemple.
J'avais été fascinée par ces outils d'une grande simplicité et je trouvais pertinent de proposer ce type de support à tous les enfants car la structuration temporelle est lente et les enfants peuvent tous avoir besoin de ces repères structurants pour se rassurer.
Il se trouve que depuis que Pomme sait parler, elle s'intéresse au temps.
Je me souviens d'une période longue où elle demandait sans arrêt "Quelle heure est-il?". Bien sur, que je réponde 10h ou 18 importait peu puisqu'elle n'y accordait pas de sens. Très vite elle a mémorisé les jours de la semaine, su dire que demain, on était tel jour, que papa irait/n'irait pas au travail, que hier elle avait fait du vélo, etc. Dans les conversations, elle demande fréquemment si on a encore le temps, si nous ne sommes pas en retard, dans combien de temps est le goûter. Bref, si les notions temporelles semblent parfois floues, elle semble y trouver beaucoup d'intérêt.
Il y a deux ans, j'avais fait un emploi du temps de la semaine permettant de voir ce qu'on allait y faire, le matin, l'après midi, le lendemain. Mais lorsque nous avons déménagé, je ne l'ai pas réinstallé.
A la même période, j'avais acheté une horloge à bas prix chez les suédois, dans l'idée d'en faire un repère sur la journée. J'avais prévu d'enlever l'aiguille des minutes et de mettre des pictogrammes tout autour. Mon problème : une horloge compte 12h quand la journée en dure 24. J'avais donc imaginé représenter le jour et la nuit par deux ronds mais je souhaitais faire les jointures. Et comme j'étais à la peine, j'ai laissé tomber.
Plus récemment (le 1er janvier 2012), nous avions installé une poutre du temps simplifiée, qui lui permettait d'anticiper les événements importants (anniversaires, ateliers et sorties, vacances, etc.) mais sa fixation n'étant pas idéale, je me suis résolue à l'enlever...
Et puis, au mois d'août, au hasard d'une discussion sur Internet, j'ai découvert cette horloge.
Une maman l'avait customisée pour sa fille à la façon synopte.
Immédiatement, j'ai commandé ! Mon problème initial de jour et nuit était résolu !
Sauf qu'il m'a ensuite fallu trancher pour de nombreux autres détails !!!
-Où commencer? Classiquement avec minuit en haut? le lever en haut (8h environ... tout en haut) ? ou la nuit dans la moitié inérieure, le jour dans la moitié supérieure?
Chaque possibilité avait des atouts. J'ai fini par décider que, s'agissant d'une horloge, il valait peut-être mieux respecter le début classique, même si le reste est décalé.Afin notament de faciliter la transition à la lecture de l'heure sur 12h.
-Fallait il inscrire les nombres de 0 à 24 (logique pour une horloge de 24h) ou seulement jusqu'à 12?
Je me suis écoutée répondre aux questions de ma fille :
"Quelle heure est il?
-Il est 4h !"
Jamais je n'ai dit 16h.
De plus, mon ainée a fini la numération jusqu'à 10 mais nous n'avons pas encore abordé la suite des nombres écrits.
J'ai donc opté pour 0 à 12.
-Pourquoi "0 à minuit, 12 à midi"?
En réfléchissant à tout ça, il m'est apparu qu'il y a 3 façons d'écrire minuit en nombre : 00h, 12h et 24h.
Ayant opté pour "de 0 à 12, j'ai bien sur éliminé le "24" et j'hésitais entre 0 et 12.
Or, pour écrire "minuit et demi" en nombre, on écrira le plus souvent "00h30".
Pour écrire "midi et demi" en nombre, on écrira toujours "12h30".
Ainsi, il m’apparaissait logique d'écrire 0 pour minuit, 12 pour midi.
-Quelle police d'écriture pour les chiffres ?
J'en ai téléchargé une spécialement pour l'occasion ! En effet, je voulais des 7 avec des barres, des 4 non fermés ! Script école 2 répondait à ces critères.
-Comment distinguer le jour et la nuit? le matin de l'après midi?
Des fonds de couleurs différentes, c'est assez simple comme idée. Sauf que notre emploi du temps de semaine, que je pense réinstaller prochainement, a déjà une couleur par jour et j'avais un peu peur des confusions si j'utilisais le jaune pour le jeudi ET pour le matin, le vert pour le vendredi ET pour l'après midi, par exemple.
J'ai fini par opter pour un fond clair (blanc) pour le jour et un fond sombre (je n'ai pas pu me résoudre à mettre du noir, j'ai mis du bleu foncé) pour la nuit.
Pour les chiffres, j'ai choisi de les mettre sur des formes différentes que nous avons choisies avec les enfants.
Une pour le matin, une pour l'après midi, une pour la nuit. Ça n'est surement pas optimal (j'ai regretté ensuite de ne pas avoir mis une forme différente pour la soirée, disons de 18h à 20h.) mais ça permettra peut être à Lys de visualiser ces trois parties de la journée plus facilement.
Et enfin, j'ai mis des petits tirets colorés à chaque heure car Lys ne connait pas encore les chiffres. Ainsi, si je lui dis "quand l'aiguille noire sera sur le 2, nous partirons", elle risque d'avoir un peu de mal à se repérer ! Si je dis "Quand l'aiguille noire sera sur le tiret rose, il sera 2h et nous partirons", ça sera plus facile. Bon, je n'avais pas 24 couleurs, j'ai donc réutilisé plusieurs fois certaines, en ne les mettant pas à proximité et en m'arrangeant pour que le 3h du matin et de l'après midi aient des tirets de couleurs différentes.
J'ai pris soin de positionner les tirets et les chiffres juste au bout de la petite aiguille, afin que celle ci les pointe de façon évidente.
-Que faire de l'aiguille des minutes?
J'ai hésité entre l'enlever (mais j'avais peur que le mécanisme soit perturbé) ou la laisser.
En la laissant, je souhaitais qu'elle ne serve pas "à rien" et je me suis posé la question d'indiquer les minutes en rouge (5-10-15, etc.). Finalement, je ne l'ai pas fait. Déjà parce que sur un cadran "classique", il est 8h10 quand la grande aiguille "est sur le 2". Sur un cadran 24h, il est 8h5 quand la grande aiguille "est sur le 2".
A celà s'ajoute que ma grande ne sait pas lire les nombres pour le moment. Ni compter de 5 en 5.
J'ai donc laissé la grande aiguille et indiqué les quarts d'heure par des points rouge.
Pour le moment, je lui ai dit de ne pas s'occuper de cette grande aiguille. Quand déjà les informations données par la petite seront acquises, nous nous intéresserons à la grande qui indique "et demi", "presque et demi", "et quart", etc. Mais avant ça, nous décortiquerons ce qu'est une demi et un quart.
-Quels pictogrammes ?
J'ai choisi de représenter les repères vraiment quotidiens. Le lever étant très aléatoire, j'ai préféré ne pas l'indiquer.
Il restait : petit-déjeuner, habillage, déjeuner, goûter, bain, diner, prière, coucher. Voilà ce qui est quotidien et régulier chez nous.
J'ai donc trouvé des pictogrammes représentatifs que nous avons expliqué, décortiqué ensemble avant de le fixer dans l'horloge.
Et voilà ! Le résultat n'est pas parfait, les choix que j'ai fait ne sont peut être pas pertinents, mais déjà, Pomme et Lys semblent l'avoir adoptée !
Pomme surtout, qui est littéralement fascinée !
Comme si enfin elle pouvait maitriser ce temps !
Hier soir, elle est restée plus d'une heure à étudier l'horloge dans ces moindres recoins, captivée par le fait de pouvoir, à condition d'être très concentrée, voir bouger cette grande aiguille à l’œil nu
Ce matin, Lys ayant dormi très tard (9h15) et ayant ensuite pris tranquillement son petit déjeuner, Pomme était très ennuyée d'avoir raté l'heure de l'habillage !
Pour la première fois depuis longtemps, je n'ai pas eu une seule fois la question "c'est quand le goûter?". Elle a pu patienter tranquillement, sure de ne pas le rater !
Et lors du diner, elle a quitté huit fois la table pour aller constater qu'il était encore l'heure de diner, puis presque l'heure de la prière !
Je sais bien qu'elle va s'apaiser, prendre un peu de distance, je ne m'inquiète pas du tout de cet engouement presque démesuré. Elle s'approprie ces repères !
Lys, quant à elle, a bien compris le fonctionnement de l'horloge et peut dire qu'il est bientôt le moment de déjeuner. C'est déjà très bien. Jusqu'à présent, je n'ai pas senti chez elle un intérêt particulier pour le temps qui n'est pas omniprésent dans son langage. Je pense donc que pour le moment, ça ne répond pas à un besoin particulier.
Nous verrons ... avec le temps !
Tout d'abord, les repères.
J'ai choisi de commencer par les repères temporels.
Lors de mes lointaines études inachevées, j'avais été sensibilisée aux angoisses liées à l'absence de possibilité d'anticiper chez les enfants souffrant d'autisme. J'avais alors découvert comment, dans les environnements teacch, des emplois du temps visuels permettaient aux enfants de savoir ce qui les attendaient après, par exemple.
J'avais été fascinée par ces outils d'une grande simplicité et je trouvais pertinent de proposer ce type de support à tous les enfants car la structuration temporelle est lente et les enfants peuvent tous avoir besoin de ces repères structurants pour se rassurer.
Il se trouve que depuis que Pomme sait parler, elle s'intéresse au temps.
Je me souviens d'une période longue où elle demandait sans arrêt "Quelle heure est-il?". Bien sur, que je réponde 10h ou 18 importait peu puisqu'elle n'y accordait pas de sens. Très vite elle a mémorisé les jours de la semaine, su dire que demain, on était tel jour, que papa irait/n'irait pas au travail, que hier elle avait fait du vélo, etc. Dans les conversations, elle demande fréquemment si on a encore le temps, si nous ne sommes pas en retard, dans combien de temps est le goûter. Bref, si les notions temporelles semblent parfois floues, elle semble y trouver beaucoup d'intérêt.
Il y a deux ans, j'avais fait un emploi du temps de la semaine permettant de voir ce qu'on allait y faire, le matin, l'après midi, le lendemain. Mais lorsque nous avons déménagé, je ne l'ai pas réinstallé.
A la même période, j'avais acheté une horloge à bas prix chez les suédois, dans l'idée d'en faire un repère sur la journée. J'avais prévu d'enlever l'aiguille des minutes et de mettre des pictogrammes tout autour. Mon problème : une horloge compte 12h quand la journée en dure 24. J'avais donc imaginé représenter le jour et la nuit par deux ronds mais je souhaitais faire les jointures. Et comme j'étais à la peine, j'ai laissé tomber.
Plus récemment (le 1er janvier 2012), nous avions installé une poutre du temps simplifiée, qui lui permettait d'anticiper les événements importants (anniversaires, ateliers et sorties, vacances, etc.) mais sa fixation n'étant pas idéale, je me suis résolue à l'enlever...
Et puis, au mois d'août, au hasard d'une discussion sur Internet, j'ai découvert cette horloge.
Une maman l'avait customisée pour sa fille à la façon synopte.
Immédiatement, j'ai commandé ! Mon problème initial de jour et nuit était résolu !
Sauf qu'il m'a ensuite fallu trancher pour de nombreux autres détails !!!
-Où commencer? Classiquement avec minuit en haut? le lever en haut (8h environ... tout en haut) ? ou la nuit dans la moitié inérieure, le jour dans la moitié supérieure?
Chaque possibilité avait des atouts. J'ai fini par décider que, s'agissant d'une horloge, il valait peut-être mieux respecter le début classique, même si le reste est décalé.Afin notament de faciliter la transition à la lecture de l'heure sur 12h.
-Fallait il inscrire les nombres de 0 à 24 (logique pour une horloge de 24h) ou seulement jusqu'à 12?
Je me suis écoutée répondre aux questions de ma fille :
"Quelle heure est il?
-Il est 4h !"
Jamais je n'ai dit 16h.
De plus, mon ainée a fini la numération jusqu'à 10 mais nous n'avons pas encore abordé la suite des nombres écrits.
J'ai donc opté pour 0 à 12.
-Pourquoi "0 à minuit, 12 à midi"?
En réfléchissant à tout ça, il m'est apparu qu'il y a 3 façons d'écrire minuit en nombre : 00h, 12h et 24h.
Ayant opté pour "de 0 à 12, j'ai bien sur éliminé le "24" et j'hésitais entre 0 et 12.
Or, pour écrire "minuit et demi" en nombre, on écrira le plus souvent "00h30".
Pour écrire "midi et demi" en nombre, on écrira toujours "12h30".
Ainsi, il m’apparaissait logique d'écrire 0 pour minuit, 12 pour midi.
-Quelle police d'écriture pour les chiffres ?
J'en ai téléchargé une spécialement pour l'occasion ! En effet, je voulais des 7 avec des barres, des 4 non fermés ! Script école 2 répondait à ces critères.
-Comment distinguer le jour et la nuit? le matin de l'après midi?
Des fonds de couleurs différentes, c'est assez simple comme idée. Sauf que notre emploi du temps de semaine, que je pense réinstaller prochainement, a déjà une couleur par jour et j'avais un peu peur des confusions si j'utilisais le jaune pour le jeudi ET pour le matin, le vert pour le vendredi ET pour l'après midi, par exemple.
J'ai fini par opter pour un fond clair (blanc) pour le jour et un fond sombre (je n'ai pas pu me résoudre à mettre du noir, j'ai mis du bleu foncé) pour la nuit.
Pour les chiffres, j'ai choisi de les mettre sur des formes différentes que nous avons choisies avec les enfants.
Une pour le matin, une pour l'après midi, une pour la nuit. Ça n'est surement pas optimal (j'ai regretté ensuite de ne pas avoir mis une forme différente pour la soirée, disons de 18h à 20h.) mais ça permettra peut être à Lys de visualiser ces trois parties de la journée plus facilement.
Et enfin, j'ai mis des petits tirets colorés à chaque heure car Lys ne connait pas encore les chiffres. Ainsi, si je lui dis "quand l'aiguille noire sera sur le 2, nous partirons", elle risque d'avoir un peu de mal à se repérer ! Si je dis "Quand l'aiguille noire sera sur le tiret rose, il sera 2h et nous partirons", ça sera plus facile. Bon, je n'avais pas 24 couleurs, j'ai donc réutilisé plusieurs fois certaines, en ne les mettant pas à proximité et en m'arrangeant pour que le 3h du matin et de l'après midi aient des tirets de couleurs différentes.
J'ai pris soin de positionner les tirets et les chiffres juste au bout de la petite aiguille, afin que celle ci les pointe de façon évidente.
-Que faire de l'aiguille des minutes?
J'ai hésité entre l'enlever (mais j'avais peur que le mécanisme soit perturbé) ou la laisser.
En la laissant, je souhaitais qu'elle ne serve pas "à rien" et je me suis posé la question d'indiquer les minutes en rouge (5-10-15, etc.). Finalement, je ne l'ai pas fait. Déjà parce que sur un cadran "classique", il est 8h10 quand la grande aiguille "est sur le 2". Sur un cadran 24h, il est 8h5 quand la grande aiguille "est sur le 2".
A celà s'ajoute que ma grande ne sait pas lire les nombres pour le moment. Ni compter de 5 en 5.
J'ai donc laissé la grande aiguille et indiqué les quarts d'heure par des points rouge.
Pour le moment, je lui ai dit de ne pas s'occuper de cette grande aiguille. Quand déjà les informations données par la petite seront acquises, nous nous intéresserons à la grande qui indique "et demi", "presque et demi", "et quart", etc. Mais avant ça, nous décortiquerons ce qu'est une demi et un quart.
-Quels pictogrammes ?
J'ai choisi de représenter les repères vraiment quotidiens. Le lever étant très aléatoire, j'ai préféré ne pas l'indiquer.
Il restait : petit-déjeuner, habillage, déjeuner, goûter, bain, diner, prière, coucher. Voilà ce qui est quotidien et régulier chez nous.
J'ai donc trouvé des pictogrammes représentatifs que nous avons expliqué, décortiqué ensemble avant de le fixer dans l'horloge.
Et voilà ! Le résultat n'est pas parfait, les choix que j'ai fait ne sont peut être pas pertinents, mais déjà, Pomme et Lys semblent l'avoir adoptée !
Pomme surtout, qui est littéralement fascinée !
Comme si enfin elle pouvait maitriser ce temps !
Hier soir, elle est restée plus d'une heure à étudier l'horloge dans ces moindres recoins, captivée par le fait de pouvoir, à condition d'être très concentrée, voir bouger cette grande aiguille à l’œil nu
Ce matin, Lys ayant dormi très tard (9h15) et ayant ensuite pris tranquillement son petit déjeuner, Pomme était très ennuyée d'avoir raté l'heure de l'habillage !
Pour la première fois depuis longtemps, je n'ai pas eu une seule fois la question "c'est quand le goûter?". Elle a pu patienter tranquillement, sure de ne pas le rater !
Et lors du diner, elle a quitté huit fois la table pour aller constater qu'il était encore l'heure de diner, puis presque l'heure de la prière !
Je sais bien qu'elle va s'apaiser, prendre un peu de distance, je ne m'inquiète pas du tout de cet engouement presque démesuré. Elle s'approprie ces repères !
Lys, quant à elle, a bien compris le fonctionnement de l'horloge et peut dire qu'il est bientôt le moment de déjeuner. C'est déjà très bien. Jusqu'à présent, je n'ai pas senti chez elle un intérêt particulier pour le temps qui n'est pas omniprésent dans son langage. Je pense donc que pour le moment, ça ne répond pas à un besoin particulier.
Nous verrons ... avec le temps !
dimanche 7 octobre 2012
Formation montessori - 1er jour
Il m'aura fallu plusieurs années.
Plusieurs années de grossesses et d'allaitements successifs, d'enfants trop jeunes pour les laisser une semaine afin de partir en stage, de lectures et de recherches pour découvrir de plus en plus profondément ce qu'est la pédagogie Montessori, plusieurs années de maturation avant de franchir le cap.
Et au printemps dernier, je me suis décidée. Mon dernier-né me semblant prêt à supporter de longues journées d'absence, plusieurs mamans du réseau non-sco de la région étant motivées pour un co-voiturage, j'ai senti que c'était le moment idéal sur tous les plans.
C'est à la Source que j'ai décidé de me former, du moins pour l'instant. Car j'espère bien avoir l'opportunité de rencontrer par la suite d'autres formateurs et de continuer de me former toute au long de ma vie à cette pédagogie !
Donc c'est à la Source que j'ai décidé de commencer ma formation.
Un cycle de 10 journées réparties sur l'année.
Alors ça y est, c'est parti.
1ère journée de formation.
Réveil 4h20.
Café.Ordi.
Et là.... j'ouvre une parenthèse. Car un événement improbable s'est passé.
J'allume donc mon ordinateur pour consulter rapidement mes mails en buvant mon café et sans trop savoir pourquoi, je me connecte sur FB en me disant que vraiment je ne suis pas raisonnable car je n'ai pas beaucoup de temps devant moi.
Une connaissance avec qui je n'ai pas parlé depuis des mois remarque ma présence (forcément, à cette heure là, il n'y a pas foule) et me parle. Mince, j'ai pas trop le temps là. Elle me demande ce que je fais debout à cette heure là, je lui explique et lui retourne la question. Elle me dit qu'elle a un bébé de 2,5 mois qui a décidé qu'il n'était pas l'heure de dormir. Et là, en 3 phrases, elle m'annonce qu'elle est complètement déprimée car son pédiatre veut qu'elle complèmente, bébé n'ayant pas pris assez de poids.
Pourquoi a t il fallu qu'on soit connectée toutes les deux à cette heure précise au milieu de la nuit.
Quel hasard a fait qu'elle a senti qu'il fallait qu'elle me parle.
Comment sommes nous arrivées si vite à ce sujet précis alors que je me connectais plus qu'en coup de vent ?
Pourquoi tout ça, alors qu'elle ignore tout de mes allaitements, de mes convictions sur le sujet...
Je tâche de faire vite, lui balançant quelques petites phrases parlant de couches mouillées, d'éveil et développement psychomoteur, expliquant que le poids n'est pas le seul indice d'un bon transfert.
Je lui dis que non, elle ne doit surtout pas passer au bib. Pas le temps de donner trop de détails, je l'envoie sur le site de lll.
De l'autre côté de l'écran, elle prend tout ça en pleine face, se met à pleurer d'émotion, et m'annonce que c'est ça qu'elle avait besoin d'entendre.
A 4h du matin, cette nuit là, par hasard (ou... je ne crois pas au hasard), j'ai peut être contribué à sauver un allaitement.
Voilà. Marre des pédiatres incompétents en allaitement qui se donnent le pouvoir de conseiller aux femmes de telles absurdités !!!
Fin de la parenthèse.
4h30. Douche. Fin du café. Vérification que mon téléphone est bien dans mon sac. Bus. Métro. Voiture. Lever du soleil. Voiture.
Formation. Pause. Formation. Déjeuner. Engorgement. Formation.
Voiture. Bouchon. Autoroute fermée. Égarement. Lecture de carte. Coup de téléphone. Voiture. Arrivée. Retrouvailles. Tétée (oufff!). Diner. Dodo .21h30.
Tel sera mon programme une fois par mois.
Cette première journée était le temps des "présentations" : présentation des particpantes, de la formatrice, de Maria Montessori, de son parcours, de sa pédagogie, de l'ambiance, du côté scientifique de la pédagogie -le matériel- qui apparait souvent comme le coeur de la pédagogie Montessori.
Puis premières présentations des premiers matériels de vie pratique.
Pas de bouleversement pour moi, mais une confirmation : tout me parle, tout sonne vrai à mes oreilles !
Que ce bain fait du bien !
J'ai donc entendu des choses que je savais pour certaines, mais formulées de façon structurée, ce qui a permis à certains aspects de prendre du sens pour moi.
J'ai également appris une foule de petits détails :
Non, Maria Montessori n'était pas la première femme médecin d'Italie, par exemple !
ou encore : Maria Montessori a souhaité que la transmission de sa pédagogie se fasse oralement, et non par des livres. D'où surement la grande difficulté de trouver des ouvrages complets, corrects, expliquant pas à pas sa pédagogie. Et même si certains auteurs se sont lancés, il me semble en effet, dès ce premier jour, que ce que je vais recevoir est bien supérieur à tout ce que j'aurai pu trouver dans des livres.
Ce qui résonne en moi au lendemain de cette journée particulière, c'est le mot "ambiance".
Alors je vais tâcher de soigner l'ambiance.
Car la pédagogie Montessori, avant d'être un matériel particulièrement génialissime permettant à l'enfant de progresser de façon individuelle et autonome, d'intégrer les concepts mathématiques, les notions spatiales et temporelles, d'apprendre la lecture ou la grammaire, le tout à son rythme et en suivant sa volonté, c'est avant tout une ambiance.
La formatrice a même été jusqu'à dire qu'il valait mieux une ambiance Montessori sans matériel Montessori que du matériel isolé, sans cette ambiance.
C'est cette phrase qui va m'animer jusqu'à la prochaine fois ! Et qu'il me faudra surement travailler plusieurs années avant de parvenir à quelque chose de correct !
L'ambiance recouvre de nombreux aspects : la disposition du matériel dans la salle, l'esthétisme qui s'en dégage, l'attitude de l'éducateur, le climat de bienveillance, la disponibilité (c'est le premier point que j'ai décidé de travailler), la sérénité, le silence. C'est ce climat qui va permettre le travail, qui va permettre à l'enfant d'absorber.
Voilà. J'avais promis de raconter cette belle journée à plusieurs amies, dont l'une qui a du au dernier moment repousser son entrée dans ce monde enchanteur.
Bien sur c'est très succinct et bien incomplet par rapport à tout ce que j'ai pu vivre. Mais il y a des choses impossible à faire passer par écrit.
A suivre... Car bien sur je ne manquerai pas de continuer à vous faire part de mes impressions !
Plusieurs années de grossesses et d'allaitements successifs, d'enfants trop jeunes pour les laisser une semaine afin de partir en stage, de lectures et de recherches pour découvrir de plus en plus profondément ce qu'est la pédagogie Montessori, plusieurs années de maturation avant de franchir le cap.
Et au printemps dernier, je me suis décidée. Mon dernier-né me semblant prêt à supporter de longues journées d'absence, plusieurs mamans du réseau non-sco de la région étant motivées pour un co-voiturage, j'ai senti que c'était le moment idéal sur tous les plans.
C'est à la Source que j'ai décidé de me former, du moins pour l'instant. Car j'espère bien avoir l'opportunité de rencontrer par la suite d'autres formateurs et de continuer de me former toute au long de ma vie à cette pédagogie !
Donc c'est à la Source que j'ai décidé de commencer ma formation.
Un cycle de 10 journées réparties sur l'année.
Alors ça y est, c'est parti.
1ère journée de formation.
Réveil 4h20.
Café.Ordi.
Et là.... j'ouvre une parenthèse. Car un événement improbable s'est passé.
J'allume donc mon ordinateur pour consulter rapidement mes mails en buvant mon café et sans trop savoir pourquoi, je me connecte sur FB en me disant que vraiment je ne suis pas raisonnable car je n'ai pas beaucoup de temps devant moi.
Une connaissance avec qui je n'ai pas parlé depuis des mois remarque ma présence (forcément, à cette heure là, il n'y a pas foule) et me parle. Mince, j'ai pas trop le temps là. Elle me demande ce que je fais debout à cette heure là, je lui explique et lui retourne la question. Elle me dit qu'elle a un bébé de 2,5 mois qui a décidé qu'il n'était pas l'heure de dormir. Et là, en 3 phrases, elle m'annonce qu'elle est complètement déprimée car son pédiatre veut qu'elle complèmente, bébé n'ayant pas pris assez de poids.
Pourquoi a t il fallu qu'on soit connectée toutes les deux à cette heure précise au milieu de la nuit.
Quel hasard a fait qu'elle a senti qu'il fallait qu'elle me parle.
Comment sommes nous arrivées si vite à ce sujet précis alors que je me connectais plus qu'en coup de vent ?
Pourquoi tout ça, alors qu'elle ignore tout de mes allaitements, de mes convictions sur le sujet...
Je tâche de faire vite, lui balançant quelques petites phrases parlant de couches mouillées, d'éveil et développement psychomoteur, expliquant que le poids n'est pas le seul indice d'un bon transfert.
Je lui dis que non, elle ne doit surtout pas passer au bib. Pas le temps de donner trop de détails, je l'envoie sur le site de lll.
De l'autre côté de l'écran, elle prend tout ça en pleine face, se met à pleurer d'émotion, et m'annonce que c'est ça qu'elle avait besoin d'entendre.
A 4h du matin, cette nuit là, par hasard (ou... je ne crois pas au hasard), j'ai peut être contribué à sauver un allaitement.
Voilà. Marre des pédiatres incompétents en allaitement qui se donnent le pouvoir de conseiller aux femmes de telles absurdités !!!
Fin de la parenthèse.
4h30. Douche. Fin du café. Vérification que mon téléphone est bien dans mon sac. Bus. Métro. Voiture. Lever du soleil. Voiture.
Formation. Pause. Formation. Déjeuner. Engorgement. Formation.
Voiture. Bouchon. Autoroute fermée. Égarement. Lecture de carte. Coup de téléphone. Voiture. Arrivée. Retrouvailles. Tétée (oufff!). Diner. Dodo .21h30.
Tel sera mon programme une fois par mois.
Cette première journée était le temps des "présentations" : présentation des particpantes, de la formatrice, de Maria Montessori, de son parcours, de sa pédagogie, de l'ambiance, du côté scientifique de la pédagogie -le matériel- qui apparait souvent comme le coeur de la pédagogie Montessori.
Puis premières présentations des premiers matériels de vie pratique.
Pas de bouleversement pour moi, mais une confirmation : tout me parle, tout sonne vrai à mes oreilles !
Que ce bain fait du bien !
J'ai donc entendu des choses que je savais pour certaines, mais formulées de façon structurée, ce qui a permis à certains aspects de prendre du sens pour moi.
J'ai également appris une foule de petits détails :
Non, Maria Montessori n'était pas la première femme médecin d'Italie, par exemple !
ou encore : Maria Montessori a souhaité que la transmission de sa pédagogie se fasse oralement, et non par des livres. D'où surement la grande difficulté de trouver des ouvrages complets, corrects, expliquant pas à pas sa pédagogie. Et même si certains auteurs se sont lancés, il me semble en effet, dès ce premier jour, que ce que je vais recevoir est bien supérieur à tout ce que j'aurai pu trouver dans des livres.
Ce qui résonne en moi au lendemain de cette journée particulière, c'est le mot "ambiance".
Alors je vais tâcher de soigner l'ambiance.
Car la pédagogie Montessori, avant d'être un matériel particulièrement génialissime permettant à l'enfant de progresser de façon individuelle et autonome, d'intégrer les concepts mathématiques, les notions spatiales et temporelles, d'apprendre la lecture ou la grammaire, le tout à son rythme et en suivant sa volonté, c'est avant tout une ambiance.
La formatrice a même été jusqu'à dire qu'il valait mieux une ambiance Montessori sans matériel Montessori que du matériel isolé, sans cette ambiance.
C'est cette phrase qui va m'animer jusqu'à la prochaine fois ! Et qu'il me faudra surement travailler plusieurs années avant de parvenir à quelque chose de correct !
L'ambiance recouvre de nombreux aspects : la disposition du matériel dans la salle, l'esthétisme qui s'en dégage, l'attitude de l'éducateur, le climat de bienveillance, la disponibilité (c'est le premier point que j'ai décidé de travailler), la sérénité, le silence. C'est ce climat qui va permettre le travail, qui va permettre à l'enfant d'absorber.
Voilà. J'avais promis de raconter cette belle journée à plusieurs amies, dont l'une qui a du au dernier moment repousser son entrée dans ce monde enchanteur.
Bien sur c'est très succinct et bien incomplet par rapport à tout ce que j'ai pu vivre. Mais il y a des choses impossible à faire passer par écrit.
A suivre... Car bien sur je ne manquerai pas de continuer à vous faire part de mes impressions !
jeudi 4 octobre 2012
10 bonnes raisons pour ... donner un verre en verre à bébé !
Lorsque des personnes extérieures sont de passage chez nous, il est une chose qui surprend beaucoup : bébé boit dans un vrai verre ! En verre ! Qui casse, et tout et tout ! Ou du moins qui pourrait casser, mais qui miraculeusement ... ne casse pas !
Devant cet étrange spectacle, les regards sont incrédules.
Il y a les réactions bienveillantes, voire émerveillées, ou au moins enthousiastes, au point de vouloir tenter l'expérience avec leur bébé le plus vite possible.
Et les autres. Ceux qui ne voient pas l'intérêt du truc. Et qui pensent que c'est parce qu'on a des enfants calmes et qui ne bougent pas, car avec le(s) leur(s), ça serait IM-PO-SSIBLE !
Soit.
Je ne cherche pas à les convaincre, mais je peine souvent à expliquer pourquoi il me semble important, essentiel même, de continuer de prendre des risques avec mes enfants-qui-ne-bougent-pas-mais-un-peu-quand-même !
Voici donc 10 raisons (supposées bonnes dans le titre de l'article, mais au fond je n'en sais rien...) de donner un verre en verre à bébé :
-Le verre, c'est ... auto-correctif !
Et oui, ça casse, et c'est précisément pour ça que j'en donne (et précisément pour ça que la majorité des parents n'en donnent pas...).
Si le verre tombe, même vide, l'enfant (je devrais dire le bébé) perçoit immédiatement qu'il y a une conséquence.
-Alors bien sur, comme le verre, ça casse, et que le bébé de huit mois auquel vous venez de le confier, hésitant(e), n'en a pas encore conscience, spontanément, naturellement, vous allez accompagner son mouvement, y être attentif.
Dès le début de la diversification (chez nous associé au début de l'apport en eau au verre), vous allez peut être opter pour un verre en verre, qu'évidemment, vous tiendrez vous même. L'enfant va petit à petit essayer de le tenir, puis de le porter lui même à ses lèvres. Spontanément, vous accompagnerez son mouvement.
Il ne sait pas encore le poser sur la table, vous allez l'y aider en douceur, prendre le relais là où il aura atteint ses limites. Toujours spontanément. Car le verre casse. Du coup, vous serez attentif.
Quand l'enfant, plus tard, souhaitera faire des expériences (mélanges, patouillages, empilement de verres, etc.), vous lui expliquerez avec bienveillance que le verre est fragile, et que telle ou telle expérience risque de le faire chuter (tout en mettant à sa disposition d'autres objets lui permettant de vivre ses expériences).
Pour résumer, le verre, ça casse, et comme vous le savez, et que l'enfant n'en a pas encore pleinement conscience, vous serez spontanément attentif.
L'enfant le perçoit, le ressent. Il sait, autant par imitation que par intuition, que cet objet nécessite un soin particulier. Et petit à petit, il y apporte un soin particulier. Il devient attentif. Rares sont les chutes.
-Donner un verre à l'enfant, c'est lui montrer qu'on a confiance en lui.
Bien sur, il pourrait arriver que le verre tombe et casse. Ça arrivera, c'est même certain. Mais alors, l'enfant ne risque-t-il pas de perdre totalement confiance en lui s'il casse un verre ?
Mon fils a bientôt 13 mois. Il boit seul dans un verre en verre depuis qu'il en a 8. 150 jours. Soit peut être 500 fois (surement bien plus puisqu'il le saisi plusieurs fois par repas, mais 500, ça m'arrange pour les calculs).
Il a cassé 5 verres (surtout au début, 0 ces 2 derniers mois). 5 verres, sur 500 fois. Ce qui signifie que dans 99% des cas, il n'en a pas cassé. Dans 99% des cas, il a gagné en confiance ! Et dans 1% des cas, il aura appris qu'il faut faire encore plus attention. Un enfant qui chute lors de l'apprentissage de la marche se relève et recommence, il n'a pas perdu confiance en lui mais il a gagné en maitrise de son corps.
De plus, je pense que donner systématiquement un verre en plastique à l'enfant, c'est lui envoyer implicitement le message "j'ai trop peur que tu casses le verre en verre, je n'ai pas confiance".
-Je supporte mal assez mal la caricature du "monde de l'enfance", faite de plastique rose et d'étoiles fluorescentes, de magie fictive qui n'est souvent qu'une projection d'adultes sur des pseudos désirs d'enfants qui n'en ont en réalité nullement besoin.
C'est à ce titre là que les jouets à pile qui chantent et qui s'allument, et de façon plus général tout ce plastique coloré supposé égayé la vie des tous petits, ce côté ludo-rigolo est banni de notre chez nous (ou du moins grandement limité).
De la même façon, les verres en plastique tout plein de couleurs symbolisent à mes yeux cet enfermement dans un monde d'enfant qui n'est pas la réalité et marquent une différence avec ce que les grands utilisent, alors même que l'enfant aspire à grandir et à faire comme papa et maman.
-Dans le même esprit, le verre est pour moi nettement plus esthétique. C'est une matière noble, et je serai heureuse de réussir à transmettre à mes enfants le goût des belles choses.
-L'impact environnemental ne me semble pas négligeable. Certes, celui ci casse, et il me faudra peut être prévoir un peu plus de verre en verre mais lorsqu'il ne casse pas (99% des cas :D), il vieillit mieux que le plastique. Et cassé ou non, il est entièrement recyclable. Le polypropylène aussi, me direz-vous? Oui, si on pense à le mettre dans la bonne poubelle, et s'il n'est pas décoré/coloré... De plus, le polypropylène est issu de la pétrochimie et est énergivore lors de sa fabrication. Son bilan environnemental n'est donc pas bon...
-Autre argument de poids à mon sens, le verre est translucide !
Bébé voit le niveau de l'eau, et très vite est capable d'ajuster ses mouvements à cette information dont il n'est pas privé !
Il m'arrive, en sortie, d'emporter des verres en plastique. Systématiquement, mon bonhomme se mouille !
-Par rapport à un verre en plastique, le verre en verre est plus lourd. Le manipuler nécessitera donc légèrement plus de force, se fera plus lentement. Cette masse permettra au geste de s'affiner et au verre d'être plus stable, posé sur une table, donc moins souvent renversé !
-Avez vous tester ?
Surement oui. Pour ma part, il m'est arrivé de boire dans des verres en plastique, ceux de Ikea par exemple, que toutes les copines ont chez elles ! Le rebord est abrupt, pas au point d'être coupant, mais je ne le trouve pas très confortable.
De plus, et même si les plastiques aujourd'hui ne dégage plus cette odeur désagréable, j'ai une impression de goût différent, comme s'il était légèrement dénaturé par le plastique.
Je trouve nettement plus agréable pour les sens (odorat, goût et toucher -la vue également, j'en parlais plus haut) de boire dans un verre en verre.
Et vous, que préférez vous? verre ou plastique ?
-Et enfin, rien que pour les regards incrédules de nos visiteurs qui, dans une grande majorité des cas, débouchent sur une discussion intéressante, un échange de point de vue différents, je trouve que ça vaut la peine de donner à nos petits bonshommes des verres en verre !
Devant cet étrange spectacle, les regards sont incrédules.
Il y a les réactions bienveillantes, voire émerveillées, ou au moins enthousiastes, au point de vouloir tenter l'expérience avec leur bébé le plus vite possible.
Et les autres. Ceux qui ne voient pas l'intérêt du truc. Et qui pensent que c'est parce qu'on a des enfants calmes et qui ne bougent pas, car avec le(s) leur(s), ça serait IM-PO-SSIBLE !
Soit.
Je ne cherche pas à les convaincre, mais je peine souvent à expliquer pourquoi il me semble important, essentiel même, de continuer de prendre des risques avec mes enfants-qui-ne-bougent-pas-mais-un-peu-quand-même !
Champignon, 9 mois |
Voici donc 10 raisons (supposées bonnes dans le titre de l'article, mais au fond je n'en sais rien...) de donner un verre en verre à bébé :
-Le verre, c'est ... auto-correctif !
Et oui, ça casse, et c'est précisément pour ça que j'en donne (et précisément pour ça que la majorité des parents n'en donnent pas...).
Si le verre tombe, même vide, l'enfant (je devrais dire le bébé) perçoit immédiatement qu'il y a une conséquence.
-Alors bien sur, comme le verre, ça casse, et que le bébé de huit mois auquel vous venez de le confier, hésitant(e), n'en a pas encore conscience, spontanément, naturellement, vous allez accompagner son mouvement, y être attentif.
Dès le début de la diversification (chez nous associé au début de l'apport en eau au verre), vous allez peut être opter pour un verre en verre, qu'évidemment, vous tiendrez vous même. L'enfant va petit à petit essayer de le tenir, puis de le porter lui même à ses lèvres. Spontanément, vous accompagnerez son mouvement.
Il ne sait pas encore le poser sur la table, vous allez l'y aider en douceur, prendre le relais là où il aura atteint ses limites. Toujours spontanément. Car le verre casse. Du coup, vous serez attentif.
Quand l'enfant, plus tard, souhaitera faire des expériences (mélanges, patouillages, empilement de verres, etc.), vous lui expliquerez avec bienveillance que le verre est fragile, et que telle ou telle expérience risque de le faire chuter (tout en mettant à sa disposition d'autres objets lui permettant de vivre ses expériences).
Pour résumer, le verre, ça casse, et comme vous le savez, et que l'enfant n'en a pas encore pleinement conscience, vous serez spontanément attentif.
L'enfant le perçoit, le ressent. Il sait, autant par imitation que par intuition, que cet objet nécessite un soin particulier. Et petit à petit, il y apporte un soin particulier. Il devient attentif. Rares sont les chutes.
-Donner un verre à l'enfant, c'est lui montrer qu'on a confiance en lui.
Bien sur, il pourrait arriver que le verre tombe et casse. Ça arrivera, c'est même certain. Mais alors, l'enfant ne risque-t-il pas de perdre totalement confiance en lui s'il casse un verre ?
Mon fils a bientôt 13 mois. Il boit seul dans un verre en verre depuis qu'il en a 8. 150 jours. Soit peut être 500 fois (surement bien plus puisqu'il le saisi plusieurs fois par repas, mais 500, ça m'arrange pour les calculs).
Il a cassé 5 verres (surtout au début, 0 ces 2 derniers mois). 5 verres, sur 500 fois. Ce qui signifie que dans 99% des cas, il n'en a pas cassé. Dans 99% des cas, il a gagné en confiance ! Et dans 1% des cas, il aura appris qu'il faut faire encore plus attention. Un enfant qui chute lors de l'apprentissage de la marche se relève et recommence, il n'a pas perdu confiance en lui mais il a gagné en maitrise de son corps.
De plus, je pense que donner systématiquement un verre en plastique à l'enfant, c'est lui envoyer implicitement le message "j'ai trop peur que tu casses le verre en verre, je n'ai pas confiance".
-Je supporte mal assez mal la caricature du "monde de l'enfance", faite de plastique rose et d'étoiles fluorescentes, de magie fictive qui n'est souvent qu'une projection d'adultes sur des pseudos désirs d'enfants qui n'en ont en réalité nullement besoin.
C'est à ce titre là que les jouets à pile qui chantent et qui s'allument, et de façon plus général tout ce plastique coloré supposé égayé la vie des tous petits, ce côté ludo-rigolo est banni de notre chez nous (ou du moins grandement limité).
De la même façon, les verres en plastique tout plein de couleurs symbolisent à mes yeux cet enfermement dans un monde d'enfant qui n'est pas la réalité et marquent une différence avec ce que les grands utilisent, alors même que l'enfant aspire à grandir et à faire comme papa et maman.
-Dans le même esprit, le verre est pour moi nettement plus esthétique. C'est une matière noble, et je serai heureuse de réussir à transmettre à mes enfants le goût des belles choses.
-L'impact environnemental ne me semble pas négligeable. Certes, celui ci casse, et il me faudra peut être prévoir un peu plus de verre en verre mais lorsqu'il ne casse pas (99% des cas :D), il vieillit mieux que le plastique. Et cassé ou non, il est entièrement recyclable. Le polypropylène aussi, me direz-vous? Oui, si on pense à le mettre dans la bonne poubelle, et s'il n'est pas décoré/coloré... De plus, le polypropylène est issu de la pétrochimie et est énergivore lors de sa fabrication. Son bilan environnemental n'est donc pas bon...
-Autre argument de poids à mon sens, le verre est translucide !
Bébé voit le niveau de l'eau, et très vite est capable d'ajuster ses mouvements à cette information dont il n'est pas privé !
Il m'arrive, en sortie, d'emporter des verres en plastique. Systématiquement, mon bonhomme se mouille !
-Par rapport à un verre en plastique, le verre en verre est plus lourd. Le manipuler nécessitera donc légèrement plus de force, se fera plus lentement. Cette masse permettra au geste de s'affiner et au verre d'être plus stable, posé sur une table, donc moins souvent renversé !
-Avez vous tester ?
Surement oui. Pour ma part, il m'est arrivé de boire dans des verres en plastique, ceux de Ikea par exemple, que toutes les copines ont chez elles ! Le rebord est abrupt, pas au point d'être coupant, mais je ne le trouve pas très confortable.
De plus, et même si les plastiques aujourd'hui ne dégage plus cette odeur désagréable, j'ai une impression de goût différent, comme s'il était légèrement dénaturé par le plastique.
Je trouve nettement plus agréable pour les sens (odorat, goût et toucher -la vue également, j'en parlais plus haut) de boire dans un verre en verre.
Et vous, que préférez vous? verre ou plastique ?
-Et enfin, rien que pour les regards incrédules de nos visiteurs qui, dans une grande majorité des cas, débouchent sur une discussion intéressante, un échange de point de vue différents, je trouve que ça vaut la peine de donner à nos petits bonshommes des verres en verre !
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