jeudi 28 mars 2013

Jouer à peindre

Il était une fois un endroit coloré.
Plus coloré encore que les champs de fleurs et les ailes des papillons.
Un endroit où la douceur et le sourire vous accueillent et où chacun peut s'exprimer librement, sans aucun jugement et sans aucune pression.
Un endroit où on peut aller seul, en famille, entre amis.
Un endroit pas très loin de chez moi qui m'attirait depuis quelques temps.
Un endroit que j'ai souhaité découvrir avec d'autres familles qui pratiquent l'instruction en famille dans la région.
Et ça n'est pas moins de six groupes qui se sont constitués pour trois séances chacun de jeu de peindre.
Merci Vanessa pour ton accueil !



Pour mieux connaitre les "jeux de peindre", vous pouvez lire les ouvrages de Arno Stern.

vendredi 22 mars 2013

Eau colorée

Un peu partout sur la toile, on voit un bricolage peu coûteux à réaliser : les petites bouteilles d'eau colorée.
Si je suis convaincue de leur intérêt, je n'ai jamais pris le temps de réaliser ce bricolage pourtant facile au point qu'il m'est accessible (je précise pour les nouveaux lecteurs que je suis un boulet dans ce domaine, à mon plus grand regret).
Il s'agit donc de prendre 6 petites bouteilles identiques, idéalement solides pour résister aux chocs, idéalement rondes pour pouvoir les faire rouler, idéalement vraiment petites pour être légères afin que les bébés puissent dès 7-8 mois les manipuler aisément. Bref déjà, il faut les trouver. Et pour le coup, pas question de prendre du verre qui risquerait de ne pas résister très longtemps !
Ensuite, on y met de l'eau et quelques gouttes de colorant alimentaire, on mélange les couleurs primaires pour obtenir les couleurs secondaires ; on obtient jaune, rouge, bleu et vert, orange, violet.
Les bouteilles ne doivent pas être pleines ; l'idéal est de les remplir aux 2/3 ou aux 3/4 maximum.
Et n'hésitez pas à coller les bouchons !
Je me permets un petit lien vers une visuel de ces bouteilles, en espérant que l'auteure du blog n'y verra pas d'inconvénient...

Et à quoi ça sert ? se demandent certains.
L'enfant va vivre sensoriellement plusieurs expériences autour des couleurs et de l'eau en mouvement.
Il va découvrir visuellement les couleurs primaires et secondaires, secouer les bouteilles et entendre le bruit que produit l'eau, constater que des bulles apparaissent, observer les jeux de lumière, regarder à travers et expérimenter le filtrage des couleurs, découvrir que l'eau reste toujours horizontale...
Bref, absorber de nombreuses notions physiques.
Inutile pour le moment d'y mettre des mots, le vocabulaire viendra plus tard.

L'eau colorée peut, par la suite, être source de nombreuses activités avec des plus grands.
Elle permet de visualiser plus facilement le liquide pour certains transvasements ou autres activités de motricité fine. Comme ici avec le compte gouttes
Août 2011 - Compte-gouttes avec de l'eau bleue
On peut bien sur expérimenter  l es mélanges de couleurs, fabriquer du vert avec le jaune et le bleu, par exemple. Une variante consiste à congeler préalablement de l'eau colorée, ainsi le mélange se fait quand l'eau se décongèle et l'enfant garde plus facilement en mémoire les couleurs initiales.
On peut aussi nuancer, dégrader et aborder les notions de clair et foncé.
Août 2011 - Dégradé de couleurs

Et pour toutes ces activités, il n'est pas obligatoire d'avoir des colorants alimentaires sous la main : on peut recycler l'eau du verre de peinture ! 

Mais pour en revenir aux petites bouteilles que je n'ai pas faites...
Bon j'avoue, ça n'est pas seulement parce que je n'ai pas pris le temps ou que je n'ai pas trouvé les bouteilles idéales.
En réalité, même si elles sont très intéressantes, esthétiquement je ne les trouve pas magnifiquement belles. Et je peste tellement quand ma belle-mère (que j'apprécie par ailleurs, hein!) offre des jouets en plastique de mauvaise qualité aux enfants que pour être crédible aux yeux de mon mari (que j'ai réussi à convaincre qu'il valait mieux privilégier la qualité et l'esthétisme à la quantité), je ne pouvais pas détonner avec un jouet de récup qui risquait de ne pas durer dans le temps.
Et miracle, j'ai enfin trouvé une alternative ! Je pense même avoir acheté le dernier exemplaire en stock en France à un prix abordable car visiblement Plantoys a cessé de fabriquer ce jouet.
Bon, ça n'est pas parfait. Il n'y a que les couleurs primaires (ce qui permettra malgré tout des mises en paires par la suite) et si on arrive facilement à faire du vert en superposant un jaune et un bleu, le orange est très proche du rouge et le violet est trop foncé même à la lumière. De plus, ils sont très peu remplis.
Mais ils ont l'avantage d'être beaux, solides et durables. Et les enfants pourront découvrir de nombreuses notions avec ces jolis blocs déjà adoptés !





mercredi 20 mars 2013

Presque le printemps

A l'initiative d'une amie pratiquant également l'école à la maison, nous avons profité de cet avant-gout de printemps pour admirer la création ! Une journée en plein air qui fait du bien aux petites jambes engourdies !
Pomme, intimidée

Lys, qui m'a étonnée ! Même pas peur, ma grande fille :)

Des oiseaux partout

De toutes sortes

De toutes les couleurs

Et des aires de jeux rien que pour nous !
Émerveillée, je me suis contentée de "traverser" cette journée, glanant quelques informations sur les oiseaux à mon amie initiée ! Tout ça m'a donné envie d'approfondir le sujet et de m'y plonger avec mes enfants qui ont, c'est pour dire, presque autant de connaissance que moi dans le domaine ! ;)

lundi 18 mars 2013

Magie du Nombre, barres numériques et toujours du sensoriel


Nous y sommes !
En quelques minutes, ce lundi, ma Pomme a découvert comment lire les nombres à 4 chiffres !
Elle ne possède pas encore tout le vocabulaire nécessaire, mais déjà s'imprime en elle les notions de catégories (milliers, centaines, dizaines, unité) et la perception de l'importance de la place de chaque chiffre.
J'ai fait une petite vidéo que je tâcherai d'héberger bientôt pour vous montrer comment ça se passe. En attendant, voici quelques photos :

Combien de perles dans ce plateau ?

On classe, on compte, catégorie par catégorie
On empile, on fait glisser, on lit
Malgré l'absence de sourire liée à la concentration, Pomme était ravie et fière !
Et j'avoue que pour moi, qui sait pourtant depuis plus de 25 ans 15 ans comment se composent les nombres à 4 chiffres, la magie était bel et bien présente ;)

La séance fut complétée par d'autres joies : Pomme a fait pour la première fois la troisième boite des couleurs en entier et a monté le cube du trinôme à l'extérieur de la boite.


Quant à Lys, elle a poursuivi son travail sur les barres rouges et bleues.
Je marche toujours sur des œufs avec elle, entre son désir immense de faire comme sa sœur, ses capacités que j'ai parfois du mal à cerner dans un sens comme dans l'autre, la progression que je tente de respecter au maximum et son hypersensibilité pouvant provoquer un blocage durable en cas d'insuccès ; aussi je suis parfois amenée à aménager quelques exercices..
Par exemple, elle n'a jamais voulu reprendre les barres rouges et ne voulaient que les barres numériques ; en parallèle de ce désir d'imitation, elle dénombrait tout ce qui lui tombait sous la main et je pouvais sans difficultés lui confier des tâches comme "mettre 8 pommes dans le panier". J'ai donc cédé en lui permettant d'utiliser très (trop?) rapidement les barres numériques, alors que de nombreuses notions sensorielles lui ont probablement échappées. Voyant l'attrait actuel pour le matériel sensoriel, je vais tâcher de lui reproposer quelques activités avec les barres rouges, même si elle a déjà bien avancé avec les rouges et bleues..
Les barres (jusqu'à 10) placées comme les barres numériques et auto-correction


Après le travail des barres 4-5-6, on a tout refait depuis 1 pour "réviser"










Et pour l'anecdote, alors que je finalise cet article, Pomme vient me voir et me dit :
"Comment ça s'appelle 1 et 4-0 ?" ; n'ayant pas bien compris sa question, je l'invite à aller chercher la petite boite des nombres et lui demande de composer le nombre qu'elle me demande.
"Mais y a pas !
-D'accord. Souhaites-tu que je regarde?
-Oui !"
Je compose alors 140, pensant que c'était sa demande.
"Mais non ! Pas ça ! ça je le connais ! Je veux 1 et 4-0!"
Saisissant alors le 1000, elle me dit " Quatre "0" ! Comme là mais quatre et pas trois"
-Ah!!! ça, c'est ... 10 000."
Peut être aurais je du le faire avec les 10 cubes de 1 000 mais pour le moment, la réponse lui a suffi. Elle est repartie heureuse, en répétant "10 000... wahou ! c'est beaucoup ! 10 000..."
Mais ne brûlons pas les étapes car je n'ai pas encore vu ça en formation  il y a encore beaucoup à apprendre avant ça... 11, 12, 13... 40, 50... 70, 80... Je crois qu'il faut que je finisse mes tables de Seguin rapidement...

samedi 16 mars 2013

10 bonnes raisons de... ne pas (trop) féliciter son enfant !

Comme il est tentant, voir naturel, de s'extasier devant les prouesses de notre tout petit !
Et pourtant, ces félicitations, venues du fond de notre petit cœur de maman fière, supposées encourager notre enfant et lui donner confiance en lui, peuvent avoir l'effet inverse.
Et j'ai beau le savoir, je me laisse parfois entrainée.
Il en fut ainsi lorsqu'en juin dernier, ma Lys a fait un dessin de notre famille que j'ai trouvé (forcément ;) ) absolument exceptionnel ! Digne du Louvre, au moins ! Je n'ai pas contenu mon admiration, je l'ai vraiment félicitée, et je l'ai probablement montré (devant elle...) à toutes les personnes qui sont passées chez nous les jours qui ont suivi.
Les dessins suivants furent des tentatives de bonshommes, très souvent barrés ou arrêtés en cour de route : "J'ai raté" disait-elle. Mais comment peut on rater un dessin à 2 ans et demi ???
Les gribouillis ont repris le dessus pendant plusieurs mois avant que Lys ose enfin dessiner à nouveau un bonhomme. Tout aussi magnifique à mes yeux que les premiers évidemment (si ce n'est plus, après 9 mois d'attente). Mais je me suis contenue (au prix d'un effort énorme)... C'était il y a quelques jours. Et depuis, soulagée de cette pression, elle dessine enfin avec plaisir !
Merci Lys pour cette piqure de rappel !

Voici donc quelques (bonnes?) raisons de ne pas trop féliciter son enfant.

1. Il est fascinant de voir les efforts déployés par ce bébé qui met toute sa volonté à attraper un hochet : il se tourne, se contorsionne, se débat, l'effleure, se tortille, encore un peu et... enfin -si personne n'est intervenu pour lui faciliter la tâche entre temps- sa main attrape le jouet si convoité! Cette seconde là est précieuse pour bébé : il a réussi, il est comblé. Il n'y a qu'à l'observer à ce moment précis pour sentir à quel point sa joie est grande. Et à quel point les exclamations de sa mère "Bravo ! comme tu es grand ! Tu rampes ! c'est formidable !"... euh... comment dire... il s'en contrefiche :) Ce qu'il a fait, il l'a fait pour lui, pas pour nous. Il est auto-satisfait et n'a pas besoin du reste.

2. Cependant, petit à petit, nos encouragements et félicitations vont détruire sa motivation intrinsèque (intérieure); il ne fera plus les choses pour lui mais pour nous faire plaisir. Et petit à petit, le besoin de reconnaissance, s'installera et sera son moteur. Il aura besoin d'être encouragé/félicité/remercié.
Sa motivation sera devenue extrinsèque.

3. De plus, en le félicitant/l'encourageant, nous risquons de l'amener à tenter des choses qu'il ne se sentait pas capable de faire lui même ; s'il nous entend "Vas y mon chéri, tu peux y arriver ! Tu es le plus fort", il peut se lancer et ... ne pas y arriver... et se retrouver dans une situation d'échec...

4. En le félicitant, l'encourageant, nous risquons de le déconcentrer.
L'ambiance montessorienne doit être propice à la concentration, c'est un point complètement essentiel pour que l'enfant absorbe.

5. En le félicitant, nous l'habituons à avoir un regard d'adulte porté sur sa tâche : il perd sa capacité à analyser lui-même son propre travail.

6. Souvent, notre regard est subjectif et nos félicitations ne laissent pas la place à l'expression de son propre ressenti qui peut être différent du notre (ou plus nuancé) : nous nous émerveillerons devant une construction qui ne ressemble pas à ce qu'il souhaitait faire alors que nous serons moins expressif devant un gribouillis qui représente pour lui quelque chose d'important...

7. Si nous prenons l'habitude de féliciter l'enfant à chaque fois qu'il réussit quelque chose, que dirons nous quand il sera confronté à l'échec; ou lorsque sa réussite sera plus discrète ?
Notre absence de félicitations sera perçue comme un échec.

8. Avez vous déjà vu ce petit enfant qui fait un puzzle. Arrivé au bout, sans même prendre le temps de contempler le résultat, il le défait pour le recommencer inlassablement. Pour lui, l'important n'est pas nécessairement l'aboutissement mais le cheminement. L'enfant n'a pas la même perception que nous (qui n'aurons même pas eu le temps de le féliciter du puzzle fini ;) ), son plaisir n'est pas forcément là où on le pense. Nos félicitations peuvent donc tomber à un moment complètement inadéquat !

9. Certaines tournures de félicitations détournent du sujet principal pour se focaliser sur l'enfant, ce qui peut être lourd à porter sur le plan affectif.
Celui qui vient tout fier avec un dessin et auquel on va dire : "Wahou, bravo, comme tu es grand ! Viens que je te fasse un gros bisou" associera cette démonstration sentimentale à la réussite de son dessin. Il est important que l'enfant se sache aimé sans conditions et qu'il n'y ait pas de corrélation entre sa personne et ce qu'il produit, que l'amour qu'on lui porte n'est pas conditionné à sa réussite.

10. Et enfin, si nous n'avons pas trop usé de félicitations, celles ci auront réellement du poids le jour où on les utilisera pour souligner un événement vraiment extraordinaire !

J'avais même un 11ème point, qui consistait à expliquer qu'il y avait plein d'autres façons de faire.
En effet, ne pas féliciter ne signifie pas être indifférent ou s'interdire d'exprimer son ressenti.
On peut manifester de l'attention sans utiliser des féliciations et bravos à outrance : décrire ce qu'on voit dans un dessin, sourire au regard interrograteur de l'enfant, l'inviter à exprimer son ressenti. Mais je garde l'idée sous le coude pour un prochain article, car j'avais dit 10 il y a surement beaucoup à dire également.
L'essentiel est d'avoir un regard bienveillant et de prendre le temps de manifester son (réel) intérêt, sans surjouer !



lundi 11 mars 2013

Cabinet de géométrie et billets de lecture

Il y a quelques semaines, je me suis penchée de plus près sur le cabinet de géométrie qui trônait dans la salle de travail... Avoir un tel outil et ne pas s'en servir, c'est bien dommage !

Le cabinet de géométrie permet  une première approche, sensorielle, des formes géométriques. L'enfant va toucher les formes, les faire tourner, les reconnaitre dans différentes positions (oui, un carré est toujours un carré même lorsqu'il n'est repose sur une pointe!), se les approprier sensoriellement.
Puis il ira vers l'abstraction, en les superposant sur des images, en les reconnaissant à distance, etc.
Plus tard, il apprendra leurs noms, il découvrira leurs propriétés, saura comparer des angles, des longueurs de côté, et identifier des triangles avec des mots... que j'avais oublié depuis bien longtemps !

C'était donc parti pour une appropriation de ce matériel, rendue indispensable par Champignon qui avait vidé avec une grand application  le contenu de l'ensemble des tiroirs...

Quel casse-tête !
Tout remettre en ordre, tiroir par tiroir, en cherchant les informations ça et là.
Réaliser qu'il existe plusieurs versions du cabinet. Essayer d'en comprendre les raisons. 
Revoir chaque étape, répéter les gestes de la formatrice -et avant elle de Maria Montessori-, les mémoriser, ne pas se précipiter avant de l'utiliser avec les enfants.
Retrouver le nom de chaque forme. On nous les a donné en formation, mais là aussi il peut exister des variantes.
En profiter, enfin, pour faire les billets de lecture (promis à d'autres mamans avec qui je fais la formation)

Voici donc là où j'en suis, lexicalement parlant et pour la répartition.
Peut être y a t il encore des erreurs, n'hésitez pas à m'en faire part !

Tiroir de présentation : (à l'origine inclus dans le cabinet)

-cercle (parfois appelé rond, mais cercle désigne la figure géométrique ; et en Montessori, on préférera donner le vocabulaire précis)
-carré
-triangle






Premier tiroir :
-Cercles x 6 (diminuant de diamètre)














2ème tiroir :
-Carré
-Rectangles x 5 (diminuant de largeur)










3ème tiroir :
Il y a 7 triangles dans le cabinet de géométrie.
6 se rangent dans ce tiroir, le 7ème trouvera une petite place ailleurs.
-1 triangle équilatéral (donc forcément acutangle)
-3 isocèles (rectangle, acutangle et obtusangle)

-3 scalènes (idem)
IL y en a donc 6 dans ce tiroir, et je les range comme tel :
première ligne en fonction des longueurs des côtés (équilatéral, isocèle, scalène),

deuxième ligne en fonction des angles (acutangle, rectangle, obtusangle ; contrairement à ce que j'avais fait initialement et qu'on voit sur la photo, et sur suggestion d'une amie, j'ai finalement mis le rectangle en premier car c'est à partir de l'angle droit qu'on a les deux autres : plus petit ou plus grand, aigu ou obtus, acutangle ou obtusangle)
Celui que je range dans un autre tiroir est le scalène obtusangle (mais ça pourrait être aussi le scalène rectangle ou l'isocèle obtusangle, par exemple) ; en gros tous sauf l'équilatéral.




4ème tiroir : les polygones
-pentagone
-hexagone
-heptagone
-octogone
-ennéagone (oui, oui! ça existe ! On lit parfois -choix de l'AMI?- "nonagone", mais nona- est la racine latine alors que penta-, hexa-, hepta-, octo- et déca- viennent du grec, il me semble donc plus cohérent de choisir ennéagone.)
-décagone

Jusque là, tout va bien.
Nous arrivons au dernier tiroir qui semblent avoir évoluer.
A l'époque de Maria Montessori, le tiroir de présentation était inclus dans le cabinet de géométrie et le dernier tiroir, le 6ème, était composé de 6 formes : les quatre courbes et deux autres : le losange et le trapèze. Il semblerait que les autres quadrilatères et le dernier triangles aient été ajoutés ensuite.
A vérifier. 


Aujourd'hui, les cabinet de géométrie, dont le mien, sont généralement composés de :

5ème tiroir : les quadrilatères
Trapèze (on peut ajouter qu'il est isocèle puisqu'il a deux côtés égaux)
losange (également appelé rhombe, mais cette dénomination ne semble plus utilisée)
parallélogramme
trapèze rectangle
chevron (qui est en fait un quadrilatère concave)
cerf-volant




6ème tiroir : les formes courbes
ellipse
ovale
triangle curviligne (on devrait ajouter externe pour être précis) ou écu
rosace (et là encore, j'ai un souci de vocabulaire car quadrilobe me semble plus juste)
Je range dans ce tiroir le triangle supplémentaire et la sixième place est occupée par une planche de bois.






Les cartes associées (permettant d'aller vers l'abstraction) sont placées à côté, théoriquement classées par tiroirs mais en général on les trouve plutôt classée par degré d'abstraction (pleines, traits épais, traits fins)







Vous trouverez ci dessous les billets de lecture assortis avec les différentes possibilités pour que chacune puisse faire son choix. J'ai ajouté les noms des petits volumes bleus qui semblent faire l'unanimité (mais j'avoue que j'ai moins cherché la petite bête).
Et comme il restait des cases vides, j'ai ajouté des étiquettes avec d'autres mots de vocabulaire de géométrie qui seront abordés par la suite : côté, angle, face, sommet, etc.
Pour télécharger le .pdf, cliquez ici 

Une jolie vidéo d'une ambiance Nido

Découvrant par hasard cette jolie vidéo, je vous fais partager cette ambiance qui me fait rêver...
Bonne découverte

Vous remarquerez la douceur qui se dégage de ce mobilier en bois clair, l'apaisement qui en résulte.
Contrairement aux ambiances colorées qu'on choisit en général de mettre en place pour les tous petits, des tons neutres et clairs, sans décoration excessive, favorisent la concentration en évitant de surstimuler les plus jeunes.
Voilà pourquoi les environnements montessoriens donnent aux néophytes une impression de manquer de chaleur. Mais quand on s'imprègne de cette philosophie au quotidien, on ne peut qu'apprécier et rechercher ce calme visuel.
Et on a de plus en plus de mal à apprécier les ambiances vives.
Ambiance colorée dans une crèche


vendredi 8 mars 2013

Et toujours du sensoriel...


Pomme découvre et redécouvre un à un chaque matériel sensoriel.
Et vit les expériences qu'elle n'avait pas faites précédemment car son intérêt était ailleurs.
Un exemple avec l'escalier marron hier
 
Les billets de lecture et le jeu de la banque attendront !

jeudi 7 mars 2013

Partage

Quelle joie pour moi de recevoir quelques mamans pour partager autour de la pédagogie Montessori !
Sollicitée par l'une d'elle, j'ai planché quelques jours sur le thème demandé : l'apprentissage de la lecture et de l'écriture.
Un petit groupe s'est constitué pour assister à cette rencontre mardi dernier.

Plusieurs profils : des mamans d'enfants instruits en famille, à la recherche de clefs pour mieux accompagner les apprentissages, une maman dont l'enfant est en école Montessori, désireuse de savoir comment ça s'y passe concrètement, des mamans d'enfants fréquentant l'école classique et souhaitant savoir comment répondre aux demandes sans interférer avec ce qui se fait à l'école.
Au terme de trois heures d'une présentation dense, elles ont semblé ravies de ce qu'elles avaient appris.
Et moi j'étais ravie d'une si belle occasion de réviser mes cours !

Nous avons rapidement évoqué ce qui se fait dans le système classique, balayant grand nombre d'activités de la petite section au cours préparatoire. J'en profite pour remercier les trois instits professeurs des écoles qui ont relu ma copie ; n'ayant pas mis les pieds dans une école depuis plus de cinq ans, j'avais besoin de me rafraichir la mémoire !
Puis, nous avons détaillé la progression montessorienne, de la préparation de la main (dès le Nido, puis en vie pratique) aux cahiers de lignes pour la calligraphie, de la préparation de l'oreille qui permettra de discriminer les phonèmes (sons) aux petits livrets rouges de conjugaison pour la lecture.
Elles ont pu voir et manipuler le matériel afin de comprendre les étapes clefs.
Et comme chaque fois qu'on découvre la cohérence de la progression proposée par Maria Montessori (et dans le cas présent, par des disciples), elles ont trouvé ça d'une logique et d'une limpidité incroyables.

Mais bien sur, cette présentation rapide est uniquement informative et ne remplace en rien une formation qui permet d'aller bien au delà et d'utiliser pleinement cette pédagogie avec les enfants.


En faisant quelques recherches, j'ai constaté qu'il existe plusieurs progressions avec des différences parfois importantes.
Je pense que cela vient du fait que Maria Montessori était italienne. Aussi, l'adaptation de sa méthode à la langue française a été faite peut être par plusieurs de ses disciples.
Par exemple, la progression de l'AMI propose deux boites d'objets (l'une avec des transcriptions écrit/oral régulière, l'autre introduisant les "sons complexes") et nous retrouvons ensuite les phonogrammes sous une forme proche de ce que j'ai appris en formation.
D'autres éducateurs utilisent 3 boites progressives, chaque boite étant l'occasion de plusieurs exercices variés : dictées muettes à partir d'objets, puis d'images, mots à lire, petites phrases. 
La boite rose est composée de mots simples (3, 4 lettres), la bleue propose des mots de plus en plus longs et la verte contient des mots irréguliers et l'ensemble des graphèmes complexes (ou, an, on, etc.).
 Je ne sais pas si c'est parce que je ne connais pas bien ce matériel, mais pour le moment ma préférence va à celui développé par Héléna Lubienska comportant notamment les 66 dictées muettes.
En effet, en formation, j'ai été frappée par une différence de taille avec ce qu'on voit dans les méthodes classiques : on reste au stade du mot pendant des mois ! Et ça me semble très pertinent !
Ma fille, qui cherche à déchiffrer tout ce qui lui tombe sous la main, lit en décomposant en phonèmes : m-a-r-t-i-n-e-c-on-n-ai-l-a-r-è-z-on-d-e-s-on-in-p-a-t-i-e-n-k et lorsqu'elle arrive à la fin de la phrase, outre les erreurs de transcription graphèmes-phonèmes (écrit-oral), elle ne se rappelle évidemment plus du début !
Permettre à l'enfant d'automatiser le processus de la lecture en lui proposant un long travail de lecture et de compréhension sur les mots peut permettre d'éviter ce découpage à rallonge qui met l'enfant en échec.

Bref, j'en reviens à la progression. Elle comporte peut être des erreurs ou des approximations, notament sur la fin que je n'ai pas encore traversé avec mon ainée.

a.Activités préalables :
préparation de la main  (boutons de puzzles et des cylindres, activités de préhension, de motricité fine)
préparation du sens de l'écriture (quelques exemples : lavage de la table, du miroir, tablettes lisses et rugueuses, bloc de cylindres, cabinet de géométrie)
langage oral : Images séquentielles, vocabulaire et nomenclatures
Préparation de l'attention auditive : Valorisation du silence, jeu du silence                  
discrimination visuelle : quelques activités comme le tris de boutons

b. Apprendre à écrire - Calligraphie
dessins de formes
Lettres rugueuses
Affiche de lettres rugueuses
plateau de semoule ou sable + stylet
grandes ardoises de calligraphie
livrets progressifs avec lignes

c. Apprendre à lire : méthode ayant pour point de départ l'analyse phonétique et la transcription phonème-graphème
Jeu « je devine »
Lettres rugueuses
association éventuelle lettre/objet
Grand alphabet mobile : explosion de l’écriture spontanée
Affiches sons complexes
Dictées muettes 1ère étape
2ème alphabet mobile
Explosion de la lecture
billets de lecture
2ème étape des dictées muettes
Boite des graphèmes
Alphabet script puis cursives majuscules et enfin capitales d'imprimerie.
Jeux d’association des écritures.
En parallèle, début des symboles de grammaire (adj, nom, article)
concordance logique nom/adjectif
Jeu du détective
Masculin/ féminin, singulier/pluriel des noms et adjectifs , studias, préfixe et suffixe, etc.
Début de la lecture de la phrase : rouleau, « ordres » (1,2 puis 3 actions)
Livrets rouges de conjugaison

Merci à toutes d'être venues. Merci aux enfants présents d'avoir été si discrets. Et merci à ma Lys, qui avait tant besoin de mon attention ce jour là, d'avoir réussi à partager sa maman !

vendredi 1 mars 2013

"Maman, devine..."

Conversation avec Lys, 3 ans et 3 mois :

"Maman, devine à quoi je pense ! Je pense à un animal qui commence par Nnnnnnnnnnn"
-Nnnn... euh... (souvenir des parties intensives de petit bac au fond de la classe au lycée... Narval... elle ne connait pas... Naja...idem...cherchons du côté de ce qu'elle connait) euh... Nnnnon vraiment, je ne vois pas...
-Noiseau !"

Ah oui. Je pouvais chercher...